Strasbourg-OM : ce que Sampaoli et ses joueurs doivent encore prouver
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 12/12/2021 à 01:00
Le style de l'OM de Jorge Sampaoli divise. Ce samedi contre Strasbourg, un bon résultat en gardant ses principes validerait cependant le chemin emprunté par l'Argentin et ses joueurs.
Ce dimanche à 17 h, l'Olympique de Marseille se déplace en Alsace pour y affronter le RC Strasbourg. On l'a assez dit, l'équipe de Julien Stéphan est en forme. Penchons-nous plutôt sur Jorge Sampaoli et ce qu'il doit prouver avec son équipe car oui, ses principes de jeu divisent.
En pratique, la méthode Sampaoli permet de dominer ses adversaires
Il y a souvent deux camps qui s'affrontent quand il s'agit de parler de Jorge Sampaoli et du style de jeu qu'il tente de faire comprendre à ses joueurs. Ceux qui, tout d'abord, sont satisfaits de constater que sous sa direction, l'équipe olympienne imprime un vrai style à son jeu et tente de l'imposer le plus possible à ses adversaires. Dans les grandes lignes, la méthode Sampaoli ne se résume pas mais s'explique : une volonté féroce de confisquer le ballon à l'autre équipe afin de l'empêcher d'attaquer (voir en vidéo), un jeu à base de passes courtes qui penche en général sur l'horizontalité, un pressing immédiat à la perte du ballon ou encore des ailiers qui mangent la ligne blanche sur leur aile. En pratique, si l'on excepte les défaites de l'OM à Lille ou Galatasaray, ce style de jeu s'est souvent concrétisé par matchs dominés par les Olympiens. Mais est-ce suffisant pour satisfaire les suiveurs olympiens ?
Ce dont l'OM a besoin pour valider son projet ? Des résultats !
Car une fois que l'on a dit ça, il est temps ensuite de se pencher sur les résultats. Si en Ligue 1, l'OM est largement dans les temps malgré des sorties de route contre Brest (1-2) ou Lille donc (2-0), la campagne européenne de Jorge Sampaoli s'est soldée par une élimination de l'Europa League. De quoi vouloir se débarrasser des passes courtes et de la construction depuis l'arrière ? Ce n'est pas l'avis du coach argentin et pas sûr que ce soit celui de tous les supporters olympiens. Le vrai défi, au final, serait de concilier possession et efficacité, construction lente et variété en phase offensive. Pour cela, il faut des joueurs capables de le faire (mais le recrutement estival a été fait en ce sens) mais aussi du temps. Oui, du temps, car un projet si ambitieux ne se construit pas en quelques jours ni quelques mois. Ce samedi contre Strasbourg, il y a fort à parier que l'OM tentera encore d'imprimer son jeu face à un adversaire en confiance. Une victoire ramenée d'Alsace tout en conservant ses principes serait une preuve de plus que l'OM est bien sur la bonne route. Un mauvais résultat pourra toujours alimenter les débats de ceux qui souhaitent, dans un monde idéal, une équipe au jeu plus classique et aux résultats plus probants. Dans ce long feuilleton vers l'excellence que visent les Olympiens, on a en tout cas hâte de découvrir le nouvel épisode qui nous attend aux alentours de 17 h...