Valère Germain peut-il à son tour être sauvé par André Villas-Boas ?
Depuis des semaines, André Villas-Boas sauve les Olympiens tour à tour. Le coach portugais a remis sur pied des joueurs comme Jordan Amavi ou Nemanja Radonjic, qui semblaient perdus pour l'aventure olympienne. Il a aussi redonné confiance à des éléments comme Duje Caleta-Car, Kevin Strootman et Dimitri Payet qui n'y étaient plus du tout. Finalement, à y regarder de plus près, un seul joueur n'a pas été "sauvé" par le Special Two : Valère Germain.
Avec lui, c'est un coup oui, un coup non
Souvent depuis son arrivée, on a cru au déclic. Après un triplé pour ses débuts contre les Belges d'Ostende et un doublé contre les Slovènes de Domzale, il a fallu attendre jusqu'en décembre pour le voir planter en championnat. Si sa saison 2017-2018 n'a pas été catastrophique (18 buts toutes compétitions confondues) avec une bonne phase retour, son action ratée en finale l'a replongé dans ses turpitudes. Il faudra attendre l'arrivée de Mario Balotelli pour que le buteur se relance dans un pur 4-4-2. Il inscrira 5 buts sur les 13 derniers matchs de la saison dernière. Cette saison, il réalise un beau départ (en l'espace de 6 matchs, il signe 2 buts, 1 passe et 1 pénalty provoqué à Nice), mais depuis, il semble perdu. Malgré 28 buts depuis son arrivée, ce sont bien ses performances sinusoïdales qui le caractérisent.
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AVB lui a donné l'occasion de se sauver
Faut-il opter pour un statu quo à ce poste, au moins jusqu'au grand mercato estival ? Mais tout ça, c'est sans compter sur AVB et ses dons de sorcellerie. Pourquoi ne pas croire au retour du buteur qui faisait mal aux défenses, que ce soit à Nice ou Monaco ? Après le miracle Amavi, tout semble possible, sauf qu'AVB n'aura que très peu d'espace à proposer dans sa rotation avec le peu de matchs à jouer cette saison. Sa chance de rédemption, finalement, il l'a déjà eue avec ce repositionnement à droite, qui a fonctionné les deux premiers matchs (à Monaco et contre Montpellier). Les cinq rencontres suivantes auront été ratées. Depuis, il n'est même plus le premier remplaçant vers lequel on se tourne pour relancer un match. Nemanja Radonjic a pris cette place dans l'esprit du coach.
"Valère est un joueur construit pour jouer en 4-4-2"
Hier, en conférence de presse, l'entraîneur marseillais a expliqué les difficultés de son attaquant : "Valère est un joueur construit pour jouer en 4-4-2 avec un autre attaquant. Il nous a servi dans cette position où il a été décisif comme à Toulouse. Il entre toujours avec un état d'esprit correct pour aider. Il fonctionne très bien autour d'un autre attaquant. Quand il joue tout seul, les choses deviennent plus difficiles pour lui. C'est un joueur qui demande la profondeur et qui anticipe bien les espaces. Dario est un joueur qui vient entre les lignes et qui tient le ballon. Ils se complètent bien, mais notre équipe est construite pour jouer à trois attaquants, pas deux. Ca va être comme ça jusqu'à la fin de la saison. Il s'est sacrifié pour cette équipe en jouant comme ailier droit".
Quel avenir ?
Comme à chaque mercato, son nom sera cité parmi les possibles départs. Des clubs intermédiaires de Ligue 1 apparaitront parmi les clubs intéressés, le plus souvent pour un prêt. Mais au final, il est peu probable que Nantes, Nice ou Saint-Etienne (qui a récupéré Claude Puel, l'ancien coach de Germain à Nice) n'aille au bout de la démarche. Pourtant, un départ ne serait-il pas la meilleure option pour toutes les parties ? En effet, avec un contrat prenant fin en 2021, l'aventure du fils de Bruno ne devrait pas être prolongée, notamment en raison de son très gros salaire, bien trop élevé pour une doublure. Un départ cet été sera forcément étudié. Après deux ans et demi, Valère Germain lui-même se rend compte que ça devient vraiment compliqué. Il s'accroche, il se bat, et c'est tout à son honneur, mais le lien n'est-il pas cassé ?