Une classe d’écart !

Quatre petites minutes, et puis s’en vont ! On pensait les Olympiens bien rentrés dans la rencontre avec une première frappe de Lucho déviée par Rémy mais malheureusement, la suite fut beaucoup plus laborieuse.

Deschamps avait choisi de mettre de l’impact physique et de l’expérience dans son équipe en alignant notamment Heinze, Brandao, Rémy et Kaboré. Mais ce dernier a vite été dépassé par Malouda, encore tranchant ce mardi soir.
Timorés, les Marseillais allaient prendre un premier but sur corner. Diawara lâche au départ le marquage sur Terry qui devance ensuite un Gignac statique et trouve le cadre devant un Cheyrou aussi mal placé qu’impuissant. Bref, un début de match cauchemardesque pour un OM qui n’avait pas besoin de relancer la machine Chelsea dans cette rencontre.

On pu voir ensuite que les Anglais maîtrisaient les débats avec une facilité déconcertante… Et après plusieurs frappes dangereuses, l’arbitre de la rencontre allait en plus donner un petit coup de pouce aux Blues en accordant un penalty suite à une faute de main de Mbia. L’autre « Frenchies », Nicolas Anelka, transformait la sentence devant un Mandanda médusé.

Si l’OM a essayé par la suite de montré le bout de son nez, c’est aussi parce que Chelsea avait fait l’essentiel. On aurait cependant aimé que Lucho réduise la marque grâce à une demi-volée bien placée mais il y avait toujours un pied anglais pour détourner le cuir…

Finalement, Chelsea a continué de dérouler sans trop forcer, accélérant quelques fois notamment sur ces deux poteaux d’Alex et Esssien. Et l’OM fut toujours en dessous malgré les entrées intéressantes de Valbuena et André Ayew. C’est finalement dans une fin de match assez calme que les deux formations se sont séparées sur un score tout à fait logique.

On a beaucoup parlé avant la rencontre de l’expérience de Chelsea par rapport à l’OM. Au final, en plus de la supériorité incontestable des Anglais, on peut affirmer que les Marseillais n’ont pas su gérer l’événement.

Ainsi, les Olympiens ont semblé jouer avec le frein à main tout au long de la rencontre, comme tétanisés par cet événement tant attendu. Côté Anglais, malgré les deux défaites consécutives de la semaine passée, on a pu ressentir au contraire une grande sérénité.

L’exemple le plus frappant a sans douté été le duel opposant Malouda à Kaboré. Le jeune Burkinabé, remplaçant de Azpi, a ainsi souffert le martyr face à la vélocité de Malouda, bien aidé en plus par les apports de Zhirkov et Cole. Bref, l’OM a encore beaucoup à apprendre et est encore loin du niveau des grandes écuries européennes.

On savait avant la rencontre que le Spartak avait lourdement battu Zilina (3-0). On se disait donc encore un peu plus qu’il fallait que l’OM réagisse absolument contre Chelsea sous peine de voir les deux formations s’envoler… Mais encore fallait-il avoir les moyens de réagir ?

Honnêtement, c’est dans ce genre de rencontre qu’on se rend compte de l’écart qu’il y a entre une grosse cylindrée européenne et la meilleure équipe française. Amputée de plusieurs de ses joueurs phares (Drogba, Lampard, Bennayoun pour ne citer qu’eux), Chelsea a su dérouler pour l’emporter finalement facilement.

Y avait-il la place de faire mieux ? Certainement que oui… mais l’OM n’a pas su se sublimer comme contre Liverpool il y a trois ans. Au contraire, bien timorés, les Marseillais n’ont pas su mettre en difficulté une formation sûre d’elle.

Alors évidemment que dans ce groupe où l’on pensait que Marseille pouvait facilement sortir, il va maintenant falloir réaliser plusieurs résultats positifs. Mais tout n’est pas perdu. Il faut maintenant que Marseille fasse le plein contre Zilina en espérant que Chelsea batte à deux reprises le Spartak. Dans ces conditions, le match retour contre Moscou serait alors considéré comme la finale pour la qualification… on en est certes pas encore là mais il faut bien chercher quelques motifs d’espoir après cette soirée si difficile.