Villas-Boas et le PSG : c'est le terrain qui parlera !

Il y a des choses qui ne changent pas. La rivalité sportive a beau s'être bien plus rapprochée de Lyon ces dernières années, un PSG-OM reste un PSG-OM. Dans les faits, c'est le seul rendez-vous qui est déjà sur toutes les lèvres, sitôt le match précédent achevé. Ce qui est bien pratique, puisque le diffuseur, Canal+, qui a inventé ce choc, s'arrange toujours pour diffuser également le match d'avant. Ca, André Villas-Boas a beau n'avoir que 10 matchs de Ligue 1 dans les pattes, il l'a bien compris. Alors, dès la victoire contre Strasbourg validée, le coach a dédramatisé la situation face au reporter de la chaîne cryptée sur l'échéance à venir, avant de faire de même en conférence de presse, comme vous pouvez le voir dans la vidéo. "C'est un match contre une équipe qui n'est pas de cette Ligue, par rapport aux investissements qu'ils font depuis des années. On va essayer de jouer, mais ce n'est pas un match qui compte trop pour moi. Il faut essayer de faire quelque chose. On a un rêve, c'est de gagner, mais c'est une équipe d'une autre Ligue. On va réfléchir à une stratégie pour jouer, mais le plus important sera de garder le ballon" a-t-il notamment expliqué. Depuis dimanche soir, le "ce n'est pas un match qui compte trop pour moi" dérange certains. Il n'y a pourtant vraiment pas de quoi. 

Car si la communication a pris une place de plus en plus importante aujourd'hui dans le football, il ne faut pas oublier que ce n'est pas ce qui nous a fait à tous aimer ce sport. Les exploits, ce qui nous fait vibrer, c'est sur le rectangle vert, pas devant un mur de sponsors. Alors la déclaration de Villas-Boas est peut-être un leurre destiné à ne surtout pas piquer les Parisiens dans leur orgueil, c'est l'avis d'Eric Di Meco qui valide la stratégie de Villas-Boas, peut-être le coach portugais le pense vraiment et se fout un peu de ce match. Mais la vérité, on ne la saura que dimanche prochain à 23 heures. Aura-t-il mis en place des solutions tactiques pour bloquer l'armada de Thomas Tuchel ? Aura-t-il réussi à insuffler dans ses rangs un esprit commando, indispensable pour un tel évènement ? C'est sur ce terrain-là qu'il sera attendu. Et c'est à l'issue de ce match qu'on pourra dire s'il avait raison ou non de préparer cette rencontre de la sorte. Car soyons clairs, il sera quand même attendu. Il ne s'agit pas de dire bêtement que c'est du football et que tout est possible. Non, Paris est favori, largement favori. Il n'est de toute façon pas question de résultat mais d'honneur. Le Torino n'a pas les moyens de la Juve, et sort rarement gagnant du derby de Turin en Série A. Mais chaque opposition est disputée. On est loin des PSG-OM de ces dernières années, où les Olympiens jurent qu'ils veulent faire un coup les jours précédant le match pour mieux baisser les bras au premier but encaissé. La finale perdue au stade de France (4-2) en 2016, alors que promis, les joueurs allaient tout donner pour sauver la saison, est un cas d'école.

Villas-Boas veut changer ça ? C'est tout à son honneur. Surtout s'il y a des actes. Parce que les paroles...