Conférence de presse de Mbemba et Gattuso

Gennaro Gattuso : "C'est vrai que c'est moi qui devrais me reposer un peu plus, qui repousse toujours les limites, vraiment à être trop présent. C'est vrai que c'est un maillot qui est aussi lourd à porter. L'histoire du club, quand on perd, par exemple, on sait qu'on a des milliers de supporters dans tout le monde qui en attendent plus de nous. Donc c'est vrai que c'est un défaut que j'avais en tant que joueur, que j'ai encore en tant qu'entraîneur. Il va falloir que j'améliore ça, sinon ça sera compliqué d'avoir une longue carrière, mais il faut parfois que je réussisse à couper un peu et pas vraiment arriver à la limite, comme c'est un peu le cas en ce moment. J'espère pouvoir arriver à cette trêve content, avec le plus de points possible après ces deux derniers matchs, et pouvoir couper 4-5 jours avant de recommencer. Mais je le répète, c'est un peu le blason, c'est l'histoire de ce club qui engendre aussi du stress. C'est pas simple, c'est une bonne pression, honnêtement. Mais c'est vrai que ça reste quand même une pression importante. Et honnêtement, là, je suis assez fatigué, c'est vrai. Je pense qu'aujourd'hui, j'aurais préféré ne pas être là. Mais bon, voilà, j'ai des obligations, parce qu'après, on a encore 7-8 heures de vidéo. Donc, c'est dur, c'est quelque chose de beau. Je l'avais déjà dit et je le répète, si j'avais eu plusieurs vies, j'aurais pu dire non à l'Olympique de Marseille, mais comme j'en ai qu'une, même si c'est difficile, c'est un plaisir de travailler dans ce club, même si c'est un club qui a une histoire qui parfois est lourde à porter aussi."

Gennaro Gattuso : "Les pistons, ça dépend quel style d'équipe on veut mettre sur le terrain. Si on veut aligner plutôt une équipe ultra offensive, avec quelqu'un qui couvre un peu moins derrière, qui attaque plus. Parce qu'il y a les attaquants, je pense les ailiers, qui peuvent aussi parfois jouer dans ce rôle de piston. Après ça dépend, parce qu'il y en a certains qui ont la capacité de vraiment jouer sur tout le couloir, d'être aussi très présents en phase défensive, d'autres qui ne réussissent qu'à faire la phase offensive. Donc ça dépend un peu du style qu'on veut mettre en place. Par exemple, c'est vrai qu'avec un 3-5-2, ça va être plus difficile. Peut-être qu'avec un 3-4-3, on peut avoir deux attaquants externes, deux délais avec un peu plus de qualité. Mais ça dépend vraiment comment tu veux préparer le match, comment tu vois le jeu aussi, et évidemment de l'équipe que tu veux affronter."

Gennaro Gattuso : "Je pense que l'an dernier, Chancel (Mbemba) a fait une très bonne saison, un très bon championnat. C'est vrai qu'au début de la saison, il était un peu plus en difficulté, mais l'an dernier, c'était un des meilleurs défenseurs centraux. Après, c'est sûr qu'il a dû recommencer la saison avec une méthode différente, passer d'un marquage individuel, avec une défense à 3, à une défense à 4. C'est vrai que nous, on a apporté un peu de continuité à quatre, mais je pense qu'il s'est amélioré au niveau mental, au niveau physique, qu'il est un peu plus libéré. Après, j'aime bien lui parler, il a un style particulier quand tu lui parles, c'est quelqu'un de très doux, qui est calme, qui transmet un peu de tranquillité. Donc moi, parfois, même si lui n'aime pas trop parler, j'aime bien parler avec lui, converser avec lui, parce qu'il a cette espèce de flègme qui transmet quelque chose, qui te rassure, te calme un peu. Je pense que c'est quelqu'un qui a vraiment de grandes valeurs, pas seulement au niveau sportif, mais au niveau humain. C'était vraiment une très bonne surprise, tant sur la personne que sur le footballeur. Après, c'est vrai que c'est un peu difficile parfois de rentrer dans sa tête. J'aimerais le connaître un peu plus. C'est vrai qu'il ne va pas toujours vraiment s'ouvrir, il reste un peu fermé. Mais je pense que c'est très agréable de parler avec lui, de pouvoir échanger et je le répète, c'est vraiment une bonne surprise, tant du point de vue humain que du point de vue sportif."

Gennaro Gattuso : "La première chose qu'il faut dire c'est que les matchs sur 95 minutes maintenant. Depuis que je suis arrivée on a perdu 4 matchs, dont 3 en prenant but à la 90e minute. Le match contre le Panathinaikos c'est pareil, même si je n'étais pas sur le banc. Je pense qu'à mon époque aussi on prenait des buts à la 90e minute, ce n'est pas ça, mais c'est vrai qu'avec le fait que maintenant, avec le temps additionnel à rallonge, on arrive à 100 minutes de jeu, il faut vraiment réussir à avoir cette concentration tout au long du match. C'est pourquoi, tout à l'heure on m'a posé une question un peu sur ma manière de vivre les matchs au bord du terrain. Si à 3-0 on me voit nerveux, agité, c'est parce que pour moi le match n'est jamais fini. Je pense qu'il faut respecter le match, il faut respecter le fait qu'il faut jouer jusqu'au bout, que tout peut être renversé et la tendance peut s'inverser très vite. C'est vrai que moi, de base, je suis quelqu'un d'assez nerveux et quand je vois des choses qui ne me plaisent pas sur le terrain, je m'agite et je m'énerve encore plus. Je ne sais pas si c'est dû à mon professionnalisme ou au fait que j'en attende trop, mais je pense que dans le foot moderne, les choses changent vraiment très rapidement, tout se passe très vite et donc il faut vraiment faire attention à ça. Je ne pense pas que ce soit de la malchance, honnêtement, parce que quand on arrive à un cinquième match où on encaisse un but autour de la 90ème minute, ça veut dire qu'il y a du travail à faire sur ça. Après, évidemment qu'il y aura toujours des erreurs individuelles, mais je pense que ce n'est pas le fruit du hasard."

Gennaro Gattuso : "Ce sont mes choix. Il y a plusieurs joueurs qui mériteraient du temps de temps de jeu, si on parle de Soglo, on devrait parler aussi de Mugue, de Bilal (Nadir). Mais je répète, c'est un joueur qui est né en 2005, ce sont mes choix, c'est tout ce que je peux dire. Après, c'est vrai que quand ils s'entraînent avec nous, Soglo s'entraîne sur le poste de piston gauche ou d'arrière gauche. Donc il s'entraîne à ce poste-là pour l'instant."

Gennaro Gattuso : "C'est pourquoi j'ajoute que c'est la première fois que j'ai lancé un appel au public, aux supporters. Demain, il faut vraiment qu'on ait une ambiance de finale, que ce soit une finale d'Europa League ou de Coupe de France. Le public va être aussi fondamental pour nous. Cette victoire est fondamentale. Ça peut nous permettre de recoller un peu au classement, de pouvoir nous retrouver dans ces places un peu européennes. Et donc c'est pourquoi je m'attends et on a besoin d'un gros vélodrome et d'un grand Marseille pour réussir à l'emporter."

Gennaro Gattuso : "C'est une équipe qui sait bien gérer le terrain, qui sait gérer les espaces très physiques, qui est portée vers l'avant avec un jeu vertical, avec des joueurs d'expérience. Je l'ai déjà dit au début, je m'attends à un match très difficile, j'ai beaucoup de respect pour eux. Et honnêtement, je ne vous cache pas que j'ai un peu de tension, de peur en moi, parce que nous on a honnêtement tout à perdre et rien à gagner. C'est-à-dire que si on l'emporte contre eux, au final on dira qu'on a remporté un match contre la Lanterne Rouge, donc c'est quelque chose qui ajoute un peu de tension. Il y a beaucoup de joueurs qui jouent ensemble depuis longtemps, leur coach aussi. Ils savent quoi faire, ils savent ce qu'ils veulent faire. Si on se présente sur le terrain en se disant que ça va être un match simple, quelque chose de facile à aborder, c'est là qu'on fera la plus grosse erreur."

Gennaro Gattuso : "Clermont a joué avec une défense à quatre en 4-4-2. Les matchs précédents, ils avaient joué plutôt avec une défense à 3. Donc voilà, ils ont fait un très gros match contre Lille honnêtement. Donc nous, on va travailler un peu leurs différents systèmes, que ce soit 3-4-2-1 ou 3-4-3 ou 4-4-2, parce que c'est vrai que ce dernier match en 4-4-2, ils ont vraiment très bien joué. Et en ce qui nous concerne, ce que j'attends de mes joueurs offensifs, c'est ce que j'attends toujours, c'est-à-dire qualité, vitesse, bien travailler. Je pense que contre Brighton, les deux attaquants étaient un peu trop éloignés. Je pense que c'est ce qui nous a un peu manqué. Je préfère qu'ils soient un peu plus proches, que ce soit un peu plus simple pour les lignes de passe. C'était un peu désuni, entre guillemets, mais sinon ils savent très bien ce que j'attends d'eux."

Gennaro Gattuso : "Le système n'est pas la priorité. J'ai entendu beaucoup de bêtises dernièrement, que moi je n'étais pas content de jouer avec ce système, que j'étais triste parce que c'était un système qui me plaisait pas. Mais honnêtement, ce n'est pas vrai. On connaît ce système, on sait l'appliquer, on le connaît bien, on l'a étudié en deuxième division, en troisième division avec Pise. C'était ce qu'on faisait aussi. Si je ne savais pas le mettre en place, je vous aurais dit honnêtement, je ne sais pas faire, mais ce n'est pas le cas. Après, évidemment que ça passe par du travail, par une construction. Mais honnêtement, je pense que ce n'est pas la priorité de se concentrer sur le système. Je pense que c'est important que l'équipe soit compacte et qu'on réussisse à enchaîner les résultats. Et ça, on verra après."