Troyes 1-1 OM : Sampaoli, réinvente toi !
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 28/02/2022 à 01:00
Hier après-midi contre Troyes (1-1), l'OM a de nouveau perdu des points et laissé derrière lui une multitude de questions et de frustrations. Et si Jorge Sampaoli changeait de cap tant qu'il est encore temps ?
Alors que tour à tour, la concurrence piétine en Ligue 1, l'OM de Jorge Sampaoli ne parvient pas à surnager et à creuser un écart qui lui tend pourtant les bras. Pire, ces dernières semaines, l'OM collectionne les déceptions comme les défaites contre Lyon, Nice en Coupe de France, Clermont à l'Orange Vélodrome ou encore le nul des Olympiens hier à Troyes (1-1). Après près de sept mois de compétition, les supporters marseillais aimeraient avoir plus de certitudes et savoir, au-delà du plan comptable, où va leur équipe.
La théorie du faux neuf à l'extérieur mise à mal
Jorge Sampaoli l'a souvent expliqué ces derniers jours : son objectif est d'aligner le meilleur onze possible, peu importe les noms, dans l'intérêt suprême du collectif et du résultat. Sur le papier, l'idée est difficilement contestable, du moment qu'elle fonctionne. A bien regarder le contenu du match des Marseillais à Troyes, difficile de se dire que se priver d'un Milik, d'un Gueye ou d'un Kolasinac fut une réussite. Dans le jeu, l'OM n'a rien proposé et en terme de points, en voilà deux beaux de perdus. Si Arkadiusz Milik n'est pas Batistuta, on peut légitimement se demander pourquoi un buteur de cette trempe n'a pas débuté la rencontre et est rentré si tard dans le match. Si Gueye n'est (pas encore ?) Mickäel Essien, on peut aussi se dire qu'il est sur une bien meilleure dynamique que celle de Gerson, à la peine encore une fois. Il en va de même pour Kolasinac, qui avait eu le temps de souffler contre Qarabag. Alors, bien sûr, tout ça est plus facile à dire une fois la rencontre terminée et il n'est pas interdit de faire tourner son effectif pour le concerner. Sauf que c'est le jeu : quand les résultats sont mauvais, les questions et les critiques surgissent. Nous voilà en plein dedans.
A trop théoriser, l'Argentin se heurte ces derniers temps à la dure réalité du résultat
Au-delà de l'émotion de l'instant donc, on aimerait que les paroles rejoignent les actes. Quand le technicien argentin explique que son équipe doit être protagoniste de ses matchs, on s'étonne parfois de certaines compositions et de leurs animations. Deux solutions : soit les joueurs ne sont pas capables d'appliquer ce que leur demande leur coach et cela s'entend (les performances de certains sont à souligner), soit le coach emprunte une mauvaise route et il est toujours temps de changer de cap. Sampaoli l'a prouvé cette saison, il n'a rien d'obtus ni de borné dans sa conception du football. La preuve, son virage après la défaite face à Lens à la maison, qui a abouti sur une équipe plus solide défensivement et plus maître dans l'art de contrer les transitions adverses. Aussi, on ne peut qu'espérer qu'il se réinvente à nouveau devant la petite forme de ses troupes en ce mois de février. Une remise à plat du schéma de jeu s'impose peut-être, des positions plus claires pour les joueurs aussi, une adaptation plus conforme au football moderne sans doute un peu. A trop théoriser, l'Argentin se heurte ces derniers temps à la dure réalité du résultat et donc de la critique. Qu'elle soit trop dure ou non, que ce soit juste ou non, il doit s'en nourrir pour terminer en beauté une saison où quoi qu'on en dise, l'OM est bien placé pour décrocher son objectif de se qualifier en Ligue des Champions. La force des très grands est souvent de savoir s'adapter et donc de se réinventer. A lui de jouer !