L'OM au Stade de France, voilà une histoire qui est belle, avec notamment le triplé, sous l'ère Didier Deschamps, en Coupe de la Ligue. Mais avant ça, le SdF, comme il est vulgairement appelé, n'était pas un stade qui réussissait à l'OM. De OM-PSG à Red Star-OM, retour sur les matchs joués par les Phocéens dans la banlieue nord de Paris.
Il a fallu attendre le mois d'avril 2006 pour voir évoluer l'OM au Stade de France, alors que l'enceinte a été inaugurée en 1998. Il faut dire que le club olympien a été, pendant longtemps, fâché avec les coupes nationales. Et quand, enfin, les supporters phocéens ont envahi le Stade de France, cela s'est soldé par deux échecs cuisants.
Deux finales maudites
OM 1-2 Paris SG
Avril 2006, l'OM dispute sa première finale de Coupe de France depuis 1989. Une éternité en somme. En face, l'ennemi historique, le Paris Saint-Germain, mais les Olympiens, en course pour le podium en Ligue 1, sont favoris. Mais patatras, dès la sixième minute, Kalou ouvre le score, Dhorasso doublera la mise en début de seconde période. Maoulida réduira la marque, mais rien n'y fera et le match se termina sur le score de 2-1. La déception est grande.
Composition de l'OM : Barthez - Beye , Civelli, Déhu, Taïwo - Cana, Ribéry, Lamouchi - Maoulida, Pagis, Niang
OM 2-2 (4-5 tab) Sochaux
Mai 2007. Cette fois, c'est la bonne, pensait-on, mais il n'en a rien été. Pourtant, tous les ingrédients étaient réunis. L'adversaire déjà, Sochaux, que l'on pensait inférieur à l'OM et l'ambiance, superbe, une nouvelle fois, au Stade de France. Djibril Cissé ouvre le score en début de match, mais Dagano égalise à la 67e. En prolongations, Cissé y va de son doublé, mais à la 115e, Le Tallec permet au FCSM de revenir à 2-2... Taiwo, Cana, Cissé et Nasri marqueront leur penalty, pas Maoulida, tout comme le Sochalien Bréchet. En mort subite, Zubar est le malheureux qui échoue. Encore, aujourd'hui, la rancune est tenace envers Franck Ribéry qui n'a pas pris ses responsabilités ce soir-là, laissant Zubar tirer en sixième position.
Composition de l'OM : Carrasso - Beye, Rodriguez, Zubar, Taiwo - Mbami, Cana - Ribéry, Nasri, Niang - Cissé
Le triplé magique
OM 3-1 Bordeaux
Mars 2010. L'OM attendait un titre depuis 1993. Dix-sept ans, une éternité. L'affront est lavé, avec Didier Deschamps à la tête de l'équipe, lui qui leva la coupe aux grandes oreilles à Munich. C'est l'OM qui gagne, le renouveau est en marche. Diawara, Valbuena et Chalmé (csc) sont les buteurs olympiens face à Bordeaux (3-1). Le Stade de France chavire de bonheur, tout comme la cité phocéenne.
Composition de l'OM : Mandanda - Bonnart, Diawara, Mbia, Taiwo - Cissé, Kaboré, Lucho - Ben Arfa, Niang, Brandao
OM 1-0 Montpellier
Un an plus tard, l'OM signe le doublé. Cette fois, c'est face à Montpellier, et Taiwo marquera le seul but de la partie en fin de rencontre. Didier Deschamps est définitivement l'homme qui fait gagner l'OM.
Composition de l'OM : Mandanda - Fanni, Diawara, Heinze, Taiwo - Mbia, Cheyrou, Lucho - Valbuena, Ayew, Gignac
OM 1-0 Lyon
Avril 2012. La dernière ligne au palmarès de l'OM. Une finale de feu entre Lyon et Marseille. Et, à nouveau, dans un Stade de France en folie, les Olympiens s'imposent pour la troisième fois de suite. Il a fallu attendre la prolongation et un but de Brandao à la 104e, le 'Monsieur Coupe de la Ligue' pour chavirer de bonheur. Un triplé histoire pour l'OM. En conférence de presse, Deschamps aura des mots qui résonnent encore : "Personne ne pourra nous l'enlever et me l'enlever, même mes pires ennemis."
Composition de l'OM : Mandanda - Fanni, Nkoulou, Mbia, Azpilicueta - Diarra, Cheyrou, Amalfitano - Valbuena, Ayew, Rémi
Un match de coupe
Red Star 0-5 OM
Janvier 2012, l'OM fait son entrée en lice en Coupe de France par un match contre le Red Star (N) au Stade de France, devant plus de 50.000 spectateurs. Les Phocéens ne font pas de détails et s'imposent 0-5, grâce à Jordan Ayew par deux fois, André Ayew, Mathieu Valbuena et Benoît Cheyrou.
Composition de l'OM : Mandanda - Azpilicueta, Fanni, Diawara, Morel - Kaboré, Cheyrou, Lucho - Valbuena, A. Ayew, J. Ayew
L'avis des deux camps
Marcelo Bielsa, entraîneur de l'OM | L. Mazure, journaliste Lensois.com |
"Pour moi, la compétition est tellement exigeante et passionnante que la concentration contre une bonne ou faible équipe n'est pas quelque chose qui vient de l'extérieur, le Stade de France est bien sûr super, et enthousiasme tout le monde. Pour moi, la dernière fois, c'était inoubliable, voir le Vélodrome contre Lyon avec ce vibrant apport des supporters il n'y a rien de meilleur, ce n'est pas la même chose un stade plein ou à moitié, j'ignore comment sera l'affluence et comment va se comporter le public." |
"Je pense que c'est un désavantage pour Lens. Au stade de la Licorne (NDLR : à Amiens, où le RCL joue la plupart de ses matchs), la pelouse est catastrophique. Là, au Stade de France, la pelouse a apparemment été changée. Face à un adversaire qui aime manier le ballon et qui a une qualité technique bien meilleure que Lens, c'est un désavantage de jouer sur cette pelouse qui sera plus belle que face à Lille ou à Paris. Il y aura tout un virage pour les Lensois, avec une belle ambiance, ça aide à se transcender." |