Deux tirs cadrés sur 17 frappes, c'était le triste bilan affiché par l'attaque olympienne samedi dernier face à ETG (1-0), soit à peine plus de 10% en indice de précision. Et les matchs précédents étaient dans la même veine avec, par exemple, un 16% à Nice (1-2).
Il faut se rappeler que lors de la première partie de saison, les attaquants olympiens faisaient des merveilles dans ce secteur, avec une moyenne d'un tir cadré sur deux, et flirtaient même avec les 60% à Reims (5-0) ou à Evian (3-1). Quelle mouche a donc piqué les buteurs de Marcelo Bielsa ? Mystère. Mais en tout cas, l'état-major olympien n'a pas tardé à réagir pour réinjecter du sang frais dans ce secteur avec l'arrivée lundi soir de Lucas Ocampos. Une belle surprise pour Marcelo Bielsa, avec un joueur qu'il désirait, et qui va redistribuer les cartes dans une attaque où un sentiment de sécurité de l'emploi s'était peut-être installé depuis quelques semaines. En particulier sur les côtés, puisqu'en l'absence d'André Ayew, et avec la blessure de Romain Alessandrini, un joueur comme Florian Thauvin se voyait délesté de tout début de concurrence. Le cas de Gignac est un peu différent, puisque la concurrence existe, mais qu'elle n'est guère dangereuse avec un Batshuayi qui tarde à convaincre. Même chose pour Dimitri Payet : Bielsa joue avec un n°10 en permanence, et le Réunionnais, quelle que soit sa forme, n'est pas inquiété à ce poste. C'est donc essentiellement sur les côtés que cela va se jouer à Rennes samedi.
Hypothèse n°1 (la prudence) : Ocampos vient d'arriver, et Bielsa juge imprudent de le lancer tout de suite, sans repère avec ses nouveaux coéquipiers. Il estime également injuste d'écarter un Alessandrini qui a fait beaucoup d'efforts pour revenir de blessure. Statu quo :
L'avis de Fabrice Celeschi : "C'est crédible, mais j'ai quand même des doutes sur la réelle guérison d'Alessandrini. Ce n'est pas mon option, car je vois mieux Alessandrini dans un rôle de joker."
Hypothèse n°2 (des couloirs 100% "projet Dortmund") : Bielsa a voulu Ocampos et il l'a eu. Il estime, de plus, qu'il ne serait pas idiot de le lancer à l'extérieur, loin de la pression d'un Vélodrome qui veut le voir tout casser d'entrée. Du coup, Alessandrini, poussif samedi dernier face à ETG, retourne sur le banc :
L'avis de Fabrice Celeschi : "C'est ce que je privilégierais. C'est le meilleur système vu l'état de forme de chacun. J'ajoute que Thauvin et Ocampos peuvent permuter pour pouvoir centrer de leur bon pied."
Hypothèse n°3 (Thauvin enfin en concurrence) : Bielsa fini par reconnaître ce que tout le monde voit depuis un bon moment : Thauvin est à la ramasse. De l'autre côté, il ne veut pas plomber un Alessandrini en le remettant directement sur le banc. Du coup, ce dernier garde son couloir gauche et Ocampos bascule à droite, lui qui a les deux pieds :
L'avis de Fabrice Celeschi : "C'est une solution d'avenir, pour faire souffler Thauvin. Mais je ne pense pas pour tout de suite, car Alessandrini n'est pas encore au top physiquement."
Hypothèse n°4 (place aux jeunes) : De loin la moins probable. Bielsa fait le pari de la jeunesse et tente un électrochoc pour réveiller son attaque. Thauvin, Ocampos et Batshuayi forment un trident d'à peine plus de 60 ans à eux trois !
L'avis de Fabrice Celeschi : "Sur le papier, ça me plait beaucoup, même si Batshuayi n'a pas été exceptionnel lorsqu'il a joué. Mais Bielsa a totalement confiance en Gignac, il n'y touchera pas".