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Saison

"St Etienne-OM, c'était la guerre !"

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 14/02/2014 à 07:00

"St Etienne-OM, c'était la guerre !""St Etienne-OM, c'était la guerre !"

Le match de dimanche qui oppose St Etienne et l'OM ravive la passion puisque pour une fois, il y aura un vrai enjeu sportif entres les rivaux historiques.

"Pour une fois, il y a un vrai enjeu sportif"

Si les dirigeants de l'OM à l'image de Vincent Labrune essayent de minimiser l'enjeu du match à St-Etienne dimanche, certains joueurs comme André-Pierre Gignac n'ont pas hésité, dès la fin du match samedi dernier contre Bastia, à parler de tournant de la saison. Il n'y a qu'à regarder le classement pour s'en rendre compte, puisqu'en cas de victoire, l'OM passera devant St Etienne à la quatrième place, alors qu'en cas de défaite, les Verts mettraient les Marseillais à cinq longueurs.

"Pour une fois il y a un vrai enjeu sportif, il n'y a pas juste l'enjeu symbolique de la guerre entre deux grands clubs de Ligue 1" confirme David Valverde, qui suit quotidiennement l'ASSE pour France Bleu St-Etienne-Loire. "L'OM vise peut-être plus haut que St Etienne qui se contenterait de la 4e place, mais c'est un match entre deux équipes dont on ne sait pas trop quoi attendre, elles sont capables du pire comme du meilleur. C'est pourquoi ici il y a de l'attente, de l'envie, mais aussi un peu de prudence."

Souvenirs, souvenirs...

L'engouement des Verts pour la réception de l'OM ne date pas d'hier, même si la passion est un peu retombée par rapport aux matchs des années 70, lorsque l'ASSE survolait le football français avec les Olympiens. "À mon époque, il y avait tout un folklore autour du match entre les présidents Roger Rocher et Marcel Leclerc qui n'avaient pas leurs langues dans leur poche et qui s'allumaient avant les matchs. Mais il est vrai que les deux équipes occupaient toujours le haut du tableau" se rappelle Bernard Bosquier, l'illustre défenseur quatre fois champion de France avec les verts avant de débarquer à Marseille.

Un transfert qui lui avait valu d'ailleurs de passer un sale quart d'heure dans le Chaudron. "Quand je suis retourné en 71 à Geoffroy-Guichard avec Marseille, je n'ai pas pu toucher le ballon de l'échauffement jusqu'à la fin du match sans me faire huer par tout le stade ! Un bon souvenir (rires) ! Les gens n'avaient pas accepté que je signe pour le concurrent, mais tout ça encore était orchestré par les deux présidents qui savaient y faire." N'empêche, Bosquier serait presque nostalgique de ces ambiances électriques. "C'était la guerre. Même quand on venait à Marseille avec St-Etienne, c'était la folie ! Je me rappelle d'un match qui a été arrêté, car les gens étaient sur le bord du terrain, ce ne serait plus possible aujourd'hui !"

"À St Etienne, on aime quand même un petit peu l'OM..."

Il faut dire qu'à St Etienne, on a suivi les exploits européens de l'OM de ces 20-30 dernières années "avec de l'envie et une certaine admiration, car on partage des valeurs de passion" note David Valverde. Ce qui tempère une rivalité qui reste tout de même encore présente. "Si on devait dresser une liste des équipes que l'ASSE doit battre, il y a bien sûr en premier Lyon, mais clairement derrière après il y a Marseille. On doit les battre, car on les admire un peu, même si on n'aime pas trop le dire, on les aime quand même un petit peu" sourit le suiveur de l'ASSE qui nous rappelle que Christophe Galtier, l'entraîneur marseillais des Verts, "est adulé par les supporters stéphanois".

Sur le terrain, c'est l'OM qui aura la pression à cause de son classement à la traine, mais aussi de son statut de favori sur le papier. "Ce qui fait la différence c'est le banc marseillais qui me parait plus profond que le banc stéphanois. Et en attaque, la force offensive de l'OM est incomparable à celle de St Etienne" assure le journaliste stéphanois qui encense le seul Hamouma devant, alors que les Tabanou, Brandao et autres Erding sont pointés du doigt pour leur manque d'efficacité. "Comparé à du Thauvin, Gignac, Valbuena, on ne joue vraiment pas dans la même cour." Mais dans le Chaudron et son ambiance survoltée, sans oublier sa pelouse pas vraiment verte, les valeurs ont vite tendance à se niveler...