Valentin Rongier, Little Big Man de l'OM
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 11/11/2019 à 12:00
L'ancien milieu nantais a livré sa meilleure performance avec l'OM face à Lyon.
La légende de "Little Big Man", le chef d'oeuvre d'Arthur Penn, conte l'histoire de Jack Crabb, un gamin blanc adopté par des guerriers Cheyenne, qui s'imposera dans la tribu grâce à son courage, en dépit de sa petite taille. Aujourd'hui, l'OM tient son "Little Big Man" avec Valentin Rongier. Adopté par les supporters olympiens, le chétif milieu nantais a, dès les premières négociations pour son transfert, tout fait pour rejoindre le club qu'il avait choisi. Depuis, par son courage et son agilité, il ne cesse de démontrer que lui et sa nouvelle tribu ont fait le bon choix, et sa performance XXL hier dimanche lors d'OM-Lyon l'a définitivement validé.
À vrai dire, on n'a pas attendu cette victoire pour apprécier Rongier à sa juste valeur, et on doit créditer Andoni Zubizarreta pour son abnégation à l'arracher à Nantes depuis deux ans. Après un atterrissage en douceur imposé par André Villas-Boas, qui l'a sagement mis en couveuse pendant trois matches avant d'en faire un titulaire, le natif de Mâcon n'a cessé de monter en puissance sur 90 minutes lors des six dernières rencontres de Ligue 1. Numéro 6, relayeur, meneur de jeu, il démontre à chaque poste une énergie et un sens du jeu visibles au premier regard. À la manière d'un Verratti, il aimante le ballon et le distribue de manière instinctive, donnant un liant évident au jeu de son équipe.
Hier, face à Lyon, Valentin a livré en prime time la performance que l'on attendait de lui, et plus encore. Son implication dans les duels et son omniprésence dans tous les intervalles du milieu ont renversé l'histoire des OM-Lyon depuis des années. Alors que les Lyonnais avaient pour habitude de nous offrir une démonstration d'efficacité dans ce secteur de jeu, Rongier a inversé la tendance, très bien aidé en cela par ses camarades du milieu olympien, comme l'explique Villas-Boas dans la vidéo. Avec le sens du pressing d'un n°6 italien, la touche de balle d'un milieu espagnol et la hargne d'un chien de garde argentin, l'ancien canari a tout d'un potentiel international français. Avec des performances comme celle-là, on se dit que le Little Big Man de Marseille n'est plus qu'à une portée de flèche de Clairefontaine...