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Saison

Une sale soirée au Vélodrome

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 23/11/2012 à 10:50

Une sale soirée au VélodromeUne sale soirée au Vélodrome

La présence des supporters turcs un peu partout dans le Vél' a semé la zizanie. Jusqu'à l'arrivée des CRS... Récit d'une sale soirée.

La scène était surréaliste. Un cordon de CRS tout autour du terrain. De mémoire de Marseillais, on n'avait jamais vu ça au Vélodrome. Mais il fallait bien en arriver là pour calmer les multiples tensions qui se sont produites dans les tribunes durant le match entre l'OM et Fenerbahçe.

Des supporters turcs dans les Virages...

Les prémices de la sale soirée avaient été données 2h avant le coup d'envoi, quand une partie des supporters turcs en Ganay se mirent à lancer des sièges en direction des supporters marseillais, pour un drapeau grec affiché (comme à chaque match) par la Brava Massilia dans le Virage Sud. Le groupe marseillais a d'ailleurs dû débâcher sous ordre de la sécurité de l'OM. Effarant. La suite fut plus tranquille jusqu'au but de Fenerbahçe qui a tout déclenché.

Une vingtaine de supporters du Fener présent dans le Virage Nord, manifestant leur joie en provoquant les Marseillais, durent être rapidement exfiltrés par les services de sécurité en tribune Jean-Bouin. De là, ils ont rejoint le gros contingent de supporters turc qui était regroupé à cet endroit, malgré les mesures prises par l'OM qui devait refouler tout supporter avec un signe distinctif du club turc. La même scène s'est reproduite à la mi-temps, cette fois-ci dans le Virage Sud.

Les explications de l'OM

"Ils sont rentrés en civil, ils étaient comme monsieur tout le monde, c'est compliqué pour la billetterie de savoir qui est qui" se défend Guy Cazadamont, le directeur de la sécurité de l'OM. Cela est d'autant plus vrai que ces supporters turcs, dont plusieurs venaient de la région (Marseille, Vitrolles, Marignane) et même de Lyon, ont acheté leur place devant le stade au marché noir, puisque l'OM avait fermé toute billetterie le jour du match.

Fumigène, provocations, quelques jets de sièges, la tribune Jean-Bouin est alors devenue un vaste champ de non droit. D'où la décision prise par Cazadamont de demander au préfet la réquisition des CRS. "Ça a calmé tout le monde. S'ils marquaient un 2e but, je ne sais pas comme ça aurait fini. Ce n'est pas une image agréable pour le club, pour le sportif, mais je n'avais pas le choix. Je préfère ça qu'avoir un blessé grave" se justifie le monsieur sécurité de l'OM.

Les CRS ont dû intervenir à deux reprises dans la tribune Jean-Bouin pour séparer les supporters trucs qui voulaient en découdre avec des personnes isolées, sortant un drapeau kurde notamment. "On a bien vu que les pugilats, c'était entre eux" note Cazadamont.

Sous les yeux de l'UEFA

L'OM sera forcément convoqué par l'UEFA après ces incidents, mais pour le directeur de la sécurité du club, le rapport n'est pas trop défavorable à l'OM. "On a été réactif tout au long du match, avec les stadiers en appui de la SIR (le service d'intervention rapide). Puis avec la réquisition des CRS, on a pris la bonne décision au bon moment."

Au total, il y a quelques blessés légers et trois interpellations chez les supporters turcs. L'OM paye décidément cher les travaux du Vélodrome qui entraîne une certaine désaffection du public marseillais (seulement 14 000 spectateurs hier) et laisse le champ libre aux supporters adverses... multipliant ainsi le risque d'incidents, comme ce fut le cas jeudi soir. Une soirée qu'on a vite envie d'oublier côté marseillais.

R.C.