C'est entendu, le staff de l'OM va faire tourner pour ce match sans enjeu à Arsenal. Mais à quelle dose faut-il faire tourner ?
Le laboratoire. C'est le terme qu'avait utilisé Élie Baup pour parler des matchs d'Europa League l'an dernier, avant de se renier. Le terme pourrait pourtant de nouveau être de sortie pour les deux derniers matchs de Ligue des Champions, alors que l'OM est assuré de finir dernier de sa poule avec 4 défaites en 4 matchs. Le staff marseillais a déjà exposé son ambition de faire tourner. Il faut pour autant aligner un onze cohérent, histoire de faire en sorte que cette expérience soit bénéfique. Pas comme le déplacement à Limassol il y a tout juste un an, qui s'était rapidement soldé par une défaite 3-0. Voici donc le choix du Phocéen pour ce match.
Steve Mandanda a été aligné à tous les matchs cette saison. Il serait peut-être opportun de donner du temps de jeu à sa doublure, Brice Samba, histoire de le préparer si jamais le numéro 1 subissait un coup dur. Problème, la recrue havraise du dernier mercato d'hiver, parachuté au tout dernier moment avec la réserve samedi après-midi, a inquiété plus d'un spectateur au Cesne, étant fautif sur deux des trois buts encaissés.
Sur le banc vendredi à Ajaccio, Lucas Mendes pourrait faire son retour en charnière centrale. Si son nom n'est pas associé à la jeune garde phocéenne, le Brésilien n'a que 23 ans. L'an passé, à Lille, il a prouvé qu'il n'était jamais aussi fort que lorsque l'attaque adverse se déchaînait. Il peut ainsi saisir sa chance et s'affirmer sur la scène européenne. Avec lui, Nicolas Nkoulou, parfait il y a deux ans dans sa double confrontation avec les Gunners, a tout pour enchaîner. Benjamin Mendy, qui doit prendre de l'expérience pour devenir indiscutable dans le couloir gauche, a une belle opportunité de se montrer également. Mais la logique n'est pas la même dans le couloir droit. Oui, ce match pourrait permettre de savoir enfin ce que vaut Abergel, meilleur élément de la réserve samedi. Mais Kassim Abdallah enchaîne les matchs depuis la blessure de Fanni. Il retrouve de la confiance et du rythme, ce serait dommage de le couper dans son élan pour un match sans enjeux. De plus, il parait peu évident de relancer directement Fanni en tant que titulaire. Une entrée en jeu parait, en revanche, probable.
Au milieu, Baup pourrait permettre à son équipe de s'habituer au 4-3-3, le 4-2-3-1 étant avant tout destiné à utiliser Valbuena, qui devrait souffler après le match d'Ajaccio, d'où il est revenu avec un traumatisme au bassin. Trois milieux, ça veut dire une sentinelle et deux relayeurs. Pour le premier poste, la logique se tourne vers Alaixys Romao, indéboulonnable aux yeux de son entraîneur. Mais comme il faut penser à le faire souffler, autant aligner en seul numéro 6 Benoît Cheyrou. Qui peut être tranchant à la récupération, d'autant plus s'il y a de l'abattage devant lui. Pour cela, c'est attendu, Mario Lemina et Giannelli Imbula pourraient enfin être alignés dans la configuration qui leur est la plus favorable.
Victime d'une contracture à l'adducteur gauche, alors qu'il est entré en toute fin de match à Ajaccio, Saber Khalifa a intérêt à se rétablir à temps. Lui, qui préfère jouer dans le couloir gauche, à une belle opportunité de prouver qu'il peut devenir la doublure officielle de Dimitri Payet, blessé, dans ce couloir. Le cas échéant, Jordan Ayew pourrait être aligné. Le jeune attaquant formé au club peut aussi jouer dans l'axe, pour faire souffler un Gignac qui est devenu le numéro 1 à ce poste avec son match plein à Ajaccio. À droite, Florian Thauvin aurait tout intérêt à jouer pour rester sur sa forme du moment (impliqué sur 10 buts de l'OM lors des 7 derniers matchs). Vu qu'il a commencé sa saison bien plus tard que les autres, il ne ressent pas encore la fatigue de certains de ses coéquipiers.