Sarr : même à gauche, ça marche

Et si on commençait à se dire que Bouna Sarr est un vrai bon joueur, et même une aubaine pour l'OM ? Acheté un peu moins de 2 M€ à Metz il y a quatre ans, celui que l'on voyait refaire ses valises six mois plus tard est toujours là. Non seulement il joue, mais plutôt bien, voire très bien, et partout où il manque quelqu'un. Ce fut encore le cas hier dimanche à Toulouse, et il a une nouvelle fois surpris, car il a encore été trimballé à un poste qu'il ne connaissait pas et il a encore fait le job. En effet, alors que tout le monde voyait Hiroki Sakai à ce poste, André Villas-Boas a aligné Bouna Sarr à gauche en première mi-temps. Évidemment, il n'y a pas de quoi crier au génie, car l'ancien ailier est aujourd'hui un vrai latéral, mais il a démontré qu'utiliser son pied gauche ne lui posait pas de problème non plus.

Il a rendu fou Moreira

Après un premier quart d'heure passé à chercher ses repères, Bouna est monté en puissance et a, une nouvelle fois, démontré sa capacité à faire des allers-retours entre les deux surfaces sans jamais baisser de rythme. Un rythme d'ailleurs trop élevé pour son vis-à-vis Steven Moreira, qui n'a rien trouvé de mieux que de le découper à 70 mètres de son but pour stopper une contre-attaque. Un moment-clé du match à mettre à l'actif de Sarr, puisque les Toulousains se sont retrouvés à dix après 40 minutes de jeu. Une première période impeccable, même si Bouna a retrouvé son côté droit après la pause, et il a expliqué pourquoi : "C'était simplement tactique, comme le coach nous l'a dit. Il sait que j'ai cette capacité à être vachement offensif sur le terrain, il trouvait que leur côté droit était leur côté un peu plus faible pour attaquer. On a changé en seconde période, je pense qu'il a fait les bons choix car on a été meilleur". Pas faux, puisque l'OM a délivré son meilleur visage en seconde période. Même s'il reste des progrès à faire, notamment sur les centres qui n'ont pas encore donné satisfaction sur cette rencontre, ce match nous a encore indiqué, si besoin était, que Bouna Sarr est devenu un pilier de l'équipe. Il est normal de souligner lorsque l'OM fait de mauvaises affaires, mais il faut aussi reconnaitre les bonnes. Et Bouna Sarr en est une, il suffit de regarder son activité et sa fraîcheur en fin de match alors qu'il était un de ceux qui avait le plus couru sur la pelouse.