Retour sur le match nul de l'OM contre Angers (0-0) au Vélodrome.
Ca ne pouvait pas passer à chaque fois. Pour la dernière journée de championnat, l'OM s'était imposé 1-0 à Rennes sur un but heureux dans les dernières minutes de Kévin Strootman. Cette fois-ci contre Angers, il n'y a pas eu de dénouement génial. Et il faut être honnête, le match aurait pu s'allonger de quelques heures, le but libérateur n'aurait peut-être toujours pas été de la partie. Doit-on pour autant s'inquiéter, se dire que cet OM tourne au ralenti et qu'avec cette forme offensive, Rennes et Lyon auront vite fait de nous éjecter du podium ? Non, ou alors pas encore. Car il y a une donnée à intégrer. On le savait avant le match et cela s'est vérifié tout au long de la rencontre : l'OM a dû faire sans son maître à jouer, Dimitri Payet. En conférence de presse, Villas-Boas n'a pas eu peur de parler de Payet-dépendance comme on peut en parler à Barcelone pour Messi. Vous pouvez retrouver sa déclaration dans la vidéo. Il y a peut-être un écart de niveau, c'est vrai, entre le multiple ballon d'Or et le Réunionnais. Mais il est tout aussi grand entre le reste du compartiment offensif catalan (Griezmann, Ansu Fati, Dembélé, Suarez...) et celui de l'OM (Radonjic, Germain, Benedetto, Maxime Lopez). Sur ce match, Boubacar Kamara et Bouna Sarr étaient également en tribunes et ils auraient franchement été beaucoup plus utiles sur le terrain. Le premier aurait peut-être permis à Sanson et Rongier d'évoluer plus haut, le second aurait pu permettre un coaching plus intéressant en fin de partie, alors qu'AVB n'a eu d'autres choix que de faire rentrer Khaoui et Marley Aké.
Pas obligé d'être frileux
Le premier changement, c'était Valère Germain pour Maxime Lopez. Les deux joueurs qui étaient en balance pour la dernière place de titulaire. La logique de Villas-Boas pouvait se comprendre. En mettant le milieu de terrain de formation à droite, le coach se gardait avant-tout une option offensive dans la manche. Le meilleur rôle finalement cette saison de Germain, auteur de belles entrées à Nice, à Metz, à Toulouse... mais rarement satisfaisant quand il démarre une rencontre à l'exception de Monaco. Un peu tout le problème de cette équipe, puisque Radonjic est également plus intéressant quand il faut jouer que le dernier quart d'heure. En attendant, on doit quand même débuter une rencontre à onze, même quand on doit se passer de Payet... C'est peut-être là la leçon à tirer pour Villas-Boas. Cela fait cinq matchs sans Payet cette saison pour un bilan de 1 victoire, 3 nuls et 1 défaite contre Rennes, Strasbourg, Dijon, Amiens et Angers. Comme on sait depuis le début de saison qu'il n'y a pas de marge dans cet effectif, la prochaine fois que ce cas de figure se présente, il faudrait peut-être sortir de se sacro-saint 4-3-3, sacrifier Strootman (tant pis, Mandanda aura moins de passe du milieu de terrain) pour un autre schéma, un poil plus risqué. Mais bon, si la problématique ne se présente pas d'ici la fin du championnat, on ne va pas s'en plaindre.