LFP : une autoroute pour Vincent Labrune ?
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 06/09/2024 à 09:15
Vincent Labrune a de grandes chances d'être réélu à la présidence de la LFP...
Alors que le football professionnel français traverse une crise sans précédent, la prochaine élection du président de la LFP s'annonce cruciale pour l'avenir du foot français. Actuellement en poste, Vincent Labrune symbolise, pour certains, l’échec des dernières années, et sa position est de plus en plus discutée dans les médias. Son principal concurrent, Cyril Linette, a su séduire journalistes et observateurs du football français. Beaucoup voient en l'ancien patron des sports de Canal+, un espoir pour redresser le foot français.
Cependant, ce ne sont ni les médias ni les supporters qui votent, mais bien un conseil d'administration de Ligue 1, composé de sept présidents de clubs, ainsi que trois présidents de clubs de Ligue 2, et des représentants de l'arbitrage, de la FFF, des joueurs, éducateurs, médecins et administratifs. Bien que ces derniers aient une voix, leur influence est minime face au collège des présidents de L1. Parmi les neuf présidents initialement candidats pour les sept places du conseil d'administration (Nasser Al-Khelaïfi , Jean-Pierre Caillot , Damien Comolli , Waldemar Kita, Olivier Létang , Pablo Longoria , Joseph Oughourlian , Jean-Pierre Rivère, Juan Sartori , et Laurent Nicollin), la course a pris un tournant inattendu.
En effet, Joseph Oughourlian (Lens) et Waldemar Kita (Nantes) ont annoncé leur retrait, comme l'a révélé L'Équipe ce matin. Tous deux critiquent vivement la gouvernance actuelle et le caractère politique de l'élection. Le président lensois n'a d'ailleurs pas mâché ses mots : "Le système de gouvernance actuel me semble à bout de souffle. Devant les contours politiques que prend cette élection présidentielle et, par ricochet, celle du CA, il est préférable pour moi de rester fidèle à mes convictions et à mes valeurs." Il a ajouté : "J'avoue être sidéré par les réactions de certains et, à l'inverse, par le manque de réaction du conseil d'administration. On nous dit qu'on ne pouvait pas faire mieux sur le montant des droits à cause d'une crise mondiale des droits sportifs. En regardant les autres ligues, j'ai du mal à y croire. Tout serait la faute de Canal+, qui s'acharnerait sur le foot français. Cette excuse est facile et ignore le traitement infligé à Canal+ dans un passé récent."
Initialement soutiens de Vincent Labrune, Oughourlian et Kita sont désormais devenus ses opposants. Leur retrait, probablement dû à leurs faibles chances de succès, semble ouvrir la voie à une réélection de Labrune à la tête de la LFP, avec peu d'opposition prévue pour les quatre prochaines années.