Dans le match des arrières-droit, Bouna Sarr est passé devant le japonais.
En début de saison, il était difficile d'imaginer Bouna Sarr prendre les devants dans la hiérarchie des arrières-droit à l'OM. Déjà parce que Hiroki Sakai semblait indéracinable au vu de ses saisons précédentes irréprochables en terme de solidité et de combativité, mais aussi car Bouna Sarr était le remplaçant idéal de Florian Thauvin au poste d'ailier droit dans l'esprit d'André Villas-Boas. Une mission dont l'ex-Messin s'est parfaitement acquittée, au point de devenir l'un des piliers de l'OM pour le Portugais. Les chiffres le prouvent, avec 31 matches pour Bouna, qui en font l'Olympien le plus utilisé cette saison. Même chose en terme de temps de jeu avec 2 465 minutes disputées. De quoi en faire de Bouna Sarr un joueur essentiel. C'est un peu moins le cas pour le Japonais, qui a joué 6 matches et 500 minutes de moins.
Contrairement à Sakai, Sarr n'a jamais été blessé, mais ce n'est pas tout
En se penchant sur le détail de ces statistiques, on s'aperçoit que Sakai a manqué six matches pour cause de blessures et de suspension, alors que Sarr n'a été suspendu qu'une seule fois. On peut donc se dire que rien n'est tranché entre ces deux concurrents, sauf que la situation s'est décantée depuis la reprise de janvier. En effet, c'est Bouna Sarr qui occupait le poste lors de la victoire à Rennes (0-1) et il a enchaîné, depuis, sept matches de 90 minutes avec de grosses prestations à la clé (sauf face à Angers où il était suspendu). Des performances qui en font pour la première fois le choix numéro un de Villas-Boas, et même, pour certains, un prétendant légitime à la prochaine liste des Bleus de Didier Deschamps, même s'il part de loin et que la Guinée et le Sénégal se l'arrachent (voir la vidéo). Dans tous les cas, il semble s'être définitivement installé au poste et il faudra souquer ferme pour le rattraper.
Sakai est loin d'avoir dit son dernier mot, et il peut jouer à gauche
De son côté, Hiroki Sakai a donné cette saison des signes de fatigue auxquels il ne nous avait pas habitués. Rien d'étonnant quand on connait le parcours du combattant du Samourai ces dernières années, que ce soit avec l'OM ou avec la sélection japonaise. Ceci dit, il serait idiot de penser que le Nippon est désormais abonné au banc jusqu'à la fin de la saison. Déjà, parce que son retard sur Sarr est loin d'être béant et qu'il peut très bien retourner la situation s'il retrouve son niveau lors des 11 matches qu'il reste à disputer. Il ne nous a pas non plus échappé que Sakai est un habitué des dépannages à gauche, et que Jordan Amavi est sous la menace d'une suspension lors des prochains matches, ce qui lui offrira automatiquement une place de titulaire. De quoi se dire qu'on n'a pas fini de voir le Samourai sur le terrain et que l'OM dispose surtout de deux éléments de grande valeur dont la polyvalence est un énorme atout.