Il y a une dizaine d'années, obtenir un abonnement à l'Olympique de Marseille était un vrai parcours du combattant pour un nouvel abonné. Il fallait se lever tôt, faire le pied de grue devant l'un des groupes de supporters, et espérer que quelqu'un abonné soit muté dans une autre région de France pour avoir le précieux sésame. Il n'y a désormais plus foule devant les portails de la rue Loubon ou de la rue Venture. Ces derniers jours, les groupes de supporters ont même communiqué pour dire qu'ils suspendaient la campagne d'abonnement.
Pour la défense de vos intérets la campagne d'abos est suspendue pour une durée indeterminée que nous souhaitons la plus courte possible.
— South Winners 1987 (@Winners1987) 7 juin 2016
Adhésion, abonnement, le flou s'invite chez ceux qui veulent quand même prendre rendez-vous dans l'enceinte du boulevard Michelet la saison prochaine. Christian Cataldo, le président des Dodger's, précise : "La campagne n'est pas stoppée. On adhère les gens, mais on leur conseille de ne pas s'abonner. Parce qu'on nous prend pour des cons, ce n'est pas vendu, Labrune est toujours là... Nous notre mot d'ordre, c'est venez adhérer, mais ne prenez que l'adhésion. Vous aurez le numéro pour être prioritaire, mais vous avez le temps pour vous abonner. Tu pourras te le faire au match par match. Et ça peut mettre une pression sur l'OM, ils vont peut-être ouvrir les yeux. Fin juillet, tu verras si ça bouge ou pas. Parce qu'il ne va rien se passer avant la DNCG".
Pour rappel, avec la nouvelle convention pour les abonnements en virage signée cette année entre le club et les groupes de supporters, il faut d'abord adhérer à un groupe, prendre une cotisation à l'année, pour ensuite récupérer son sésame auprès du club. En procédant de la sorte, le groupe du virage nord espère mettre la pression sur le club dans l'optique d'une revente. Certains groupes continuent pour l'instant la campagne tout en se concertant pour mieux donner leur position sur le sujet. Le membre actif d'un groupe est prêt à une solution bien plus radicale : "Je préfère que l'on disparaisse, que l'on revienne comme avant 1987 plutôt que de faire le jeu de cette direction. Si ça ne tient qu'à moi, on refuse net toutes les demandes d'abonnement tant que la direction actuelle s'amuse avec le silence radio actuel. Au moins, on ne nous accusera pas d'être là pour faire du financier".
Ce n'est pas fini donc, en fonction de l'actualité du club, la situation pourrait se tendre davantage. De nombreux supporters sont déterminés, et un démarrage canon en championnat ne devrait pas y changer grand-chose : si Vincent Labrune est encore au club, c'est le soufre qui risque de prendre sa carte pour s'inviter à nouveau dans les travées du Vélodrome.