Les Olympiens ont remporté leur premier test amical avec deux mi-temps totalement différentes. Pour cause, Deschamps a aligné deux équipes... Analyse.
Victime d'une infection oculaire, Didier Deschamps porte depuis le début de semaine des lunettes de soleil. Pour le premier test amical de la saison, elles n'auront pas été nécessaires en seconde période, car le coach olympien a été loin d'en prendre plein la vue après la pause. Ce contraste saisissant a certainement sauté aux yeux de DD, mais quoi de plus normal que de retrouver des prestations individuelles disparates pour le premier test amical de la saison, où les jambes des joueurs sont lourdes et le manque de rythme criant.
Niang et Lucho affûtés
Dans le onze de départ de l'entraîneur olympien, l'idée était d'opérer un mélange de joueurs cadres (Lucho, Niang, Hilton, Kaboré) pour encadrer les jeunes (Samassa, Ayew, Mbow, D'Ulivo, N'Diaye) qui, eux, avaient un grand besoin de prouver pour espérer rester dans l'effectif pour le second stage. Le cocktail s'est avéré réussi, le tout, sans oublier l'attraction de la soirée, qui reposait sur la première apparition d'Azpilicueta, pour l'instant unique recrue de l'OM cet été. L'Espagnol s'en est bien tiré, à l'aise dans ce onze expérimental mais homogène.
Contrairement à ce que l'on pouvait imaginer, le début de la rencontre fut d'ailleurs plutôt animé, avec des occasions, mais aussi quelques fautes de part et d'autre. D'entrée de match, Samassa se rappela aux bons souvenirs en perdant son face à face avec le gardien vannetais (2e). Et si Andrade dut à deux reprises écarter le danger (3e, 14e), l'emprise des joueurs de Deschamps sur la partie allait rapidement mettre en évidence l'écart de niveau entre les deux formations. Une différence symbolisée par le duo Niang-Lucho, déjà très affûté et redoutable pour la défense bretonne.
Deux merveilles de passe de l'Argentin à destination du Sénégalais entraînèrent coup sur coup deux penaltys en faveur de l'OM (34e, 36e) ! Si Deschamps aurait aimé que Lucho convertisse la sentence, le réservé argentin laissa le culotté Ayew et le sérial tireur de penalty Niang marquer les deux premiers buts de la saison olympienne. Lorsque l'arbitre du match siffla la pause, il y avait de quoi être satisfait par le visage montré par les Olympiens, bien en place et déjà bien en jambes !
Une seconde période à oublier
On ne peut pas en dire autant de la seconde période, beaucoup moins convaincante. La deuxième équipe alignée par Deschamps (qui a effectué dix changements à la pause avec les entrées de Mango, Diawara, Rodriguez, Sabo, Cissé, Abriel, Cheyrou, Ben Arfa, Gnabouyou et Brandao) manqua cruellement d'enthousiasme. Clairement bousculé par l'envie des jeunes Vannetais, l'OM aurait pu encaisser à plusieurs reprises un but, puisqu'Andrade fut supplé deux fois par son poteau (50e, 86e) et par le retour de Rodriguez devant sa ligne (46e). Sans fraîcheur et sans allant, les Olympiens n'ont guère brillé dans cette deuxième mi-temps à l'avantage des locaux.
Visiblement, les joueurs alignés après la pause ont moins bien digéré la préparation physique et cela s'est senti au niveau de l'animation sur le terrain. Aucune occasion n'a été à mettre au crédit des attaquants marseillais peu inspirés, à l'image de Brandao, Ben Arfa ou le très tendre Gnabouyou. Au moins, ils ont tous effectué un bon entraînement foncier en courant derrière le ballon ! Et c'était bien là le plus important, car l'objectif de ce premier stage en Bretagne était de remettre de l'essence dans le moteur, comme l'a dit coach DD. Certains en ont manqué ce vendredi soir, lors de cette opposition de fin de stage, mais nous en sommes qu'au début de la route...
R.C.