OM Actualités Foot de l’Olympique de Marseille

Rejoignez notre communauté

pour profiter de vos avantages

Thème d'affichage
Saison

Une claque pour commencer...

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 08/08/2010 à 00:42

Une claque pour commencer...Une claque pour commencer...

Pour cette première de la saison, l'OM a pris une bonne claque. Joueurs et dirigeants doivent se remettre au travail et au plus vite...


C'est l'équipe attendue qui se présente sur la pelouse pour ce premier match de la saison. Le profil plus physique de Leyti N'Diaye a été préféré à l'expérience de Vitorino Hilton et André Ayew est logiquement titularisé sur le côté gauche en lieu et place d'un Hatem Ben Arfa en partance.

Les Olympiens débutent la rencontre en confisquant carrément le ballon et en faisant le siège du but caennais. Le collectif se met rapidement en place et on assiste à quelques mouvements offensifs de grande qualité à l’image de l’action qui amène le face à face entre Lucho et le gardien caennais. Puis, après une vingtaine de minutes, les Normands commencent à sortir la tête de l’eau et se montrent dangereux sur quelques contres bien menés. Ils ont pris la mesure de l’équipe marseillaise et ne laissent plus aucune faille dans leur bloc défensif. Dès lors, l’OM semble emprunté et commet beaucoup d’erreurs techniques dans les transmissions de balle. Et pour ne rien arranger, la fébrilité s’installe peu à peu dans la défense olympienne qui ne passe pas loin de la correctionnelle à plusieurs reprises.

Ce scénario se confirme au retour des vestiaires et les Caennais vont même enfoncer le clou en trouvant la faille à la 53e minute sur une récupération dans le camp marseillais et une frappe lointaine qui trompe bizarrement Steve Mandanda. La tension est alors palpable sur le banc de touche et dans les travées du Vélodrome.

Didier Deschamps se trouve alors dans l’obligation de tenter quelque chose. Il décide de faire entrer Ben Arfa, Samassa puis Jordan Ayew et fait évoluer son système en 4-4-2 avec Lucho qui recule aux côtés de Cissé. Son coup de poker fonctionne puisque Samassa égalise sur une percée de Ben Arfa. Mais le collectif Caennais va démontrer qu’il possède des ressources mentales puisque les Normands ne s’affolent pas et se permettent même le luxe de reprendre l’avantage alors que l’on pensait que le plus dur était fait et que les Phocéens allaient l’emporter sur la fin. Il n’y a rien à dire, la victoire de Caen est bel et bien méritée.



La tactique mise en place par Franck Dumas.

Disposé dans une sorte de 4-1-4-1 avec Seube devant la défense chargé de museler Lucho lorsque celui-ci évoluait entre deux lignes. Les joueurs du Stade Malherbe ont respecté les consignes à la perfection même s’ils ont eu besoin d’une vingtaine de minutes pour s’adapter.

Le bloc défensif était bien regroupé avec ses deux lignes de quatre. La relation Lucho-Niang était coupée et les joueurs caennais ont réussi à faire déjouer les Olympiens en les obligeant à passer dans l’entonnoir alors qu’ils auraient dû écarter sur les côtés.

Ils ont parfaitement exploité leurs possibilités de contre avec des joueurs offensifs vifs et techniques qui ont posé énormément de problèmes aux défenseurs marseillais. Ils ont fait preuve de beaucoup de culot et de maturité et ont su conserver le ballon quand il le fallait pour permettre au bloc défensif de remonter.

Mais il faut reconnaître que ce n’est pas la seule explication. Force est de constater que les Phocéens se sont montrés trop brouillons et peu inspirés. Ils ont manqué de percussion et de qualité individuelle nécessaire pour faire sauter le verrou d’une défense si bien organisée. Ils ont manqué de jus et semblaient incapables d’accélérer le jeu comme ils l’auraient souhaité.

Nicolas Seube a été le déclencheur de la débâcle olympienne. En plus de son travail précieux devant sa défense, il est allé presser Cissé dans son camp. Il est sorti vainqueur de son duel et a réussi à placer une frappe vicieuse qui trompa Mandanda. Le capitaine caennais a fait preuve de beaucoup de courage et de détermination et a montré la voie aux siens.

Youssef El-Arabi a été un véritable poison pour la défense marseillaise en général et pour Taiwo en particulier. D’abord très actif sur son côté et appliqué dans les phases défensives, il est monté en régime au fil du match et a montré toute l’étendue de son talent. Sa technique individuelle a été une arme efficace et ses déplacements ont semé le trouble dans la défense. C’est d’ailleurs sur ce genre d’action qu’il inscrira le deuxième but pour son équipe.

Hatem Ben Arfa a amené de la percussion et de la vitesse au jeu marseillais qui en manquait cruellement. Sa prestation n’a pas été parfaite, loin de là, mais on est bien obligé de s’interroger quand on voit ce qu’il apporte sur une petite demi-heure alors que le titulaire, André Ayew, a traversé le match de manière très anonyme. Le parallèle est édifiant et il faut espérer que son départ plus que probable sera compensé par une arrivée, car, à l’heure actuelle, André Ayew ne semble pas avoir ce profil de dribbleur capable de renverser une défense à lui tout seul.



La saison commence donc de la plus mauvaise des manières pour l’Olympique de Marseille. Ce qui devait n’être qu’une formalité s’est transformé en véritable cauchemar. Le collectif si performant l’année dernière a du mal à se mettre en place et on ressent une certaine impuissance offensive. Cela se traduit par une prise de risque plus grande au milieu et derrière qui peut s’avérer fatale comme ce soir.


Ce résultat est une mauvaise opération comptable, mais il est surtout un vrai coup dur pour le moral des joueurs et des supporters. Dans la morosité ambiante liée à un recrutement qui tarde à se réaliser, avec les envies de départ de certains joueurs offensifs et les absences de deux leaders comme Diawara et Heinze, on a du mal à croire que l’OM est bien le champion en titre sortant.


Il faut maintenant se remettre sérieusement au travail et laisser les problèmes extrasportifs au vestiaire si l’on veut repartir du bon pied dès le week-end prochain à Valenciennes. Il faut très vite marquer des points pour ne pas entrer dans une spirale négative qui est toujours très délicate à gérer. Il faut retrouver l’élan de la saison dernière. On compte sur Deschamps pour remettre les pendules à l’heure au plus vite et sur les dirigeants et l’actionnaire pour conclure rapidement les arrivées que le coach réclame avec insistance. Sur ce qu’on a vu ce soir, on le comprend…

F.C.