Dimanche, le Paris Saint-Germain devrait se présenter au Vélodrome sans Marco Verratti. A bien y regarder, l'international italien est peut-être la plus belle arme de Laurent Blanc, le joueur le plus proche de rejoindre un jour Messi, Neymar au sommet du football mondial. Pour autant, on ne peut pas parler de coup dur pour le Paris Saint-Germain, tant l'effectif mis à disposition du "Président" est impressionnant. Pour le remplacer, le champion du monde peut compter sur Adrien Rabiot et Benjamin Stambouli, pour ce qui est du poste pour poste, mais aussi sur Javier Pastore et Angel Di Maria, s'il décide de changer sa formule. Un sacré problème de riche qui a fait dire à Michel qu'il y a les entraîneurs qui ont de gros effectifs, et les autres...
Michel lui devra faire avec ce qu'il a sous la main. Pour contrer la possession de Motta et Matuidi au milieu, il pourrait être tenté par un schéma à trois milieux défensifs, avec par exemple Alaixys Romao et Mauricio Isla autour de Lassana Diarra. Mais les faibles prestations du début de mois de janvier, où il a expérimenté cette densité, notamment à Caen en coupe de France, semble l'avoir vacciné. "Si je joue avec trois récupérateurs, on va dire que je joue de manière très défensive, s'est-il défendu en conférence de presse. Mon intention, c'est que nous parvenons à défendre avec le ballon. Quelque soit l'équipe que nous avons en face, nous jouerons ainsi. A l'aller, on avait un peu joué comme ça, et ça nous avait plutôt bien réussi. Au niveau de l'intention et des idées de jeu. Espérons que le résultat suive maintenant". Selon toute vraisemblance, Isla et Diarra devraient être associé au milieu, si ce dernier peut tenir sa place. Ce n'est pas encore certain. "On ne sait pas encore s'il pourra être avec nous. Il a fait ce vendredi son premier entraînement, mais c'était une séance plutôt légère, ça dépendra de ses sensations" précise l'Espagnol. Romao se tient prêt, au cas où.
Devant, il y aura donc à nouveau un quatuor offensif. Après le match de Montpellier, une tendance plutôt nette s'est dégagée. Elle consiste à voir Batshuayi, Nkoudou et Cabella à leurs postes habituels, accompagnés de Romain Alessandrini dans le couloir droit. Problème, si l'ancien joueur de Rennes a joué plus que ce qu'il n'était prévu dans l'Hérault tout en se montrant décisif, il n'est pas encore prêt à démarrer une rencontre. "C'est une possibilité de le voir entrer en jeu. Mais par exemple, vendredi, il n'a fait qu'une partie de l'entraînement, il a toujours ce problème au pied. On ne voudrait pas que ça s'aggrave. Je sais de quoi je parle, j'ai eu la même blessure, ça a duré huit mois. Mais il peut pourquoi pas rentrer en cours de partie comme à Montpellier" explique l'entraîneur. Il faudra donc trouver quelqu'un, en attendant, dans le couloir droit. Un choix clairement par défaut pour l'entraîneur de l'OM avec des éléments qui lui ont donné récemment l'occasion d'être mécontent : Bouna Sarr tout d'abord, qui n'a pas rendu la plus belle des copies face à La Paillade. Abdelaziz Barrada ensuite, qui n'a rien trouvé de mieux que de se faire expulser quand il est rentré face à Lille la semaine dernière... Fort de son match intéressant à l'aller au Parc des Princes, où il avait su évoluer un cran plus bas pour mieux lancer Michy Batshuayi en profondeur, l'international marocain part avec une longueur d'avance. L'équipe devrait d'ailleurs continuer d'évoluer bas, pour favoriser le contre et la vitesse d'Nkoudou notamment. Questionné sur son peu d'initiative lorsqu'il s'agit de jaillir balle au pied un cran plus haut, Nicolas Nkoulou a rappelé qu'il s'attachait à respecter les consignes de son entraîneur. Qui pourra toutefois, avec Fletcher et Alessandrini, mettre un peu de folie devant si le besoin s'en fait sentir. Désormais, il a les munitions.
