Conférence de presse d'Harit et Gattuso

Gennaro Gattuso sur Fabio Grosso : "Je lui ai parlé deux fois. La première fois, quand il y a eu l'épisode, je l'ai appelé pendant qu'il était dans les vestiaires. Vous savez, nous on a un WhatsApp avec tous les champions du monde 2006, on se souhaite bon anniversaire, etc. Mais je n'aime pas forcément appeler un collègue et un ami une fois qu'il a perdu son travail. Je l'ai vécu, je sais qu'à ce moment-là on préfère peut-être être tout seul, donc ce n'était pas la bonne occasion pour le faire. J'aurais évidemment beaucoup aimé jouer ce match contre lui, jouer contre un ami, mais ce n'est pas le cas et c'est simplement une réalité de notre travail. Je pense, je suis conscient moi-même que je peux partir à tout moment, si les résultats ne sont pas bons, parce qu'on est dans un business où on doit avoir des résultats. Et moi, de moi-même, je me mets cette pression, je vis avec cette pression. Pas une pression d'être ici à Marseille, ce n'est pas ça, c'est une pression d'avoir plutôt la responsabilité de bien faire, la responsabilité de mener un club comme celui-là, je vis avec ça, je suis préparé pour ça"

Gennaro Gattuso : "Moi je l'ai vu, je l'ai vécu personnellement. Il y a eu des morts pendant un match où j'ai joué, le match a été arrêté, mais c'est une défaite pour le football. Un match de football ça devrait être comme le cinéma, comme le théâtre, où les familles peuvent aller en toute tranquillité, où un enfant peut être là avec son père et regarder ses idoles jouer, où il peut y avoir cette ambiance de famille. Ça ne peut pas être une zone de guerre, une zone de conflit, c'est impossible."

Gennaro Gattuso : "Vous savez, depuis la trêve internationale, on ne s'entraîne pas. Ce n'est juste pas possible. On joue tous les trois jours et donc c'est impossible de s'entraîner parce que c'est un problème physique. Les joueurs, on doit s'occuper de leur santé physique, on doit les préserver et donc c'est très difficile. On n'est pas 30. On a un nombre de joueurs à notre disposition qui est assez limité. Donc par exemple, travailler sur les coups de pied arrêtés, les coups francs, etc... Au lieu de le faire et de s'entraîner là-dessus, eh bien on les regarde à la vidéo. Donc tout ça, ça a une incidence. Mais comme je le disais également tout à l'heure, cela forge la personnalité et la mentalité de l'équipe. Et donc voilà, c'est comme ça."

Gennaro Gattuso : "Vous savez, on n'est pas les seuls à avoir des difficultés. C'est quelque chose qui arrive, c'est compliqué pour tout le monde. Regardez Rennes par exemple, qui a un effectif qui est également très fort, eux aussi ont des hauts et des bas. On a fait un très bon match. Et jouer tous les trois jours, ce n'est pas simple, ce n'est pas simple du tout. On pense que c'est peut-être une excuse, l'excuse de toujours, mais ce n'est pas le cas. C'est simplement la vérité. Et puis, depuis que moi je suis arrivé, il faut aussi prendre en compte qu'il y a eu des styles de préparation différents. Les joueurs, ils ont fait une préparation, moi j'ai imposé mon style et ma préparation très personnels, un style de jeu très personnel, et tout ça, ça a une incidence sur comment les joueurs s'adaptent, sur comment ils jouent, et c'est quelque chose qu'on doit prendre en compte. On travaille, on a démontré de bonnes choses et ça va continuer."

Gennaro Gattuso sur la sortie à la mi-temps de Clauss : "Il n'était pas à 100% et c'est pour ça qu'on a pris la décision de ne pas le faire revenir pour la deuxième période. Et puis le statut, c'est quoi ? Il n'y a pas de statut. Le statut, il faut le démontrer tous les jours sur le terrain, c'est tout. Vous savez, moi j'ai gagné la Ligue des Champions, la Coupe du monde, mais le statut, il fallait que l'on travaille tous les jours. Il n'était pas à 100%, Jonathan, et c'est exactement ce qu'on s'est dit dans les vestiaires, ça restera entre nous, évidemment, mais tous les jours, on doit travailler. Il n'y a aucun statut."

Gennaro Gattuso sur la gestion des blessures : "Alors un exemple que je vous donnerai, c'est Jordan Veretout. J'aurais pu prendre le risque, je ne l'ai pas fait et tout est une question de risque. Vous savez moi je n'ai pas fait des études de médecine. Moi mon expérience, c'est ce que je connais sur le terrain, c'est mon vécu en tant que joueur et mon vécu aussi en tant qu'entraîneur. Mais certains choix on ne peut pas les prendre. On doit faire confiance aux joueurs et au staff médical. Donc ce que je peux vous garantir, c'est que demain il y aura la meilleure équipe sur le terrain. La question c'est évidemment si on a un joueur à 60% qui est peut-être titulaire, est-ce qu'on prend le risque ou pas ? Ça c'est une question et c'est toujours le dilemme qu'on a en tant qu'entraîneur, mais ce qui est sûr c'est que demain il y aura la meilleure équipe sur le terrain."

Gennaro Gattuso : "Tous nos joueurs, et je le dis très clairement, ont une marge de progression. On n'exploite pas la qualité de l'équipe, la valeur de l'équipe, et des joueurs qu'on a en ce moment, on doit mieux faire. C'est une question évidemment de continuité, on a des matchs où on joue très bien, et surtout avec la rapidité qu'on a en attaque, on arrive à se mettre dans de très bonnes positions, à avoir des opportunités, mais on n'est pas encore assez bons pour finir ces actions et c'est là-dessus qu'on doit travailler, mais la rapidité, je pense, notre explosivité en attaque, c'est une assez bonne qualité."

Gennaro Gattuso : "Quand on regarde cette équipe lyonnaise, c'est vraiment très difficile d'imaginer et de comprendre pourquoi ils sont où ils sont au classement de la Ligue 1. Ils ont de la qualité partout, surtout en attaque, des joueurs qui peuvent toujours créer des problèmes, nous mettre en difficulté. C'est une équipe qui a vraiment énormément de qualité. Ils ont joué en 4-2-3-1 contre Lens avec une très belle prestation lors de ce match également. Donc c'est une équipe qui peut nous causer des problèmes, qui peut nous faire vraiment douter. On doit faire attention."

Gennaro Gattuso ne veut pas donner d'éléments pour sa compo, notamment à gauche.