Trois solutions pour retrouver l'attaque

Lionel Jaffredo il y a deux semaines. Clément Turpin dimanche. Les lendemains de défaites olympiennes lors des chocs de la Ligue 1 s'accompagnent de sentiments plus que mitigés envers le corps arbitral. Mais si l'OM a désormais l'étiquette du sympathique et valeureux loser, d'une équipe qui a la possession et les meilleures occasions mais qui s'incline à la fin, ce n'est pas que la faute des arbitres. Lorsque Laurent Blanc s'est offert un numéro digne de Mourinho, qui aurait sûrement valu deux mois de suspension à René Girard ou Frédéric Antonetti, ou lorsqu'Imbula s'est fait expulser pour être rentré en collision avec Cabaye après un énième tacle de Pastore, les Phocéens étaient déjà menés au score. Et s'ils étaient entreprenants, rien ne dit qu'ils auraient pu revenir. Après tout, les occasions de marquer, ils les ont aussi eues avant, et ça n'a rien donné. Poteau, ras du poteau... une affaire de centimètres. Que faut-il donc pour que l'OM retrouve son allant offensif et sa précision, surtout dans les grands matchs ? Car plus que deux défaites contre Lyon et le PSG, c'est le "zéro but marqué" qui fait tache sur les deux confrontations.

1 - Attendre simplement que la réussite revienne

Le plus dur, c'est de se procurer des occasions. Et de ce côté-là, l'OM est toujours pourvu. Gignac, Payet, Thauvin et Alessandrini ont tous eu des opportunités de briller. De mauvais choix, mais aussi un manque de réussite, les ont empêchés d'aller au bout. Dans le premier quart d'heure, Romain Alessandrini tente ainsi une puissante volée qui passe à côté du but de Sirigu. Évidemment, on peut imaginer qu'un Kun Aguero ou un Diego Costa auraient fait mouche. Mais voir le Marseillais réussir un tel geste ne tient pas non plus du miracle. Il a manqué au compartiment offensif ce petit coup de pouce de Mademoiselle Réussite, bien présente contre Nice ou contre Rennes au Vélodrome. Comme il est souvent question de cycle dans le football, c'est peut-être appelé à revenir. Patience ?

2 - Remplacer certains joueurs en méforme poste pour poste

Cet été, Marcelo Bielsa avait expliqué qu'il voulait 22 joueurs de même niveau afin de pouvoir jouer sur la concurrence pour tirer le meilleur de chacun. S'il n'a pas obtenu gain de cause, il peut tout de même compter sur du choix en ce qui concerne le compartiment offensif. Sept joueurs sont disponibles pour les quatre postes de devant (Ayew, Gignac, Thauvin, Payet, Alessandrini, Barrada, Batshuayi). Contre Bordeaux, pas de suspension à déplorer dans ce secteur. Payet et Thauvin, dans le dur au Parc des Princes, pourraient donc laisser leur place. Un passage sur le banc de touche leur permettra peut-être de retrouver leur meilleur niveau. Après tout, Payet avait goûté au statut de remplaçant après un match raté à Bastia. Il était plutôt bien revenu par la suite. Très bien même.

3 - Changer de système pour associer Gignac et Batshuayi

Son entrée en jeu n'a pas été fracassante. Mais Michy Batshuayi a plus d'une circonstance atténuante. À onze contre onze, le Belge aurait sûrement eu plus de chance de s'illustrer. Son but à Rennes en coupe de la Ligue comme ses entraînements sont là pour en attester, Michy peut être le tueur dont l'OM a besoin. Pour autant, Gignac étant loin d'être le plus décevant dans l'équipe, pourquoi ne pas imaginer un système où ils seraient associés ? Le sang-froid du premier associé à l'abattage et à la puissance du second pourraient faire des ravages. Après la défaite à Lyon, Bielsa avait regretté de ne pas avoir trouvé une formule en cours de match pour les faire jouer ensemble. Il s'y est résolu assez vite dimanche soir mais le carton rouge d'Imbula l'a coupé net dans son élan. Le signe peut-être qu'il faut y songer dès le coup d'envoi, contre Bordeaux.

> Retrouvez dans la vidéo ci-dessus l'avis des consultants du Talk Show sur le sujet.