Quel attaquant contre Bordeaux ?

Depuis le début de saison, Élie Baup a choisi d’évoluer en 4-2-3-1. Un système "à trois numéros 10 derrière l’attaquant", comme il l’avait qualifié juste après avoir arrêté son choix (lire ici). Pour ce poste à la finition, trois profils se dégageaient : André-Pierre Gignac, l’attaquant revanchard prêt à tout casser, Loïc Rémy, celui qui a sauvé l’équipe à ce poste l’an dernier, et Jordan Ayew, pour qui c’est la saison ou jamais selon ses propres termes. Depuis le début de saison, Baup jongle pour satisfaire les envies de chacun, qui s’étend bien évidemment à toutes les rencontres que dispute l’OM. Pour le déplacement à Bordeaux, aucun des trois ne sera disponible, la faute aux blessures (Rémy, Gignac) et aux suspensions (J.Ayew). Comment faire ? Quatre nouveaux profils se dégagent. Passage en revue, par ordre alphabétique.

André Ayew. Dimanche à Bordeaux, le milieu de terrain ghanéen pourrait retrouver le poste avec lequel il a débuté sa carrière à l’OM, lors de la saison 2007-2008.

Il a déjà marqué plus de 30 buts dans sa carrière en matchs officiels avec l’OM, possède un bon jeu de tête et une frappe puissante.

S’il souhaite à terme être repositionné au milieu de terrain, c’est avant tout parce qu’il veut être au centre des débats. Pour André, le football se joue avant tout balle au pied. Difficile ainsi de lui demander, même pour dépanner, de faire un match où il sera avant tout question d’appels et de fausses pistes.

Billel Omrani. L’athlétique attaquant du centre, entré 4 fois en fin de match chez les pros depuis la saison dernière, pourrait enfin avoir sa chance.

Buteur dimanche avec la réserve contre Borgo, l’avant-centre d’1m87 pourrait être un point de fixation bien utile pour les trois éléments offensifs positionnés autour de lui. Son profil d’attaquant de surface, différent de ceux alignés par l’OM depuis le début de saison, pourrait déstabiliser la défense bordelaise.

Interrogé récemment sur la possibilité de voir le joueur intégrer l’équipe une, Baup n’y est pas allé par 4 chemins : il doit d’abord se montrer performant en CFA2 ou en NextGen. Depuis le début de saison, ça n’a pas forcément toujours été le cas. Même si au vu du contexte, le jeune attaquant n’a rien à perdre, ce n’est pas le cas de l’équipe si la marche est trop haute.

Florian Raspentino. La première recrue de l’intersaison pourrait jouer sur les qualités qui l’ont fait exploser à Nantes la saison dernière pour commencer réellement son histoire avec l’OM.

Rapide et adroit devant le but, Raspentino pourrait permettre à l’OM de garder son schéma et ses principes de jeu des précédentes semaines. Joueur de profondeur, il offrirait ainsi à Valbuena, André Ayew et Mogan Amalfitano l’occasion de jouer leur meilleur football.

S’il a pris part à dix matchs de l’OM cette saison, l’ailier n’en a démarré qu’une, contre Limassol. La possibilité de le voir se griller à un poste exposé est donc grande pour un élément qui, fort logiquement, n’arrive pas encore à se lâcher.

Mathieu Valbuena. Meilleur joueur de l’OM depuis le début de saison, « Petit Vélo » pourrait réinventer la fonction d’avant-centre, comme cela se fait notamment du côté de la Catalogne…

Avec Valbuena avant-centre, l’organisation change. Évidemment, fini les centres à foison dans la surface. Pour autant, avec sa qualité technique, il a de quoi compenser et mettre en place en jeu séduisant dans les petits périmètres avec Amalfitano ou André Ayew, qui savent eux aussi se servir d’un ballon de football. Il avait notamment occupé ce poste en finale de coupe de la Ligue contre Montpellier en 2011.

Valbuena avant-centre, ça veut aussi dire que Valbuena n’est plus en soutien de l’attaquant, entre les lignes, relais privilégié entre le milieu de terrain et l’attaque, là où il est étincelant depuis deux mois. Sans compter que dans une position trop avancé, il sera contraint de jouer dos au but. Pas évident lorsqu’on compare son gabarit aux beaux bébés que sont Henrique, Sané ou Planus