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Saison

Zambo, en or ou en toc ?

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 01/10/2016 à 07:00

Zambo, en or ou en toc ?Zambo, en or ou en toc ?

Depuis le début de saison, André-Franck Zambo Anguissa a la confiance de son entraîneur Franck Passi. Malgré les critiques le technicien n'a jamais hésité à lui confier des responsabilités, et un temps de jeu conséquent (5 matchs et plus de la moitié des minutes disputées). Pour Passi, le Camerounais "est un jeune très prometteur qui a de la force et de la puissance, il est bon techniquement. Ce n'est pas parce que les cadres reviennent qu'il n'aura pas de temps de jeu, il en aura cette saison". Décryptage du jeune milieu de terrain olympien.

De Groningen à Angers...

Il est 18 heures le jeudi 17 septembre 2015. On découvre alors avec le plus grand étonnement que l'inconnu Zambo Anguissa est aligné par Michel au milieu de terrain face à la formation hollandaise. Fort d'une prestation très aboutie avec même une passe décisive pour Ocampos, l'enflammade n'est pas loin au sujet de ce joueur venu de nulle part et sorti du chapeau contre toutes les attentes. Sauf qu'ensuite, le technicien espagnol ne redonnera jamais vraiment une telle confiance à Zambo, qui peu à peu va disparaître des radars. Une période difficile pour le jeune homme, qui n'avait pas grand monde hormis son "grand frère" Nkoulou pour le soutenir. "C'est toujours difficile de ne pas jouer, mais j'ai continué à travailler dur, ça m'a permis de grandir et de devenir meilleur, à un moment j'ai voulu baisser la tête, mais j'ai eu du soutien des plus grands et j'ai continué à travailler". Et c'est contre Angers avec Franck Passi sur le banc, le soir du maintien de l'OM, qu'on a retrouvé en partie le Zambo de Groningen.

Passi boy

Cette confiance de Franck Passi ne date pas de cette intersaison, mais bien de la saison dernière où les deux hommes ont tissé des liens solides. "Le coach a toujours été là pour moi. Même quand c'était dur, il me prenait à part et me disait des trucs qu'un jeune a besoin d'entendre, de belles choses. Il a su me redonner confiance en moi, c'est quelqu'un qui est venu me dire qu'il savait que j'avais les qualités pour jouer au haut niveau, être demain un grand footballeur. Ce sont des trucs qui font rêver, qui me poussent à me surpasser, être meilleur. Je lui serai éternellement reconnaissant, je lui dirai tous les jours merci, c'est quelqu'un de bien. Il sait trouver les mots justes". Et l'ancien réserviste du Stade de Reims confie avoir progressé : "Je suis plus mature dans mes choix techniquement et tactiquement. Je suis quelqu'un de discret, mais cette année je vais plus vers mes coéquipiers. L'an passé j'étais plus dans mon coin. J'ai beaucoup progressé là-dessus, je suis moins réservé, moins discret. Ce n'est pas pour dénigrer le groupe de l'an passé, mais cette saison le groupe est solide et solidaire avec des cadres qui nous motivent énormément comme Lass et Bafé". Accepté de tous, il lui reste néanmoins à réussir le plus difficile : convaincre les supporters et les observateurs.

En or ou en toc ?

C'est là que le bât blesse. S'il avait su enthousiasmer son monde il y a plus d'un an aux Pays-Bas, depuis il demeure critiqué pour ses performances. Dans ses choix, on est en droit d'attendre plus de la part d'un milieu de terrain de l'OM. Savoir faire la passe juste, le geste juste et ne pas se précipiter comme parfois et perdre de nombreux ballons. Défensivement, s'il gratte beaucoup de ballons, il commet encore bien trop de fautes. Techniquement aussi, il n'a pas encore montré les qualités que beaucoup décrivent. Et il serait temps de dévoiler son jeu au grand jour. Si le retour de Diarra se confirme, il passera rapidement au second plan derrière la paire Lass-Vainqueur. Ses chances de s'imposer vont ainsi se réduire et il devra convaincre davantage. Néanmoins, et c'est également à signaler, il ne dispose pas du même crédit de tolérance qu'un jeune issu du centre de formation phocéen. Une injustice certainement. On a tendance à oublier qu'il n'a que 20 ans !