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Saison

Zubizarreta : la discrétion prolongée

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 19/10/2018 à 07:00

Zubizarreta : la discrétion prolongéeZubizarreta : la discrétion prolongée

En début de semaine, L'Equipe nous apprenait que l'OM était sur le point de prolonger ses deux têtes de pont du secteur sportif que sont Rudi Garcia et Andoni Zubizarreta. Si la prolongation du premier était très attendue, car ses récentes déclarations sur le sujet avaient semé un léger doute (lire ici), celle du second est passée un peu plus discrètement, à l'image du bonhomme. Arrivé dans la foulée de Garcia, lors du rachat de l'OM par McCourt en octobre 2016, le Basque travaille depuis sans faire de bruit avec son adjoint espagnol Albert Valentin. Un travail de fond sur plusieurs axes, avec le recrutement pour l'équipe première en duo avec Rudi Garcia, mais aussi la formation, la détection, et la réorganisation générale du secteur sportif, chez les pros comme chez les jeunes.

En phase avec Eyraud

Si le coach attire naturellement l'essentiel de la lumière médiatique, Andoni Zubizarreta inspire globalement la confiance et le respect, que ce soit en interne, chez les supporters, mais aussi à l'extérieur. Rien d'étonnant pour cette légende du Barça qui a basculé sur ce poste depuis de nombreuses années. "C'est une personne très humble, mais qui en impose physiquement, nous expliquait récemment l'agent international Bruno Satin. Il est très tranquille et capable de prendre du recul, ce qui est une qualité dans un volcan comme l'OM. De plus, il s'agit d'un interlocuteur clairement identifié, pour les agents, mais aussi pour les joueurs. Il a un carnet d'adresses et une aura à la hauteur de ce grand club". Un avis évidemment partagé par Jacques-Henri Eyraud, qui n'a jamais cessé de défendre son directeur sportif, y compris lorsque certains s'interrogeaient sur son réel impact sur le recrutement. "Andoni est quelqu'un d'extrêmement important pour notre projet, c'est quelqu'un qui a une expérience exceptionnelle du football, qui ressent le football comme personne, en tout cas peu de personnes", affirmait cette semaine le président olympien dans le cadre de l'inauguration du nouveau centre d'entrainement pour les jeunes. Car ce travail sur la formation, même s'il est forcément moins visible, est l'un des grands axes du travail de "Zubi" à l'OM.

Un travail de fond chez les jeunes

Au-delà des partenariats avec les clubs de la région, dont on a largement parlé, c'est un travail en profondeur qui est en train d'être effectué au sein de la formation olympienne. Un travail de fond que nous détaille notre consultant Bastien Cordoleani, spécialiste des équipes de jeunes qui passe ses weekends sur les terrains de la région : "Zubizarreta impulse de profonds changements chez les jeunes, que ce soit sur le football, mais aussi sur le périscolaire. Le travail le plus marquant est un gros rajeunissement des équipes de la classe Elite. Cela va des U15 au National 2. Il n'y a plus d'équipe 2 dans ces catégories, ils n'ont gardé que les Nationaux, avec des effectifs de 15 à 20 joueurs pratiquement tous surclassés ou en première année. Évidemment, cela donne parfois des baisses de performances au niveau comptable, mais Zubizarreta n'accorde pas d'importance aux résultats. Il veut développer des joueurs et des profils particuliers. Chez les U17, par exemple, je remarque cette année des profils légers, vifs et très techniques, capables de jouer dans plusieurs systèmes. Il y a clairement une touche espagnole, même s'il ne veut pas faire du Barça ou du Bilbao. Il veut développer une identité OM bien spécifique et les résultats se verront bientôt. Les U17 actuels et la génération juste derrière sont très prometteurs et devraient fournir les pros dans quelques années".

Il y a deux semaines, Andoni Zubizarreta donnait déjà une indication pour son avenir à l'OM dans les colonnes de La Provence : "C’est une ville où j’ai retrouvé l’émotion du football. Je suis bien ici. Marseille, c’est la passion, et pas autre chose". Son implication et sa méthode semblent donc avoir séduit Frank McCourt et Jacques-Henri Eyraud, qui remettent une pièce dans la machine.