Alors, finalement, vous avez décidé de la jouer comme ça. Tranquille sur la pelouse de Louis II, dans une ambiance princière, au calme, sans vos supporters, à écouter chanter une petite chambrée locale. Remarquez, vous n'êtes plus à ça près. On a tellement souffert cette saison qu'une purge de plus ou de moins, après tout, hein. Qu'importe ! Eh bien non. Sachez-le ! Ne vous trompez pas d'adversaire. Ne rien faire sur un terrain, ne pas mouiller le maillot, manquer de professionnalisme, c'est totalement inadmissible. Que vous ayez lâché le coach depuis des mois, c'est votre problème, et celui de la direction. Que vous ayez lâché les supporters qui vous ont mis sur un piédestal à un moment ou à un autre de votre carrière, ça, c'est inadmissible.
Les soubresauts actuels du club, vous n'y êtes pour rien, certes. Mais ne pas se battre sur le rectangle vert le week-end venu, personne ne vous le pardonnera, et cela vous suivra longtemps. Vous ne pouvez pas tout mettre sur le dos de Michel, sur ses séances d'entraînement non adaptées, sur son coaching discutable ou sa faiblesse tactique. C'est beaucoup trop facile. Même si, comme dit l'adage, à force de ne rien faire, on devient nul. Vous, regardez-vous dans une glace et ne méprisez pas ceux qui vous nourrissent, grassement. Un professionnel doit accomplir sa tâche de A à Z, en passant par le B de bonheur, le E d'émotion, sans oublier le C de compétence et le T de talent. Vous ne pouvez pas avoir que des droits, vous avez aussi des devoirs. Et en l'état actuel des choses, vous ne méritez pas l'OM, vous n'avez aucune gloire à porter ce maillot, vous n'avez aucune reconnaissance envers ceux qui vous ont faits rois. Aujourd'hui, vous êtes le néant, ou pas loin.
Désormais, car la saison n'est hélas pas terminée, et avant de vous voir partir loin de ce club, il faudra peut-être penser à assurer définitivement le maintien. Aller à Tours ou à Laval la saison prochaine, non merci, sans façon. Pensez à ceux qui porteront ce maillot en 2016/2017. Un peu de confraternité... Ah non, c'est vrai, vous ne jouez que pour votre petite personne, on oubliait... Et puis il y a Sochaux aussi, dès mercredi. Même eux ne doivent plus douter de leurs chances d'accéder au Stade de France... Et même si, par un sursaut d'orgueil inattendu, un rendez-vous fin mai dans l'enceinte francilienne était prévu, les supporters marseillais n'oublieront rien de ce que vous avez fait cette saison. Ici, on n'a pas la mémoire courte, et boire le calice jusqu'à la lie, c'est une fois, jamais deux. Bon vent !