Retour sur la victoire de l'OM à Troyes (0-2).
Comme à Auxerre, comme à Angers, l'OM s'est imposé sans trembler à Troyes (0-2). Dans une Ligue 1 où les équipes qui ont peur de descendre tournent à moins d'un point par match (8 équipes, rien que ça : Troyes, Nantes, Montpellier, Ajaccio, Brest, Auxerre, Strasbourg, Angers), l'OM de Tudor sait faire le plein. Le mérite ne revient pas qu'à l'équipe dirigeante, qui a su bâtir un effectif avec des professionnels qui savent ce qu'ils ont à faire. L'entraîneur croate doit prendre sa part, car il a su insister avec certains, à l'image de la paire Valentin Rongier - Jordan Veretout au milieu de terrain qui est dans une forme éblouissante, ce qui permet à toute l'équipe de se régaler. Cette équipe peut jouer haut car les attaquants pressent, les milieux proposent et les défenseurs se tiennent prêts pour revenir à toute vitesse. Ne reste que Pau Lopez, forcément, qui court moins, et encore, à tout moment Tudor lui demande aussi de multiplier les courses. Cela l'avait trahi récemment en conférence de presse, l'entraîneur de l'OM regarde d'abord combien de kilomètres son équipe a couru pendant une rencontre. Mais force est de constater qu'il sait transformer cette obsession en méthode plus qu'intéressante pour la Ligue 1 avec ce temps de passage, et cette faculté à faire quasiment le plein contre ce bas de tableau.
La concurrence fait avancer, elle fait même courir
Autant dire qu'il y a donc de quoi regarder la suite avec appétit. Réception de Lorient, réception d'une équipe de Rennes en plein doute depuis la blessure de Martin Terrier, réception d'un Monaco pas mieux depuis le départ de Benoît Badiashile, déplacement à Nantes... il y a de quoi viser les dix victoires consécutives, rien que ça. Il y a surtout de quoi créer un trou au classement avant que la coupe d'Europe ne revienne se glisser dans les calendriers des poursuivants, Rennes et Monaco. Des perspectives plus que réjouissantes qui mettent en avant un autre aspect de la méthode Tudor : il y a fort à parier que samedi, contre Lorient, il y aura à nouveau des joueurs prêts à aligner les kilomètres la bave aux lèvres. Et c'est à ce moment-là que le mérite de l'ancien défenseur est rejoint par celui de sa hiérarchie. Ce mercredi, l'OM a gagné sans Bailly, Clauss, Nuno Tavares, Payet alors que Malinovskyi a fait la dernière demi-heure d'acclimatation. La concurrence va pousser le groupe à donner toujours plus. Il ne faudrait donc pas casser cet élan. Un titulaire peut être transféré, la situation économique est connue de tous. Mais il faut veiller à le remplacer pour maintenir la dynamique. A la fin, c'est tout le club qui pourrait en être récompensé par un très beau classement.