Si l'OM s'est imposé à Monaco, c'est en grande partie grâce à Benedetto !
La vérité du résultat, en football, c'est quelque chose de sacré. Même s'il existe des exceptions, une victoire valide des choix, une défaite les détruit. Ce dimanche, l'OM s'est imposé à Monaco (4-3), se plaçant ainsi dans la course au podium dès la cinquième journée, à deux points du leader parisien et deux points devant Lyon. André Villas-Boas, le coach de l'OM, a de quoi bomber le torse. Quelques heures avant le match, lorsque Sakai a dû déclarer forfait, il a choisi de titulariser Valère Germain à un poste inhabituel dans le couloir droit. Un choix que très très peu de personnes auraient fait. Mais c'est peut-être pour ça que c'est lui qui est sur le banc de l'Olympique de Marseille. Car à l'arrivée, le joueur formé à Monaco a fait un match plein avec un but, une passe décisive et une activité qui a fait plus que du bien sur la fin de match (vous pouvez retrouver les tops et flops en vidéo). Mettre la recrue Valentin Rongier sur le banc, il fallait aussi y penser mais à l'arrivée, et Maxime Lopez, et Morgan Sanson, signent leur meilleur match de la saison et de loin. On pourrait continuer encore longtemps. Mais il faudrait garder à l'esprit que toute cette littérature ne tient qu'à un fil. En cas de défaite à Louis II, même contre le cours du jeu, même causée par ce penalty limite dans le premier quart d'heure, AVB aurait pris tarif pour ses choix, tout comme la direction sportive qui a causé cette situation de bricolage à la petite semaine dans l'effectif.
Mais l'OM a gagné, l'OM a marqué 4 buts. Et Dario Benedetto en a planté deux. Deux vrais buts d'attaquant, se trouvant à la réception d'un centre de Sanson (prolongé par Germain) puis un d'Amavi, comme quoi, parfois, le problème ne vient pas que des centreurs. Si sur le premier l'Argentin a avant tout le mérite d'être bien placé, le deuxième n'est pas à la portée de toutes les gâchettes passées récemment par l'OM. Avec déjà quatre buts au compteur, mais surtout cette activité dans le camp adverse, ce style et cette adresse donc, Benedetto confirme qu'un grand gardien et un grand attaquant peuvent définir une équipe. Le mérite en revient quand même à Villas-Boas, qui a tout fait pour aller chercher Benedetto à Boca Juniors, alors que personne ne semblait vraiment chaud au départ au club. Alors on a payé l'an dernier pour le savoir, en se reposant trop longtemps sur une victoire enfin obtenue chez un gros qui n'en était pas un, il ne faut pas trop en faire avec ce succès à Monaco. Mais il y a par contre la place de se dire que cette équipe a beau avoir perdu des joueurs-clés, comme cette année elle peut compter sur un vrai bon numéro 9, ça peut tout changer à l'arrivée.