OM Actualités Foot de l’Olympique de Marseille

Rejoignez notre communauté

pour profiter de vos avantages

Thème d'affichage
Saison

Quand le sort s’acharne...

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 30/08/2010 à 01:08

Quand le sort s’acharne...Quand le sort s’acharne...

Encore plus près de la victoire que les années précédentes, l’OM n’a pourtant pas été capable de ramener les trois points de Gironde. Rageant…


Comme on pouvait le penser avant le match, Didier Deschamps avait choisi de se priver de Mathieu Valbuena pour cette rencontre afin d’amener plus de profondeur dans le jeu olympien avec l’apport de Loïc Rémy. Et cela failli payer dès le début du match quand le néo marseillais pris le dessus sur Savic qui le déséquilibra légèrement à l’entrée de la surface.
Cette première décision difficile pour Tony Chapron, l’arbitre de la rencontre, allait être rapidement suivie d’une autre. Et là encore, l’homme en noir décida de ne pas favoriser l’OM en ne sifflant pas un penalty pour une faute de Chalmé sur André Ayew.

Ayant pris largement le dessus sur cette équipe bordelaise, les Marseillais ne s’en laissèrent pas compter et continuèrent à pousser. Ils finirent par être rapidement récompensés grâce à un but plein de finesse de Lucho sur un centre dévié de Brandao. Fort de cet avantage, l’OM essaya même de mettre Bordeaux KO mais à cause d’un excellent Carrasso (sur un coup franc dévié de Taiwo) et d’un Brandao maladroit (le Brésilien manqua un contrôle facile qui aurait pu lui ouvrir le chemin du but), ils n’y parvinrent pas…

Bordeaux sortit alors peu à peu la tête de l’eau et sur un coup de pied arrêté, les Girondins auraient mérité d’avoir un penalty pour une faute de main d’André Ayew. Cette fois-ci, Tony Chapron ne vit pas la faute, contrairement à celle de Cissé quelques minutes plus tard qui changea totalement le cours de la rencontre. Pour un tacle par derrière sur Plasil, le milieu de terrain olympien fut exclu…

Pendant près d’une heure, l’OM allait défendre bec et ongles ce petit avantage. Face à des Bordelais orphelins de Gourcuff et en panne d’inspiration, les hommes de Deschamps réussissaient à contenir les assauts girondins même si Wendel puis Fernando manquèrent de peu l’égalisation.

Pourtant, même en infériorité numérique, c’est bien l’OM qui se créa les plus belles occasions. Mais par deux fois, Carrasso sortit le grand jeu. Sur une première tête d’André Ayew, le portier formé à Marseille réussit une magnifique claquette et sur une frappe de Loïc Rémy en fin de match, il parvint encore une fois à dévier le cuir sur le poteau.

Ces deux arrêts furent finalement décisifs puisqu’à la 88e, Modeste prit le dessus sur Azpilicueta pour tromper à bout portant Mandanda. Malgré une belle organisation, l’OM venait de craquer en toute fin de match, laissant échapper trois points ô combien précieux face à un concurrent direct.

 




Le 4-3-3 de l’OM, tout le monde le connaît. Pourtant, on est forcé de constater que quand tous les joueurs marseillais sont à leur niveau physique, il apparaît évident que Marseille est supérieur à son adversaire.

Ce fut le cas ce dimanche soir tout au long de la première demi-heure. Disciplinés sur le terrain et maîtrisant leurs homologues dans tous les compartiments du jeu, les hommes de Deschamps prirent nettement le dessus face à une équipe bordelaise dont le principal point fort fut annihilé. En effet, avec André Ayew d’un côté et Loïc Rémy de l’autre, les latéraux girondins que sont Chalmé et Trémoulinas furent totalement bloqués.

La suite de la rencontre fut plus compliquée avec l’expulsion de Cissé. Mais l’idée première de Deschamps fut conservée avec toujours Ayew et Rémy sur les côtés mais un joueur de moins dans l’entrejeu axial. A force d’insister et de faire tourner le ballon, les Girondins trouvèrent ainsi quelques décalages, notamment celui de Plasil en fin de match qui trouva la tête victorieuse d’Anthony Modeste.


On a retrouvé le Lucho Gonzalez de l’an passé. A l’aise balle au pied, toujours prêt à lancer ses partenaires en profondeur, l’Argentin a eu une activité énorme au milieu de terrain. Et comme à l'accoutumée, il n’hésita pas à se projeter plusieurs fois vers l’avant. C’est sur l’une de ses premières incursions dans la surface que Lucho marqua le but de l’OM, d’une petite déviation inspirée qui laissa Carrasso sans solution.

Cédric Carrasso réussit régulièrement d’excellentes performances contre son club formateur. Cette rencontre ne dérogea une nouvelle fois pas à la règle. Le portier bordelais réussit ainsi pas moins de trois arrêts décisifs qui ne permirent pas à l’OM de faire le break. Il se redressa ainsi rapidement sur un coup franc dévié de Taiwo, sortit une très belle claquette sur une tête d’André Ayew et enfin, sur une ultime tentative de Rémy, il dévia le cuir sur le poteau grâce à un formidable arrêt réflexe.

André Ayew monte en puissance et cela se voit au fil des rencontres. A l’aise balle au pied, on a l’agréable sensation de revoir par moment le déhanchement de son illustre père, Abedi Pelé. Très percutant sur cette rencontre, il slaloma plusieurs fois entre les défenseurs bordelais qui faisaient office de… poteau d’entraînement à éviter ! Même s’il eut un peu moins de réussite à la finition en tombant notamment sur un grand Carrasso, il est à créditer d’un excellent match.


 

Cela fera donc 34 ans l’an prochain. Comme chaque année depuis maintenant quatre ans, l’OM est pourtant passé tout près de la victoire. Mais les aléas de cette rencontre ont quasiment tous tourné en défaveur de l’OM. Et pourtant, tout avait si bien commencé avec une nette domination marseillaise ponctuée par ce but de Lucho plein d’inspiration. On sentait tellement les Olympiens au dessus qu’on se demandait comment cette année n’allait pas être la bonne.

Puis il y eut cette faute, aussi stupide qu’inutile. Un joueur aussi expérimenté qu’Edouard Cissé ne devrait pas avoir le droit de laisser ses coéquipiers en infériorité numérique comme cela fut le cas sur cette action. Même si le carton rouge est mérité, notons au passage que pour des fautes souvent bien plus dangereuses, certains arbitres ne sortent parfois qu’un avertissement, histoire de ne pas fausser la rencontre… ce sont les aléas…

Cependant, cette infériorité numérique n’aurait pas dû être si préjudiciable que cela aux Olympiens. Face à une équipe bordelaise en panne d’inspiration depuis le départ de Gourcuff, l’OM n’a en effet pas été balloté comme on aurait pu le penser. Au contraire, en respectant les consignes d’un 4-4-1 improvisé par Deschamps, les Marseillais ont su contenir les timides attaques bordelaises.

Grâce à l’apport d’un Loïc Rémy qui montera certainement en puissance au fil des matchs mais aussi d’un Lucho retrouvé et d’un André Ayew en pleine forme, l’OM aurait même pu marque une seconde fois, preuve que la différence entre les deux équipes était flagrante sur cette rencontre. Mais à cause de ces fameux aléas, qui font qu’un gardien réussit des exploits et qu’il a la réussite d’être bien aidé par son poteau, Marseille n’a pas pu tuer cette rencontre.

Dans ces conditions, il fallait tenir au moins ce petit but d’avance, chose que les Olympiens n’ont pas su faire. Allez savoir pourquoi également Didier Deschamps n’a pas utilisé ses trois changements dans un match où à 10 contre 11, certains Marseillais étaient au bout du rouleau. Seul DD le sait mais on a du mal à comprendre pourquoi des joueurs comme Kaboré ou Abriel par exemple n’ont pas été utilisés par le coach phocéen alors qu’ils auraient certainement fait beaucoup de bien à une équipe à bout de souffle…

Bref, allez savoir pourquoi tout a été contre l’OM ce dimanche soir, jusqu’à cette satanée 88e minute de jeu où Modeste prit le dessus sur Azpi… Pour conclure sur ces cruels aléas du football, on n’oubliera pas de signaler que l’attaquant bordelais était même légèrement hors-jeu mais cela n’aurait pas été dans le ton de la soirée de le signaler… Cela ressemble fort à une malédiction, vieille de 33 ans !

M.V.