Reçu 7 sur 7 !

La première remarque qui nous saute aux yeux en ce début de rencontre est la composition de Zilina. En effet, entre l’équipe qui a évolué au Vélodrome et celle qui a joué ce match retour, l’entraîneur, Paval Hapal, a changé la moitié de ses joueurs de champ, ce qui est quand même assez rare pour être souligné. Du côté de Deschamps, c’est sans surprise que l’on retrouve un onze quasi type où seul Charles Kaboré remplaçait Edouard Cissé, blessé à la cuisse.

Dès le début de rencontre, l’OM mit une grosse pression sur le but de Zilina, ponctuée d’abord par trois bonnes frappes : deux de Valbuena et une de Cheyrou. Et dès la 11e minute de jeu, les Marseillais furent récompensés grâce au premier but de Gignac en Ligue des Champions. Un but peu académique puisque marqué du genou.

On comprit rapidement que les Olympiens ne comptaient pas en rester là en continuant un gros pressing. De nouveau efficace, Gignac marquait son premier doublé au bout de vingt minutes seulement puis Heinze triplait la mise dans la foulée d’une tête décroisée sur un nouveau corner parfaitement distillé par Cheyrou.

L’OM desserra ensuite logiquement l’étau mais n’en demeura pas moins efficace pour autant . Avec un liant rarement entrevu cette saison dans l’entrejeu, les Marseillais s’offrirent un quatrième but : une nouvelle passe pour Cheyrou à destination de Loïc Rémy finissait l’excellent travail de cette première mi-temps.

Complètement désabusés, les Ziliniens essayèrent de repartir avec de meilleures intentions en seconde période mais rapidement, l’OM enfonça le clou. Suite à un bon enchaînement, Valbuena débordait côté gauche pour servir d’un extérieur du pied parfait Lucho, totalement démarqué au second poteau. Un but de la tête pour l’Argentin et ce n’était encore pas fini ! Dans la foulée, un nouveau mouvement de haute volée des Marseillais permit à Azpi de centrer à la perfection pour trouver une nouvelle fois Gignac qui marquait son troisième but de la soirée.

Deschamps décida alors de faire tourner logiquement son effectif en faisant entrer André Ayew et Taiwo en lieu et place de Valbuena et Heinze. Aussitôt entré, aussitôt décisif, Ayew servit Lucho dans la profondeur. En pleine confiance, l’Argentin contrôla de la poitrine avant de fusiller Dúbravka.

A 7-0, les Marseillais ralentirent un peu leur rythme effréné pour contrôler la fin de la partie en prévision des prochaines échéances. Et la dernière occasion fut à mettre à l’actif des Slovaques. L’entrant Majtan se retrouva en un contre un avec Mandanda mais sa reprise heurta la transversale, évitant ainsi à l’OM de prendre un petit but qui pourrait avoir son importance au moment du décompte final…

Comme depuis de nombreuses semaines, l’OM se présentait de nouveau en 4-3-3 sur la pelouse de Zilina. Mais une chose fondamentale avait été modifiée par Deschamps : l’organisation de son milieu de terrain. Ainsi, Lucho se retrouvait en meneur de jeu, Cheyrou en organisateur un poil plus bas alors que Kaboré gardait son poste de récupérateur. Dans ce dispositif, la maîtrise technique des trois hommes, associée à la faculté de Valbuena de venir se recentrer afin de participer activement à l’animation offensive a fait merveille. Les Olympiens se sont alors trouvés parfaitement et ont mis beaucoup de mouvement dans leurs offensives, déroutant complètement les pauvres joueurs de Zilina qui ont bu le calice jusqu’à la lie !

On attendait une victoire de l’OM afin que les Marseillais s’offrent une petite finale à Moscou. Mais on ne s’attendait pas à une pareille démonstration de la part des hommes de Didier Deschamps. Alors évidemment que cette victoire 7-0 combinée à la défaite 4-1 du Spartak à Chelsea met du baume au cœur et ce pour plusieurs raisons.

D’abord, et c’est sans doute la principale information de la soirée, Deschamps a semble-t-il trouvé un dispositif de jeu qui permet à tous ses atouts offensifs de se mettre en valeur. Comme il l’avait fait en deuxième mi-temps à Lille (avec le résultat que l’on connaît), l’entraîneur phocéen a reconstruit son milieu de terrain en replaçant notamment Lucho en meneur de jeu. Avec de nombreux mouvements de grande qualité, l’OM s’est peut-être trouvé une identité ce mercredi soir, même s’il vaut relativiser cela par rapport à la faiblesse de cette équipe de Zilina.

La seconde bonne nouvelle provient de la performance individuelle d’André-Pierre Gignac. Mis à mal à cause de plusieurs matchs pas vraiment réussi et surtout une inefficacité qui commençait à devenir chronique, Gignac a retrouvé le chemin du but de fort belle manière. Un triplé en Ligue des Champions, ce n’est tout de même pas donné à tout le monde. Le joueur est maintenant regonflé à bloc et devrait logiquement tourné à plein régime dans les semaines à venir.

Enfin, d’un point comptable, l’OM est revenu à hauteur de Moscou, ce qui était espéré en début de soirée. Mais ce qui inquiétait les perfectionnistes, c’était la différence de but. En effet, avant cette rencontre, on se disait qu’en plus de gagner à Zilina, il faudrait certainement s’imposer à Moscou en y marquant au moins deux buts ! Il n’était donc pas aisé de penser à une hypothétique qualification. Aujourd’hui, les deux scores fleuves de la soirée sont en grande faveur de Marseille. On peut ainsi penser qu’en plus de s’être offert une petite finale à disputer contre le Spartak, les Olympiens se sont aussi donnés une nouvelle possibilité de se qualifier : celle de l’emporter 1-0 à Moscou. Et cela risque d’être prépondérant au moment d’entamer cette partie décisive, aussi bien d’un côté que de l’autre…

M.V.