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Saison

Souleymane Diawara, la bonne surprise

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 26/08/2013 à 07:00

Souleymane Diawara, la bonne surpriseSouleymane Diawara, la bonne surprise

Indésirable il y a quelques semaines, Diawara vient d'enchaîner deux bons matchs avec l'OM. De quoi prendre une petite revanche.

Si rien n'est jamais acquis, surtout en football, le bon départ des Olympiens en championnat, avec un sans-faute en trois journées, laisse augurer de belles choses. Car le plus dur pour les grosses cylindrées, c'est de se mettre sur les rails. Derrière, il est de plus en plus difficile pour le doute de s’immiscer. Preuve de la bonne forme phocéenne, le niveau des joueurs : tous sont plutôt proches de ce que l'on est en droit d'attendre d'eux. Comme un symbole, si l'on doit ressortir deux joueurs de ce début de saison, il y a Dimitri Payet, la recrue qui s'adapte à merveille, et Steve Mandanda, le cadre toujours aussi performant. Entre les deux, il y a Souleymane Diawara. La bonne surprise. À Marseille, ceux qui en attendaient quelque chose cette saison étaient peu nombreux. Après un match moyen à Guingamp, il fait partie des meilleurs joueurs contre Evian TG et à Valenciennes. Un homme de base, comme s'il ne s'était rien passé.

Indésirable il y a quelques semaines...

Et pourtant. Il y a encore quelques mois, le stoppeur était vu comme un élément indésirable. Un gros salaire, augmenté et prolongé sans l'aval de Didier Deschamps à l'automne 2011. Alors que certains commençaient à espérer un départ vers d'autres cieux du double champion de France, lui ne cessait de répéter interview après interview, qu'il était prêt, qu'il avait totalement récupéré de sa blessure et qu'il entendait faire une grosse saison à l'OM. Sur le moment, cela pouvait aussi ressembler à ces discours professionnels et policés de ceux qui ne veulent absolument pas se mettre à la faute vis-à-vis de leurs employeurs pour profiter jusqu'au bout de leurs avantages. Mais Souley s'est fait un plaisir de montrer qu'il n'était pas un compétiteur uniquement dans ses annonces. S'il n'en jette pas autant qu'il y a quatre ans dans ses interventions, lorsqu'il inspirait la crainte à tous ses adversaires, il est encore capable de s'offrir quelques montées rageuses, même si ce n'est pas sans créer quelques sueurs à Élie Baup, comme aux supporters. Et à côté d'un Morel ou d'un Nkoulou pas encore concentré à 100%, son sérieux fait du bien.

...en position de force désormais

En quelques matchs, Souley a donc retrouvé son statut. Bon client pour la presse, il multiplie d'ailleurs les entretiens et les interventions jusqu'à frôler l'overdose. Ce n'est pourtant pas de son fait s'il est un des rares de l'équipe à faire ça avec simplicité, conscient que cela fait partie de son métier. Mais à trop s'exposer, il pourrait voir ses détracteurs sévir de plus belle au moindre ballon manqué. Pas un souci, il s'en fout pas mal. Le Havrais a fait le plus dur en allant convaincre son coach. Il sait donc que ce n'est pas une place chipée pour une rencontre par Lucas Mendes qui va lui faire passer des semaines sans interruption sur le banc de touche. Marqué par le discours de Deschamps ("votre corps, c'est votre outil de travail"), il sait qu'il a la main avec cette poignée de matchs enchaînés. Avec un Lucas Mendes qui va bien évidemment vouloir récupérer sa place, le staff de l'OM, qui avait peur de ne pas voir suffisamment de concurrence stimuler ce secteur, a de quoi être rassuré. Restera ensuite à bien gérer la fin de l'aventure, car lié jusqu'en juin 2014, Diawara est loin de rentrer dans la nouvelle politique salariale du club. Mais il y a du temps pour se poser ces questions. Surtout quand on voit l'évolution de la situation en quelques semaines.