Une page se tourne à l'OM, ou pas ?

Que reste-t-il de nos amours ? Que reste-t-il de l'équipe qui nous a apporté le titre de champion de France en 2010 ? La réponse est simple. Pas grand-chose. Sur le terrain, ils ne sont plus que quatre à incarner cet OM qui a gagné. Chacun d'eux semble au bout de son aventure olympienne. Le clap de fin pourrait intervenir ce samedi au stade Vélodrome face à Guingamp, à moins que... Focus.

Au premier rang de ces joueurs dont le départ signifierait un changement d'ère figure Mathieu Valbuena. À Marseille ou ailleurs, l'international français n'a jamais laissé indifférent. Après huit saisons au club, le milieu offensif que l'OM a révélé aux yeux du grand public, devrait quitter le club. C'est en tout cas ce qui se dit un peu partout. Sauf qu'une question se pose : quel club mettrait sur la table une certaine somme d'argent pour recruter un joueur de bientôt 30 ans, dont la récente saison n'a rien d'excellente ? Mathieu Valbuena lui-même commence à se positionner au cas où, finalement, il devrait rester à l'OM. Dans La Provence, il affirmait même ceci : "Rien n’est acté. Pour le moment, je suis olympien et on verra ce qui se passera plus tard".

Ensuite vient le cas de Steve Mandanda. Le portier international, à l'instar de Valbuena, fait partie de ceux dont le départ est annoncé depuis des mois. Sa saison ne plaidant pas en sa faveur, on voit mal un club européen important essayer de le recruter. L'arrivée de Marcelo Bielsa à Marseille pourrait redonner des ailes au Fenomeno, si toutefois il devait rester. En raison du marché, celui qui a semblé las de porter le maillot de l'OM cette saison, et surtout le brassard, pourrait rester au club. "Je n'ai jamais dit que j'étais décidé à partir, confiait cette semaine Mandanda en conférence de presse. Je n'ai jamais parlé, tout le monde a parlé pour moi. Je ne suis pas dans l'optique de me dire que je veux absolument partir. Je suis dans l'optique de discuter, d'échanger et de voir ce qui va se passer".

Puis, il y a le cas Benoît Cheyrou, à qui le proverbe "on ne peut pas être et avoir été" convient à merveille. On a tellement aimé le Cheyrou des belles années. Ce joueur doté d'une technique rare, qui semblait au-dessus du lot. Ce milieu de terrain capable de tout faire, surtout des gestes simples et souvent justes. Mais voilà, les années ont passé et l'amour du public s'en est allé. Son talent, lui, se fait aussi plus discret. Il fait même cette saison partie des joueurs dont la cote de popularité est la plus basse. Les reproches qui lui sont faits sur son niveau de jeu et sur son influence dans le vestiaire sont parfois justifiés, mais pas toujours. Il n'aurait en tout cas pas convaincu le futur entraîneur de l'OM, Marcelo Bielsa, selon RMC. Son contrat prenant fin en juin 2015, il pourrait rester au club, même si une dernière aventure à 33 ans, pour celui qui n'a connu que Lille, Auxerre et Marseille, n'a rien d'impossible.

Enfin, il y a Souleymane Diawara. En fin de contrat cet été, le Sénégalais, qui fut l'un des grands artisans du titre de 2010, devrait quitter le club. Certaines voix s'élèvent en sa faveur pour une prolongation d'un an avec un salaire au rabais, histoire de conserver un joueur capable sur un match de dépanner avec brio. L'opinion est mitigée concernant le cas du solide stoppeur. Prolonger un joueur de 35 ans serait-il judicieux ? Les lecteurs du Phocéen le souhaitent seulement à 45%. Un départ permettrait, en outre, au jeune Baptiste Aloé de se faire une petite place dans le groupe professionnel. Marcelo Bielsa l'apprécierait d'ailleurs beaucoup.

Ces quatre joueurs quitteront-ils l'Olympique de Marseille ? Si oui, un chapitre se clora définitivement dans ce club à l'histoire riche de petites histoires. La leur est tout sauf courte. Leur investissement dans le club se retrouve dans les chiffres. Steve Mandanda est le deuxième joueur le plus capé de l'histoire de l'OM (352 matchs), Mathieu Valbuena le cinquième (330) et Benoît Cheyrou le huitième (305). Souleymane Diawara a disputé autant de rencontres sous le maillot blanc qu'un certain Basile Boli (163). Une page se tournera-t-elle cet été ?

> Dans la vidéo ci-dessous, retrouvez l'émission du Phocéen La Question Existencielle. Et si les cadres ne partaient pas ?