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Saison

Tous coupables ?

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 07/12/2013 à 19:10

Tous coupables ?Tous coupables ?

L'échec de cette 1re partie de saison, symbolisée par la défaite face à Nantes, a fait une victime : Elie Baup. Mais est-il le seul responsable ? Non.

Cette frappe de Jordan Ayew à la 80e minute, huée par un public qui n'y croit plus, reflète bien la funeste performance des Olympiens vendredi soir face à Nantes. Sur l'une des rares situations favorables à l'attaque marseillaise, l'international ghanéen ne profite pas des multiples solutions collectives qui s'offrent à lui, mais tente une frappe improbable de trente mètres d'une insignifiance absolue. Dans les secondes qui suivent, on attend les remontrances d'un capitaine, d'un coéquipier... En vain.

Il n'y a pas de patron dans cette équipe, pas un chien de berger capable de faire filer droit sur le terrain, et aucune certitude tactique sur laquelle s'appuyer. Après avoir subi la puissance de la Champion's League, celle de Monaco, de Paris. Après avoir chuté durement à Lille chez un concurrent direct, cette équipe nous a prouvé qu'elle ne tenait même pas la route à domicile face à Nantes. Des Nantais à féliciter, dans la continuité de leur accession en L1. À remercier également de nous avoir montré un peu de ballon en ce triste soir. À ce propos, la déclaration de Michel Der Zakarian après le match fait très mal : "On a été meilleurs qu'eux dans tous les domaines". Cette phrase fait évidemment très mal à Élie Baup, qui va avoir du temps pour la méditer, mais doit aussi faire mal à ceux qui ont tout de même craché 45 M€ cet été pour renforcer le vice-champion sortant. 

Des paris ratés

Cette équipe, avec toutes ses recrues, ne produit rien, si ce n'est quelques tentatives individuelles trop forcées pour être efficaces, ou gâchées par un Khalifa traqueux au moment de conclure. Baup n'était pas un cador, on le savait depuis le début et son départ coule de source. Mais cette équipe, qu'il n'a pas bâtie, est déséquilibrée, désarticulée, comme si le permis de construire avait été stoppé net.  Comment attaquer une saison de Ligue des Champions sans latéral gauche ? Avec un rookie de 19 ans (B. Mendy) venu de L2, dont on ne sait absolument pas ce qu'il vaut au plus haut niveau ? C'est un pari, mais un pari raté pour l'instant. Et un trou en défense, c'est l'assurance de prendre des buts à tous les matchs, un handicap éliminatoire. Vendredi soir, la comparaison avec son homologue nantais, le formidable et anonyme Alhadhur, était presque gênante. Dans le même ordre d'idée, comment peut-on constater la chute de Rod Fanni et l'improbabilité de sa doublure sans rectifier le tir ? Comment imaginer que de jeunes milieux de terrains qui n'ont pas terminé leur post-formation, aussi prometteurs soient-ils, vont tenir la dragée haute à Flamini et Wilshere, Inler et Behrami, ou même à la paire Balmont - Mavuba ?

Cette équipe est une moitié d'équipe

Personne n'est dupe. Cette équipe est une moitié d'équipe. Elle a été drivée par un coach par défaut, bouffé par la crainte de servir de fusible et dont la seule certitude est de ne pas partir les mains vides, fort de la prolongation qu'il a signée l'été dernier. Longue à venir, la bronca des virages a fini par tomber, et comme dirait un ancien sélectionneur, "ce que virage veut, la direction exécute", à Marseille comme ailleurs.

Trouver le Gerets 2014

Reste maintenant à trouver le Gerets qui remplaça Emon un soir de septembre 2007. En attendant, c'est une vieille connaissance qui endosse le survêt et la casquette qui va avec. Déjà aux manettes quelques mois à l'été 2001 et en 2004, José Anigo va prendre les rênes de cet effectif qu'il a construit avec Vincent Labrune. À lui de réunir ces brebis égarées et d'en faire un troupeau compact et solide. À lui aussi, comme directeur sportif, d'aller chercher les pièces manquantes du puzzle au mercato de janvier. Car si Baup avait reçu le message que l'effectif ne bougerait pas, notre petit doigt nous dit qu'il n'est plus valable aujourd'hui.