Pour le match à Groningen, Michel a tenté un coup. Celui de donner du temps de jeu à neuf éléments qui ne sont pas considérés comme titulaires (Isla, Sparagna, Rolando, De Ceglie, Romao, Zambo Anguissa, Ocampos, Sarr, Nkoudou). Avec la probante victoire, le technicien espagnol se retrouve confronté à un problème de riche désormais. Si, au vu de l'opposition, aucun de ses joueurs ne peut changer la donne et s'incruster dimanche sur la pelouse au coup d'envoi - à priori du reste - les positions dans la hiérarchie des postes se sont peut-être nettement resserrées. L'occasion de faire un point justement, sur la distance qui sépare les titulaires des remplaçants.
Encore très bon dans ses cages, Steve Mandanda n'est pas concerné par la concurrence de Yohan Pelé. Titularisé dans le couloir droit de la défense, Mauricio Isla n'a pas été transcendant. Javier Manquillo, titulaire lors des dernières rencontres où il a pu exposer sa belle complémentarité avec Alessandrini, n'a pas trop à s'inquiéter pour sa place. Sa principale menace devrait rester Brice Dja Djédjé, qui retrouve l'intégralité de ses moyens. Nicolas Nkoulou a enfin pu souffler, sans blessure ni suspension, ce qui est assez rare pour être souligné. Encore plus rare, son absence ne s'est pas fait sentir pendant la rencontre. Coup de chapeau donc à Stéphane Sparagna, qui a montré qu'il pouvait être un recours plus que crédible, capable de prendre une bonne expérience avec cette phase de poule. Rolando est lui rentré en fin de p
artie, pour balancer son premier ballon dans le camp adverse. Une action déjà mémorable. Karim Rekik reste donc en pôle pour épauler le Camerounais. Mais une titularisation du joueur issue du centre de formation pour palier à une défection lèvera moins de doutes que pour la première journée contre Caen, par exemple. En pleine possession de ses moyens, Benjamin Mendy est indétrônable à gauche même si Paolo De Ceglie semble être une honnête doublure.
Lassana Diarra laissé à Marseille, Alaixys Romao était de retour dans le onze. L'international togolais a fait un très bon match aux Pays-Bas, à l'aise dans son rôle de sentinelle. Pas de quoi détrôner le nouveau numéro 10 du club, qui a fait forte impression sur ses trois matchs disputés, mais tout de même. Titularisé en Europa League, Lucas Silva et son jeu simple semblent déjà indispensables au milieu de l'OM. Sa présence rassure ses coéquipiers, le jeune brésilien est déjà un taulier dans le jeu. A ses côtés, Abdelaziz Barrada, le meneur de jeu, a vu son principal concurrent au poste, Rémy Cabella, se reposer tout comme lui. Pas d'avancée donc pour cette position même si André-Frank Zambo Anguissa a fait forte impression pour sa première titularisation. La recrue surprise en provenance de Reims aura sûrement l'occasion de confirmer lors du prochain match d'Europa League. Dans ce secteur, Mauricio Isla pourra alors être testé au milieu de terrain, histoire de faire parler sa polyvalence.
Aligné dans le couloir droit pendant 90 minutes, Romain Alessandrini n'a pas été ménagé. L'intéressé, qui a été trop peu utilisé à son goût la saison passée, ne s'en plaint pas. Il a marqué un nouveau but, ce qui laisse encore moins de perspective à son concurrent au poste, Bouna Sarr, qui a de moins en moins l'occasion de montrer ses qualités. De l'autre côté, Georges-Kévin Nkoudou a lui marqué les esprits avec sa première réalisation avec le maillot de l'OM, digne des plus grands solistes brésiliens. Rien que ça. Il peut donc être lancé désormais un peu plus tôt dans la partie, d'autant que le titulaire à gauche, Rémy Cabella, peut également glisser dans l'axe pour se substituer à un Barrada qui fatigue encore toujours un peu après l'heure de jeu. Pour le poste d'attaquant, Michy Batshuayi, qui voulait rentrer à Groningen, a dû laisser son pote Lucas Ocampos faire toute la partie devant. L'Argentin a marqué après un grand pont sur le gardien, de quoi rassurer ceux qui voulaient voir un avant d'expérience débarquer à sa place.