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OM-Le Havre : Digard ne se sent pas "ennemi" de l'OM

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 04/01/2025 à 10:02

OM-Le Havre : Digard ne se sent pas "ennemi" de l'OMOM-Le Havre : Digard ne se sent pas "ennemi" de l'OM

La conférence de presse de Didier Digard, avant OM-Le Havre.

Comment as-tu retrouvé tes joueurs ? Tu les as quittés sur un cruel échec. Tu étais très, très, très en colère. Comment les as-tu retrouvés et, d'entrée, cette colère, tu l'as de nouveau fait entendre au sein du vestiaire ?
Didier Digard : On en a plus parlé, mais tout le monde le sait. Je pense qu’un peu comme tout, c'est la première fois où je ne la prenais pas pour moi, et ça peut un peu marquer. Il n'y avait certes pas de grands sourires, mais par contre, l'état d'esprit a été vraiment très bon toute la semaine.

Tu les as retrouvés frais, avec de l'envie, avec de l'appétit ?
D.D : Oui, physiquement vraiment bien. Je pense que vous avez eu Abdou justement, et je pense que c'est un bon révélateur du bien qu'a pu faire la trêve. Lui commençait à être fatigué avec l'enchaînement des matchs et la sélection, et il me fait vraiment une très bonne semaine d'entraînement. Comme c'est un de ceux qui portent le groupe, forcément, ça donne de l'énergie à tout le monde.

Est-ce que tu as décidé de changer des choses au quotidien, comme par exemple resserrer le groupe ? Parce qu'on sait que ce groupe est très… voilà, en termes de quantité, il est très large, mais on sait aussi que là vous basculez sur les cinq derniers mois, que la situation est compliquée. Faut-il tenter des choses et peut-être travailler avec un groupe un peu plus resserré ? Cela n'oublie jamais des joueurs, mais est-ce une solution ?
D.D : Pour moi, c'est très important pour créer une cohésion. Après, il y a deux choses qui sont difficiles : déjà, comme je l'ai dit, la grippe est passée par là, donc ça donne beaucoup d'inconnues. Et ensuite, il y a la partie humaine : écarter des joueurs, c'est difficile, parce qu'à un moment, le club les a voulus. Alors c'est vrai que ça me met en difficulté, mais ça met aussi le groupe en difficulté. Mais je pense que cela devra absolument passer par là pour créer une identité plus définie de l'équipe et qu'ils aient ce sentiment d'appartenance au groupe.

C'est à faire dès maintenant ou, puisque ce mois de janvier est un mois de mercato avec des mouvements possibles, vas-tu attendre la fin du mercato pour resserrer ce groupe ?
D.D : Non, je pense que, sur les entraînements, on va devoir le faire. C'est une nécessité pour pouvoir travailler un peu plus sereinement, même si l'état d'esprit de tous les joueurs est bon : il n'y a personne qui ne s'investit pas pour le groupe. On a compris que certains joueurs ne jouent pas. Travailler la tactique avec autant de joueurs, c'est compliqué, et les joueurs en ont besoin. On en a besoin. Donc voilà, cela peut paraître cruel et long pour certains qui ne jouent pas, mais quand on est coach, on est obligé de faire ce choix pour le bien du groupe.

Dimanche à Marseille, il va falloir débuter l'opération rebond. Ce n'est pas l'endroit idéal, mais il va falloir essayer de créer une sensation.
D.D : De toute façon, je ne pense pas qu'on puisse se permettre de choisir nos matchs. Il va falloir réussir à gratter des points dès que ce sera possible, et ça commence par un match très compliqué contre une équipe en forme, dans un stade fantastique.

En tant qu'ancien Parisien, ancien Niçois, est-ce que ce match compte plus que d'autres pour toi ?
D.D : Non, pas du tout. Non, franchement, je suis attaché aux clubs où je passe, mais je ne me sens pas ennemi d'un autre. Moi, je donne simplement tout pour les gens pour qui je travaille. Le reste, c'est un peu de l'histoire, du décor des clubs, mais franchement, non, pour moi, ce n'est pas particulier.

Les premiers rendez-vous avec les cadres du championnat ont été compliqués, avec beaucoup de buts encaissés. Abdoulaye Touré nous disait que la tactique ne serait absolument pas de "mettre le bus". Comment éviter un nouveau naufrage ou une nouvelle valise ?
D.D : Il faut être prêts tactiquement et jouer tous nos coups à fond. On sait que parfois, il faut très peu de cartouches pour l'adversaire pour réussir à nous marquer des buts. Donc on ne peut pas tout miser là-dessus et espérer que ça suffise. Il faudra surtout croire en nous et jouer tous nos coups à fond. La confiance y joue beaucoup aussi.

Un mot sur l'OM, qui est une équipe assez énervée depuis sa défaite contre Auxerre au Vélodrome. Est-ce que ce match contre Auxerre, justement, est un match que vous avez spécialement ciblé pour voir comment une "petite", entre guillemets, équipe arrive à battre l'OM, ou est-ce que vous vous focalisez uniquement sur vous par rapport à ce match-là ?
D.D : Oui et non. En fait, on l'a analysé forcément, mais depuis, il y a eu un changement de système de la part de Marseille, donc on ne peut pas espérer vraiment avoir le même type de match. Mais voilà, c'est plus pour voir un peu la manière dont ils ont joué les coups offensifs et cru en eux. Puisque voilà, sur chaque occasion qu'ils ont eue, ils ont marqué, et on sait que ça fait la différence.

Sur quoi voulez-vous vous appuyer ? Vous voulez un atout offensif, défensif ? Quel sera, en tout cas, l'atout numéro un du HAC au Vélodrome ?
D.D : L'état d'esprit.

Une petite question sur André Ayew et son retour au Vélodrome. Comment a-t-il été cette semaine ?
D.D : Alors, il a été très, très bien. Mais je ne pense pas que ce soit forcément lié à ce qui se passe dans sa tête. Je pense aussi que, comme professionnel, il a compris que, comme tout le monde, on devait chacun faire un peu plus. Et André est sûrement plus regardé que les autres, donc son investissement au quotidien est déterminant pour l'ensemble du groupe. Donc voilà, je pense que les vacances lui ont permis de réfléchir. Et surtout, voilà, le match qui arrivait, en plus, c'était Marseille. Donc tout était réuni pour qu'on ait une bonne semaine de la part de Dédé.

Quand tu dis que ça lui a permis de réfléchir, ça veut dire qu'il avait conscience de peut-être ne pas être au niveau attendu ?
D.D : Non, je pense que ce qui a été difficile, c'est déjà le fait que ce soit un deuxième passage. Et qu'au premier, tout avait tourné rapidement en sa faveur, alors que là, ce n'était pas le cas. Peut-être que je l'ai utilisé trop rapidement et que je ne lui ai pas laissé le temps de se préparer tranquillement. Et surtout, il a conscience de ce qu'il représente pour le groupe, de ce que ça demande. Et il arrive à un moment de sa carrière où il ne peut plus penser qu'à lui. Donc voilà, je pense que les vacances lui ont fait du bien.