Sarr : le timing parfait pour une prolongation
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 03/05/2018 à 12:00
Lors de son arrivée en 2015 en provenance du FC Metz pour 1,5 M€, Bouna Sarr ressemblait plus à un pari qu'à un renfort. Il entrait, en fait, dans une politique de coups visant à valoriser de jeunes joueurs sous la houlette de Marcelo Bielsa afin de réaliser d'éventuelles plus-values conséquentes à moyen terme. Soyons honnêtes : il y a peu, cette plus-value, plus personne ne l'envisageait pour l'ancien ailier messin, et encore moins cette prolongation trois ans plus tard. C'est pourtant ce qui s'est produit hier mercredi, avec l'annonce d'un nouveau contrat jusqu'en 2022 pour celui que tout le monde souhaite désormais voir en Russie cet été.
Une prolongation dont personne ne conteste l'évidence aujourd'hui, tellement le nouveau latéral droit olympien fait aujourd'hui partie des atouts de l'équipe de Rudi Garcia, après avoir longtemps été considéré comme un troisième choix en attaque. Dans ce dossier, les dirigeants marseillais ont agi dans un timing parfait, d'autant qu'il était particulièrement serré. Pourquoi ? Déjà parce que le Franco-Guinéen est devenu en quelques mois l'une des meilleures affaires à un poste très recherché. Leicester l'avait bien compris l'hiver dernier en revenant plusieurs fois à la charge, et d'autres ont suivi, comme Dortmund ou le Torino. Il fallait également anticiper une possible très bonne nouvelle, car Bouna n'a jamais été aussi près d'une convocation en équipe de France, comme vous pouvez le voir en vidéo. On sait qu'avec le maillot bleu sur le dos, le joueur aurait vu sa valeur encore grimper et l'effort de l'OM aurait certainement dû être encore plus conséquent. Estimé entre 60 000 et 80 000 euros selon les sources, son salaire est certainement aujourd'hui au-dessus du salaire moyen de l'effectif olympien (160 000 euros), mais en tardant trop, ses émoluments auraient pu grimper encore plus haut. Enfin, au-delà d'une période protégée de trois ans après la signature de son contrat sans prolongation entre-temps, Bouna Sarr aurait pu faire valoir sa clause de stabilité et rompre son contrat unilatéralement en partant sans indemnité de transfert à payer pour le club acheteur.
Pour tout cela, et surtout pour conserver l'épatant latéral droit que nous découvrons à chaque match, les dirigeants olympiens ont réalisé un très beau coup. Bouna Sarr aussi, lui qui a encore affirmé son souhait de "s'inscrire dans la durée et de participer au nouveau projet du club". Du gagnant-gagnant, en somme...