Sans dénigrer la "sélection du Valais", l'OM jouait ce mercredi soir son premier match de préparation, face à un club, et pas forcément un bon souvenir, le FC Sion. Les Suisses n'ont cependant plus rien à voir avec l'équipe qui a sorti Barthez, Casoni et Libbra de la coupe UEFA en 1994. De connu, il n'y a que Kévin Constant, ancien joueur de Toulouse, Châteauroux et du Milan AC... Les hommes de Rudi Garcia se rendent le match facile avec deux buts dans les dix premières minutes. Ocampos tout d'abord, dans son style toujours aussi surprenant, reprend deux fois un coup franc envoyé parfaitement dans la boîte par Maxime Lopez. Rémy Cabella dans la foulée profite d'une fissure totale du central adverse, pour récupérer, fixer, puis servir intelligemment Germain dans les meilleures conditions. L'attaquant conclut avec sang-froid en ouvrant bien son pied. Derrière, c'est de suite plus simple. L'OM a la possession mais les occasions se font rares. Ce n'est peut-être pas le but premier d'une équipe qui a besoin de se trouver. Sion marque deux buts dans le premier quart d'heure de la seconde période, pour redonner un peu de piquant. Deux cadeaux avec Bouna Sarr qui remet un ballon plein axe pour l'attaquant adverse, puis Doria qui oublie complètement son marquage sur un corner. Heureusement, entre-temps, Morgan Sanson aura fait parler sa science du jeu long pour un Bouna Sarr qui se rattrape avec une splendide frappe sous la barre. Le match se terminera avec de nombreux changements de part et d'autre. Mais l'esprit général, avec un OM supérieur techniquement et suffisamment déterminé, demeurera jusqu'à la fin.
Ce n'est qu'un match amical contre Sion. Il ne faut donc pas s'enflammer. Mais en 45 minutes, puisqu'il est entré en jeu pour la seconde période, Boubacar Kamara a justifié l'investissement de la direction pour lui offrir son premier contrat pro. Positionné en milieu récupérateur, devant la défense, il a pris un malin plaisir à montrer que personne ne pouvait lui résister physiquement. Tranchant, ses passes rapides en ont fait progressivement la plaque tournante de l'équipe. Avec un Luiz Gustavo appelé à être indiscutable et un Kamara à ce niveau, William Vainqueur doit sûrement se dire qu'il n'y a plus de place pour lui à l'OM. Rentré en même temps, Christopher Rocchia s'est aussi distingué dans le couloir gauche avec de belles percées. Si Bedimo est rentré plus tard, et dans l'axe, il faut peut-être y voir un signe autre que la plus grande polyvalence du Camerounais. Enfin, Rémy Cabella a montré qu'il savait toujours mettre sa technique au service du collectif alors que son entente avec Valère Germain est prometteuse. Au rayon des déceptions, Patrice Evra a inquiété en première période, entre mauvaise couverture de hors-jeu et passe en touche. Florian Escales n'a pas vraiment été rassurant dans le but. Il met du temps à plonger sur le premier but suisse et reproduit l'erreur quelques minutes plus tard, sur une frappe qui finira sur son poteau. Enfin, même s'il a marqué le plus beau but de la partie, Bouna Sarr, testé au poste d'arrière droit, a montré qu'il n'était pas fait pour ça. Sa passe en retrait qui coûte un but et ses nombreux centres mal ajustées prouvent que cet essai ne sert qu'à patienter jusqu'au retour d'Hiroki Sakai.