Tottenham-OM : Faire profil bas pour viser haut
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 07/09/2022 à 01:00
L'OM débute sa campagne de Ligue des Champions sur le terrain de Tottenham en mode profil bas, mais pas sans espoirs.
Il y aura bien sûr des frissons ce soir vers 20h55 lorsque la musique de la Ligue des Champions retentira dans le magnifique écrin du Tottenham Hotspurs Stadium, mais il y aura également quelques craintes. L'OM nous a malheureusement habitués ces dernières années à se foirer complètement lors de ses campagnes dans la plus prestigieuse des compétitions européennes.
Se souvenir des mauvaises choses
Il y a deux ans sous André Villas-Boas, l'OM avait empilé cinq défaites pour une seule victoire, dans un groupe qu'on jugeait à l'époque comme abordable et ouvert, un peu comme cette année. Mais le revers d'entrée sur le terrain de l'Olympiakos (1-0) avait plombé le parcours des Olympiens, fessés ensuite par City (3-0 ; 0-3) et par Porto (3-0 ; 0-2), avant le sursaut d'orgueil finalement anecdotique face aux Grecs (2-1). L'importance du premier match en phase de poules n'est pas galvaudée. L'OM en a eu également la preuve la saison dernière en Europa League, avec le nul concédé en Russie face au Lokomotiv Moscou (1-1), un résultat immérité qui a compromis ensuite la qualification des joueurs de Jorge Sampaoli.
L'OM d'Igor Tudor sait donc qu'il va falloir faire un résultat dès ce premier match contre Tottenham, même s'il s'agit en théorie dans la rencontre la plus difficile du groupe, puisqu'à l'extérieur face au favori. Derrière, ce sera Francfort et le Sporting Portugal, deux adversaires que personne n'a envie de sous-estimer, surtout quand on se rappelle qu'il y a deux saisons, on pensait que Porto et l'Olympiakos seraient dans les cordes des Olympiennes. Les Allemands sont les vainqueurs de l'Europa League la saison dernière, viennent de mettre un 4-0 à Leipzig en championnat, et les Portugais sont allés jusqu'au 8e de finale de la Ligue des Champions l'an dernier. Faisons profil bas, c'est bien l'OM qui est dans le chapeau 4 de ce groupe. Pour l'image du club, il y a clairement un blason à redorer en Ligue des Champions où l'OM reste donc sur deux campagnes désastreuses (5 défaites, 1 victoire en 2020/2021 et les fameuses 6 défaites en 2013-2014).
Le Tottenham de Conte, un cran au-dessus de l'OM de Tudor
Ce soir, l'OM ne part donc pas du tout favori face à Tottenham. Bien que le club anglais retrouve également la Ligue des Champions après deux saisons d'absence, les Spurs ont clairement plus d'expérience que les Olympiens sur la scène européenne. Si l'on compare que les deux effectifs retenus pour le match de ce soir, les Anglais comptent au total 412 matchs en C1 contre 101 matchs pour les Olympiens.
Un déficit que l'on peut retrouver également entre les deux coachs, puisqu'Igor Tudor dirigera son premier match de Ligue des Champions là où Antonio Conte en compte déjà 34 (avec la Juventus, Chelsea et l'Inter Milan). Le coach croate avait tout de même connu la C1 en tant d'adjoint d'Andrea Pirlo à la Juventus (saison 2020/2021, éliminé en 8e de finale par Porto) et compte 34 matchs de C1 en tant que joueur. Ce qui n'est pas négligeable, tout de même. Sur la scène européenne, Tudor n'a connu qu'une campagne en Europe League lors de la saison 2015/2016 avec le PAOK Salonique (une seule victoire, mais prestigieuse sur le terrain de Dortmund).
Face à son ancien coéquipier du temps de la grande Juve (Conte et Tudor ont longtemps évolué ensemble chez les Bianconeri), Tudor va donc passer son premier gros test de la saison. Jusqu'ici, l'OM a joué contre des équipes d'un niveau inférieur (Reims, Brest, Nantes, Nice, Clermont et Auxerre). Face à Tottenham, le niveau monte clairement de plusieurs crans. L'an dernier avec l'Hellas Vérone, Tudor avait souvent accroché sur le terrain les grosses équipes de Serie A, pour un bilan au final quand même négatif (deux défaites face au Milan AC, une défaite et un nul face au Naples, une défaite et une victoire face à la Juve et enfin une défaite en un match joué face à l'Inter).