Copa America : l'énorme coup de gueule de Bielsa

Réputé pour être un tacticien hors pair et admiré par ses pairs, Marcelo Bielsa est également connu pour ne pas avoir sa langue dans sa poche. Ce fut encore le cas récemment suite à l'élimination de l'Uruguay en demi-finale face à la Colombie lors de la Copa America. Ce n'est pas tant le résultat qui a agacé l'ancien entraîneur de l'Olympique de Marseille, mais plutôt les incidents survenus en fin de rencontre. En effet, plusieurs de ses joueurs, dont l'attaquant de Liverpool Darwin Nunez, en sont venus aux mains avec des supporters colombiens. Une enquête va être menée contre plusieurs de ses protégés suite à cet événement.

Devant les médias, Marcelo Bielsa n'a pas hésité à montrer sa colère : "La seule chose que je peux dire, c’est que les joueurs ont réagi comme n’importe quel être humain. Si on s’en prend à votre femme, à votre mère, à un bébé, à une épouse, une sœur… que faites-vous ? Vous demandez-vous vraiment si on va sanctionner ceux qui prennent leur défense ? Il y a un certain niveau de complicité. Parce que les questions posées se placent également du côté de la complicité. C’est à vous de le dire, ce n’est pas à moi de le dire", a d'abord confié le technicien argentin.

Lors d'une conférence de presse, l'homme de 68 ans a également critiqué vivement la CONMEBOL, organisatrice de cette Copa America aux États-Unis. "Ils ont tenu une conférence de presse pour dire que les pelouses étaient parfaites, que les terrains d’entraînement étaient parfaits. J’ai toutes les photos qui prouvent que c’est un mensonge. C’est un tissu de mensonges ! Les Nord-Américains te disent qu’ils te donnent un terrain parfait, installé trois jours avant. Mais je sais dans quel état était le terrain. Vous n’avez pas votre mot à dire, sinon ils vous menacent ! Ils ont dit à Scaloni 'tu as déjà parlé une fois, ne le refais plus', alors même qu'il pensait avoir dit tout ce qu’il avait à dire. Tout le monde est menacé", a-t-il expliqué.

"Excusez-vous ! Les organisateurs auraient simplement à dire 'nous avons commis telle erreur, nous en sommes responsables, nous assumons’. La sanction ne devrait pas être pour les joueurs mais pour ceux qui les ont forcés à agir de la sorte. Ils n’avaient pas le choix." Le message est on ne peut plus clair.