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Foot : l'incroyable victoire de Rodri pour le Ballon d'Or !

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 28/10/2024 à 23:17

Foot : l'incroyable victoire de Rodri pour le Ballon d'Or !Foot : l'incroyable victoire de Rodri pour le Ballon d'Or !

Le milieu de Manchester City et de la sélection espagnole succède à Lionel Messi au palmarès.

Le Ballon d'Or 2024 marque un tournant dans l'histoire du football. En récompensant le milieu de terrain espagnol Rodri, l'un des piliers de Manchester City et de la sélection espagnole, la distinction met en lumière un profil souvent éclipsé par les attaquants. À 28 ans, Rodri devient peut-être le premier joueur évoluant véritablement à ce poste de milieu défensif à décrocher cette récompense, en succédant à Lionel Messi. Il faut remonter au sacre de Fabio Cannavaro, également champion du monde en 2006, pour voir un élément défensif sacré au palmarès de cette récompense individuelle.

Loin des paillettes et de l'éclat de certains attaquants, Rodri est un joueur au style sobre, mais incroyablement efficace. Champion d'Angleterre avec Manchester City et champion d'Europe avec l'Espagne, il a été l'un des artisans des succès de ses équipes. Sa capacité à dicter le rythme du jeu, à défendre avec intelligence et à marquer dans les moments clés, comme lors de la finale de la Ligue des champions 2023 où il a offert aux Citizens leur première C1, fait de lui un joueur complet, polyvalent et indispensable. C'est d'ailleurs en ayant fait le choix de se priver de lui lors de la finale de la Ligue des champions 2021 que Pep Guardiola a fait la plus grosse erreur de sa carrière, laissant Chelsea repartir avec la coupe aux grandes oreilles.

La force de Rodri réside dans sa capacité à dominer tous les aspects du jeu. Son ancien sélectionneur chez les Espoirs, Albert Celades, le décrit sur le site de L'Équipe comme une "référence" : "Il domine tous les aspects du jeu : le physique, parce qu'il gagne les duels, la tactique, parce qu'il est toujours là où il faut, la technique, parce qu'il a les deux pieds. Mais surtout, il y a l’aspect cognitif : il prend toujours la bonne décision et il la prend très vite".

La victoire de Rodri marque aussi une rupture nette avec l'ère Messi-Ronaldo, qui ont dominé le football mondial pendant près de vingt ans. Ni l'Argentin ni le Portugais n'étaient présents parmi les trente nommés cette année, un symbole fort de ce passage de relais vers de nouvelles figures. Rodri incarne ce changement, non seulement par son style de jeu axé sur le collectif, mais aussi par son humilité et son intelligence. Sur les 64 matchs qu’il a disputés lors de la saison écoulée, Rodri n’a connu la défaite qu’une seule fois, lors de la finale de la Coupe d’Angleterre contre Manchester United. Peut-être la statistique la plus importante, alors que, seule ombre au tableau, il est sorti sur blessure à la mi-temps de la finale de l'Euro, remportée par la Roja contre l'Angleterre de Jude Bellingham, également présent sur le podium.

Au-delà de son succès personnel, Rodri a tenu à rendre hommage à ceux qui l'ont inspiré et aux jeunes générations. Lors de la remise du trophée, il a adressé un message à Lamine Yamal, jeune prodige espagnol du FC Barcelone : "Je suis convaincu que Lamine remportera ce prix très bientôt. Continue à travailler et tu seras là dans quelques années". De plus, Rodri a dédié ce Ballon d'Or au football espagnol et à ses modèles de jeunesse, notamment Andrés Iniesta, dont la vision du jeu et l’intelligence inspirent les milieux de terrain actuels. "Ma victoire consacre le foot espagnol, d'anciens joueurs comme Iniesta et la figure du milieu de terrain. Merci à ceux qui m'ont envoyé des messages en me disant que le foot a gagné. Les milieux sont dans la lumière alors que nous sommes souvent éclipsés".

Pour l'anecdote, il a joué une fois contre l'Olympique de Marseille. C'était il y a quatre ans et un jour, en phase de poule de Ligue des champions avec Manchester City. Une victoire 3-0 où le pivot n'avait pas eu à forcer son talent dans un Vélodrome à huis clos pour cause de Covid. Foden, Sterling, De Bruyne, Ruben Dias, Gundogan et donc Rodri (Mahrez, Cancelo, Bernardo Silva et Cole Palmer étaient également rentrés en jeu) s'étaient promenés face à Amavi, Sakai, Caleta-Car, Cuisance, Radonjic ou encore Alvaro Gonzalez, qui était ravi cependant de croiser la route de son ancien coéquipier de Villarreal et de constater son évolution en Angleterre. Sans se douter qu'il arriverait, quelques années plus tard, sur le toit du monde avec ce Ballon d'Or.