Foot : les raisons de la réduction de la suspension de Pogba
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 07/10/2024 à 14:37
Paul Pogba, initialement suspendu quatre ans pour dopage, a vu sa sanction réduite à dix-huit mois par le Tribunal Arbitral du Sport (TAS). Testé positif à un métabolite de la testostérone en septembre 2023, le milieu de terrain français pourra rejouer dès mars 2025. Le TAS a reconnu que la prise de la substance n'était pas intentionnelle, bien que Pogba reste partiellement responsable de cet incident.
Testé positif aux métabolites de la testostérone le 11 septembre 2023, après un match contre l’Udinese où il n’était même pas entré en jeu, Paul Pogba a vu sa carrière mise entre parenthèses par une suspension de quatre ans prononcée le 29 février 2024. À ce moment-là, le milieu de terrain français, déjà fragilisé par des blessures à répétition, semblait proche de la retraite. Cependant, le clan Pogba a rapidement fait appel de cette décision. Vendredi dernier, le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) a finalement décidé de réduire la sanction à dix-huit mois. Par conséquent, Pogba pourra rejouer dès le mois de mars 2025.
Official statement from TAS confirms Paul Pogbas drug ban reduced from 4 years to 18 months.
Fabrizio Romano (@FabrizioRomano) October 7, 2024
Pogba can train from January and play official games from March 2025.
Juventus and Pogba will now open talks over contract termination. Hell be a free agent soon. pic.twitter.com/wiIjvSwgXU
Dans un communiqué publié ce lundi, le TAS a détaillé les raisons de cette réduction de peine. "La Formation du TAS a fondé sa décision sur les preuves et les arguments juridiques avancés selon lesquels l’ingestion par M. Pogba de DHEA, la substance pour laquelle il a été contrôlé positif, n’était pas intentionnelle et résultait de la prise par erreur d’un supplément qui lui avait été prescrit par un médecin en Floride, après que M. Pogba eut reçu l’assurance que le médecin, qui avait déclaré traiter plusieurs athlètes américains et internationaux de haut niveau, était bien informé et tiendrait compte des obligations antidopage de M. Pogba en vertu du Code mondial antidopage" , précise l’instance.
Ainsi, le TAS reconnaît que la prise de ce supplément a été une erreur. Cependant, l’agence antidopage italienne (ONAD Italia) avait initialement réclamé quatre ans de suspension, arguant que l’imprudence du joueur justifiait une telle sanction. Paul Pogba, de son côté, demandait une suspension d’un an, reconnaissant une part de responsabilité dans cette affaire. "La plupart des preuves fournies par M. Pogba n’ont pas été contestées" , souligne le TAS, qui considère tout de même que le joueur reste partiellement responsable et "qu’en tant que joueur de football professionnel, aurait dû faire plus attention aux circonstances".
Le TAS explique pourquoi la sanction de Paul Pogba a été réduite :
Actu Foot (@ActuFoot_) October 7, 2024
« La plupart des preuves avancées par Pogba nont pas été démenties » par la partie adverse.
(communiqué) pic.twitter.com/uo4VkBmjHR
Le communiqué précise également : "La Formation du TAS a confirmé l’ADRV (Anti-Doping Rule Violation), mais a réduit la sanction imposée au Joueur à une période de suspension de 18 mois, débutant le 11 septembre 2023, et a annulé l’amende de 5 000 EUR." Par conséquent, Pogba pourrait envisager un retour sur les terrains dès mars 2025, après une année et demie d’absence.
La décision du TAS est définitive, sauf en cas d’appel auprès du Tribunal Fédéral suisse dans un délai de 30 jours. Pogba, qui souhaite se relancer en club, aura encore l’opportunité de prouver qu’il peut retrouver le haut niveau malgré cette période de suspension.