Quelle place pour l'OM dans cette Ligue 1 ?

Une fois de plus, il n'y a qu'un prétendant : le PSG. Ceux qui en doutaient ont vite été remis en place aux trophées des champions. Thiago Silva, Marquinhos, Kurzawa, Aurier, Verratti, Krychowiak, Di Maria ou encore Ben Arfa : 8 joueurs sur 11 peuvent prétendre sans forcer au titre de meilleur joueur du championnat à leur poste. Comme si ça ne suffisait pas, avec Unaï Emery sur le banc, le club parisien semble en train de passer un cap collectif. Du coup, même si toute leur attention sera portée sur la Ligue des champions, ils ont quand même la place de tuer le suspense en France dès le mois d'octobre.

Deuxièmes lors des deux derniers championnats, les Lyonnais sont logiquement candidats pour conserver leur titre de vice-champion. Ils n'ont perdu que deux titulaires, avec Bedimo et Umtiti. Mais Jean-Michel Aulas a recruté trois joueurs pour les remplacer : le polonais Rybus, l'argentin Mammana et Nicolas Nkoulou. Le vrai tour de force reste d'avoir réussi à conserver tous ceux qui ont fini la saison en trombe : Lopes, Yanga-Mbiwa, Darder, Tolisso, Cornet, Lacazette et Ghezzal. Avec donc toujours Fékir, Valbuena et Grenier pour pousser les titulaires. Très costaud donc. Monaco n'est pas en reste. L'ASM n'a perdu cette année que des joueurs en fin de carrière (Toulalan, Carvalho, Coentrao) ou des éléments qui n'avaient pas le niveau (Lacina Traoré, Ndinga, Wallace). Autant dire qu'ils sont plus forts que l'an dernier avec de vrais renforts et pas seulement des paris que ce soit en défense (Mendy, Sidibé, Glik) ou en attaque avec les retours de prêt de Falcao et Germain.

Derrière Paris, Lyon et Monaco, c'est beaucoup plus ouvert. Il y a tout de même Lille, 5e du dernier championnat grâce à une belle remontée impulsée par Frédéric Antonetti. Qu'un seul départ à déplorer, le latéral Djibril Sidibé, remplacé intelligemment par le corse Palmieri. Ce qui fait que les Dogues ont un bon gardien (Eneyama), du monde en défense (Corchia, Civelli, Sunzu, Basa, Pavard), au milieu (Sankharé, Obbadi, Amalfitano, Mavuba, Rony Lopes) et devant (Boufal, Eder, Bauthéac, De Préville). Saint-Etienne est également toujours en place pour jouer les places européennes, ce qui est devenu une habitude avec Christophe Galtier. Un départ notable, celui de Bayal Sall, pour une arrivée, le couteau suisse Bryan Dabo. Avec un Beric qui devrait cette fois-ci faire une saison complète, la faiblesse offensive devrait être comblée. Reste enfin Bordeaux, la surprise. A l'agonie la saison dernière avec Sagnol, l'équipe bordelaise s'est refait une santé avec un recrutement intéressant dans tous les secteurs. Du coup, avec Toulalan au milieu et un duo Rolan-Ménez devant, le tout sous la houlette d'un Jocelyn Gourvennec qui a bien fait jouer Guingamp en 4-4-2, cela peut être la surprise de la saison.  

Restent donc quatre équipes derrière dont fait partie l'OM. Avec Lassana Diarra, Bafé Gomis, Rémy Cabella ou encore Henri Bedimo, le club olympien est quand même pas loin de ce qu'il se fait de mieux en France à certains postes. Reste à gagner en cohérence collective. Ce sur quoi Nice, dernier 4e, peut s'appuyer, même si Nampalys Mendy, Ben Arfa, Germain, Wallyson et Jérémie Pied ont quitté le club. Il reste Baysse, Pereira, Koziello, Séri et Pléa. Dans le même esprit, le Stade Rennais n'a plus Ousmane Dembélé, qui faisait tout. Mais si les Bretons, avec Gourcuff père sur le banc, parviennent à relancer Gourcuff fils et Ntep, pas épargnés par les blessures, cela peut faire très mal. Reste une deuxième surprise après Bordeaux, car il y en a toujours plusieurs en Ligue 1. Cela peut être Metz, avec un recrutement très intelligent. Mais cela peut aussi être le Montpellier de Frédéric Hantz. Vanden Borre, Morgan Sanson, Ryad Boudebouz derrière un duo composé de Mounié et Ninga, ça peut le faire.