Comme il aura été trop souvent coutume, Vincent, tu t'es de nouveau lâché dans les médias au moment où il ne le fallait pas en expliquant que tu as voulu faire de l'OM un club normal. Cette saison, à chaque fois que tu as pris la parole, cela a énervé tout le monde ou pire porté la poisse, comme après la victoire à Montpellier en février où ta sortie médiatique qu'on pourrait résumer ainsi : "Laissez-nous bosser", fut suivie de trois mois sans gagner en Ligue 1. Tes déclarations matinales publiées dans l'équipe ont eu le don de recentrer l'actualité autour de toi, alors que tout aujourd'hui ne devrait concerner que cette finale que tu as la chance de disputer, malgré une saison calamiteuse marquée par de terrifiantes erreurs de stratégie. On ne veut plus t'entendre et voici pourquoi :
Toi président, tu as su conserver Marcelo Bielsa plus d'une saison... Enfin, une saison et un match.
Toi président, tu es parvenu à redonner vie au Stade Vélodrome grâce à Marcelo, pour finalement nous offrir cette saison, une ambiance encore plus incroyable à chaque match. Aux antipodes.
Toi président, tu n'as eu que cinq ans pour mettre en place ton projet, enfin, tes projets, cohérents, visionnaires, solides !
Toi président, tu as réussi à conserver jusqu'au bout de leurs contrats des joueurs comme Ayew, Gignac, Nkoulou ou Mandanda. D'autres les auraient transférés avant le terme de leur bail, mais toi, tu as su résister !
Toi président, tu as su maîtriser la Vox Populi. Manipuler les supporters, bâillonner la presse... Pour le meilleur du pire.
Toi président, le club s'est enrichi d'actifs invisibles. Tant sur le plan économique, que sur le capital joueur.
Toi président, tu as aussi donné Lucho à Porto.
Toi président, tu as su faire place nette et écarter tous les autres décideurs (Deschamps, Anigo, Bielsa...) qui auraient peut-être pu t'empêcher de réaliser les excellents mercatos qui ont suivi, a en faire rougir tous les "Monchi", du Calvados et d'ailleurs.
Toi président, tu chercherais sans relâche des investisseurs qui permettraient à l'OM de retrouver sa gloire, ou développer simplement la tienne.
Toi président, tu ne souhaites pas à ton meilleur ennemi de prendre ta place. Tu les a pourtant tous écartés pour prendre la leur.
Toi président, tu as réussi à envoyer l'OM une fois en Ligue des Champions (en cinq ans), et ce n'est absolument pas de ta faute si Elie Baup n'a pas réussi à prendre un seul point dans cette compétition, faisant de Marseille la risée de l'Europe.
Toi président, tu t'es fait avoir par l'imposture Michel, qui n'avait qu'une stratégie, comme l'a expliqué Michy ce samedi dans l'équipe : passer le ballon Nkoudou pour qu'il fasse la différence. On t'assure, c'est Michy qui le dit.
Toi président, tu as toujours su manier le verbe et dominer tous tes opposants sur le terrain médiatique, à l'instar d'Aulas qui a craqué et t'a traité de Guignol, pourtant l'un des symboles de sa ville.
Toi président, les abrutis auront eu malheureusement raison. Toi président, Sougou, Kadir, Doria, De Ceglie, Lucas Silva, Kassim Abdallah, Alef...
Toi président, tu peux encore battre le record de vente de Didier Drogba avec le jeune buteur belge. On oubliera les 35% de la somme qui iront au Standard de Liège...
Toi président, tu as ramené Diarra en lui promettant de partir presque libre et Diaby qui s'est encore reblessé, à la surprise générale.
Toi président, nous allons jouer une finale de coupe. Même les plus fervents montent avec les fesses tremblantes, craignant la dernière humiliation de ton règne.
Trêve de plaisanterie, on espère vraiment que ce sera ton dernier match et que dès demain, tu rendras les clés ! Quoi qu'il arrive... Mais surtout Vincent, on ne veut plus t'entendre ! Parce que malgré toi, l'OM ne sera jamais normal, car ce club est et restera... extraordinaire.