Retour sur la défaite de l'OM à Strasbourg, la première de la saison en Ligue 1.
L'Olympique de Marseille vient de subir sa première défaite de la saison en s'inclinant 1-0 contre Strasbourg, une rencontre marquée par des choix tactiques discutables de Roberto De Zerbi. Il a le droit, il n'y a que ceux qui ne prennent jamais de risque à qui cela n'arrive pas. Espérons juste que ça ne soit qu'une erreur de parcours, fondatrice, qui pointe les erreurs qu'il ne faut plus commettre. Car cette contre-performance met en lumière certaines faiblesses, en particulier les décisions concernant le positionnement de certains joueurs-clés comme Pierre-Emile Højbjerg et Geoffrey Kondogbia. Alors que l'équipe n'a pas semblé être en mesure de se battre pour éviter ce revers, il est essentiel de revenir sur ce qui n'a pas fonctionné, notamment du côté du coach italien.
L'un des choix les plus étonnants de De Zerbi pour cette rencontre a été de positionner Pierre-Emile Højbjerg en défense centrale. Bien qu'il soit un milieu de terrain capable de jouer à plusieurs postes, le Danois n'a jamais vraiment brillé en tant que défenseur central. Face aux attaquants rapides et vifs de Strasbourg comme Bakwa et Nanasi, cela s'est révélé être un handicap majeur. Højbjerg a eu du mal à suivre le rythme imposé par ses adversaires et s'est retrouvé souvent en difficulté, notamment sur les contres rapides. Strasbourg a rapidement identifié cette faille dans la défense marseillaise et a su l'exploiter intelligemment, notamment sur le but de Diego Moreira, qui fait certes avant tout suite à une perte de balle ô combien évitable d'Amine Harit.
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DAZN France (@DAZN_FR) September 29, 2024
Mettre Højbjerg derrière, cela a aussi eu pour conséquence de replacer Geoffrey Kondogbia au milieu de terrain. Lors de la victoire à Lyon la semaine précédente, Kondogbia avait brillé en défense centrale, apportant solidité, rigueur et autorité dans une position plus reculée. Sa capacité à lire le jeu et à stopper les offensives adverses avait été déterminante pour contenir l'attaque lyonnaise. Si Kondogbia est un milieu de terrain de métier, son influence dans l’entrejeu a été limitée lors de ce match à Strasbourg. Peu en vue et rarement décisif, il n'a pas su apporter la domination attendue à la récupération.
Le plus gros reproche à adresser à l'OM lors de cette rencontre reste sans doute sa première période manquée. L'équipe est apparue amorphe, sans énergie ni volonté de prendre le contrôle du match. Meilleur phocéen du match, Rulli a retardé l'échéance jusqu'à la 40e minute. Face à ce retard au score, De Zerbi a tenté de réagir en effectuant des ajustements tactiques à la pause, mais sans changer ses hommes. L'entrée d'Adrien Rabiot à la 62e minute a permis de stabiliser un peu le milieu de terrain et de redonner de l’élan aux offensives marseillaises, mais le mal était déjà fait. L’OM courait après le score sans jamais véritablement inquiéter la solide défense strasbourgeoise. Les tentatives de Greenwood ou encore de Maupay ont été bien contenues par le gardien alsacien Petrovic, qui a réalisé plusieurs arrêts déterminants. Le plus préoccupant dans cette défaite est sans doute l’attitude de l’équipe marseillaise. Après la pause, même avec plus de possession et d'occasions, l’OM n’a jamais vraiment montré la hargne nécessaire pour renverser la vapeur. Contrairement à leur victoire à Lyon où l’équipe s’était battue jusqu’au bout pour arracher la victoire, ici, les joueurs semblaient accepter leur sort sans véritable révolte. Cette défaite met en lumière des lacunes non seulement tactiques, mais aussi mentales, ce que le coach a reconnu sans mal dans la conférence de presse d'après-match. L’OM ne peut pas se permettre de répéter ce type de performances s’il souhaite rester en course pour le titre ou pour une place en Ligue des champions.