La vente du club est plus qu'une tendance émergente dans la galaxie OM. Toute l'actualité du club est observée depuis quelque temps sous le prisme d'une préparation à un changement de propriétaire. Les mercatos où les opérations de prêt ont été multipliées ? Une manière de ne plus dépenser et de proposer à des investisseurs de pouvoir moduler un effectif à leur guise, personne ou presque n'étant engagé sur la durée. La convention signée avec les supporters pour récupérer la commercialisation des abonnements ? De quoi se rendre plus attractif aux yeux d'investisseurs, rebutés par le pouvoir laissé aux groupes de supporters. "On nous a fait comprendre de manière implicite que cela pouvait favoriser une vente" expliquait Christian Cataldo sur le plateau du Talk Show ce 8 février. Le président des Dodger's expliquait que le principal point de négociations concerne la mise en place de moyens techniques pour le club de récupérer immédiatement la recette des abonnements. Un système qui ne change donc pas fondamentalement la donne mais qui permet effectivement de proposer une circulation de fonds plus fluides, de nature à rassurer ceux qui ont peut-être un peu trop entendu parler de la réputation sulfureuse de la cité phocéenne. Même le départ de Philippe Perez peut être interprété comme une opportunité commerciale, le désormais ex-dirigeant pouvant se sacrifier en prenant pour lui tous les récents ennuis judiciaires du club.
Reste tout de même le principal, trouver ce fameux investisseur. Comme pour une petite annonce sur leboncoin.fr, chaque article évoquant la possible vente du club mentionne à chaque fois le prix fixé par le vendeur. Et comme pour la vente des particuliers sur internet, le montant fixé n'est pas forcément en adéquation avec les prix du marché. Mais qu'importe, Margarita Louis-Dreyfus, ou ses proches collaborateurs, ont le pouvoir de glisser qu'il faudra 100 millions d'euros pour racheter le club (et probablement la même somme pour relancer la machine, notamment pour constituer un effectif capable de lutter pour les premières places). A ce tarif, un prince saoudien préfère investir par exemple à l'OGC Nice alors qu'on lui a proposé initialement le projet marseillais. En attendant que les actuels propriétaires baissent les prix, si leur intention est réellement de partir, il ne reste donc que la solution Doyen Sports pour sortir de l'impasse. Sauf qu'avant d'envisager la prise de pouvoir de la compagnie gérée par Nelio Lucas, il faudrait que le fonds d'investissement règle son différend avec la FIFA. Cela pourrait prendre des mois. Mais à en juger par l'adjectif possessif "nos" dans la déclaration du célèbre proche du dossier dans L'Equipe, certains travaillent déjà en ce sens. Qu'ils soient au club ou dans sa périphérie.