PSG-OM, 2000-2009 : Baka, DVB, les autres
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 06/11/2014 à 13:14
Le Phocéen vous propose un retour en arrière, aux heures où le PSG dominait trop souvent l'OM. Dans ce deuxième volet, focus sur les années 2000.
À quelques jours du premier Clasico de la saison au Parc des Princes, Le Phocéen vous propose un retour en arrière, aux heures où le PSG dominait l'OM. Dans ce deuxième volet, focus sur les années 2000.
1999/2000 : deux Clasicos pour sauver la saison |
On ne peut pas dire que cette saison-là restera dans les annales, avec une 15e place (sur 18) en championnat. Mais lorsque les deux Clasicos ont pointé le bout de leur nez, les Olympiens ont répondu présents, sauvant ainsi leur saison déplorable. Après son succès au Parc (0-2, buts de Ravanelli et Maurice) en octobre 1999, l'OM est quatrième au classement, c'est ensuite que les choses se sont gâtées, ce qui a conduit au départ de Rolland Courbis. Pour le retour au Vél', en février 2000, les Olympiens ne sont plus que onzièmes, et Bernard Casoni a pris place sur le banc de touche. Le match est bouillant, et les deux équipes se retrouvent rapidement à dix, avec les expulsions des deux Leroy. Jérôme, le Marseillais, montrait alors qu'il était désormais un vrai marseillais, il sortait sous les applaudissements du stade. Sept cartons jaunes seront ensuite distribués dans ce match remporté 4-1 par l'OM, grâce à Pérez, Pouget, Abardonado et Maurice. Ce dernier lança ce soir-là sa chaussure dans le virage Nord. Pour la petite histoire, il demanda par la suite à récupérer une semelle adaptée qui était restée dans la chaussure, ce qui fut fait.
2000/2001 : et Bakayoko surgit enfin ! |
C'est la crise permanente à l'OM, qui finira de nouveau quinzième cette saison-là, avec, encore une fois, deux nouveaux coachs pour les matchs contre Paris. Abel Braga au Parc en octobre 2000, pour une défaite 2-0, et Javier Clemente au Vélodrome quelques mois plus tard, avec un succès cette fois, 1-0, un but de l'inoubliable Ibrahima Bakayoko devant Lionel Letizi, et ce ballon qui heurta un projectile à deux mètres de la ligne, et qui n'aurait pu jamais entrer. Ce 18 février 2001, Bakayoko marqua son premier but de la saison, presque un miracle.
2001/2002 : Van Buyten, le sauveur |
L'OM vit toujours des heures difficiles, sur et en dehors des terrains. Tomislav Ivic est le coach olympien lors du premier rendez-vous au Parc en novembre 2001. Un match qui ne marquera personne, tant la qualité de jeu proposée était faible (0-0). Huit avertissements seront néanmoins distribués par Monsieur Layec. Cette saison marque aussi la première des cinq confrontations de rang entre les deux équipes en coupes. En 8e de finale de celle qu'on surnomme 'La vieille dame', l'OM s'incline aux tirs au but (7-6), alors que Van Buyten avait donné l'avantage aux siens sur la pelouse du Parc, mais un certain Gaby Heinze, à l'époque dans l'autre camp, égalisa. Albert Emon était alors le coach marseillais. Deux mois plus tard, en D1, les Olympiens auront leur revanche (1-0), grâce à l'intenable Daniel Van Buyten, le Belge étant le sauveur régulier de cet OM trop souvent inefficace.
2002/2003 : Paris 3-0 OM |
L'OM va enfin mieux sur les terrains, avec une troisième place finale en L1, au contraire du PSG, qui débute un cycle défavorable. Mais c'est bien le club de la capitale qui remportera les trois confrontations, avec un Ronaldinho de feu, qui prouve à Luis Fernandez, coach parisien d'alors, qu'il devrait lui faire plus confiance. La débâcle marseillaise au Parc est rude, tout comme le retour au Vélodrome (3-0, 0-3). Jérôme Leroy marque même un doublé à Marseille. Le 16e de finale de Coupe de France en janvier 2003, avec un but, encore un, de Van Buyten, n'y changera rien, Paris s'imposera 2-1 après prolongations. Manuel Dos Santos se fit expulser à la 90e, alors que El Karkouri connut le même sort à la 120e. Le match se termina dans la confusion, Brahim Hemdani aura des mots avec Fernandes. Pas moins de onze cartons jaunes furent distribués par Stéphane Bré...
2003/2004 : la série noire se poursuit |
Alain Perrin est toujours là, mais il se fera rapidement limoger. L'OM jouera à fond la C3 - avec une défaite en finale - au détriment du championnat. Fabrice Fiorèse crucifia son futur club à l'aller à Marseille (0-1) et Pauleta en mettra deux à Barthez au retour (2-1, but de Battles). En 16e de finale de Coupe de France, l'OM s'inclina 1-2 à domicile après prolongations, Drogba marque, mais cela ne suffira pas. Huit jaunes seront d'ailleurs sortis lors de cette partie.
2004/2005 : enfin... un nul ! |
Ça va toujours mal pour l'OM contre l'ennemi intime. 2-1 au Parc à l'aller, un but de Battles pour les Olympiens, malgré l'expulsion d'Armand à la 20e. Ce match marque également les retours de Dehu et Fiorèse au Parc, alors que ce dernier avait été transféré à Marseille fin août. Un retour houleux du 'traître'. Puis un revers qui fit très mal en 16e de finale de Coup de la Ligue, contre équipe bis du PSG (2-3), alors que l'OM menait 2-0 à la mi-temps... Bernard Mendy porta le coup de grâce dans les arrêts de jeu. Enfin, lueur d'espoir, alors que Philippe Troussier a remplacé José Anigo, les Phocéens arrachent un nul contre Paris (1-1), un but de Battles, encore lui.
2005/2006 : victoire, Minots, désillusion |
Le premier succès depuis trois ans et demi. Tant attendu, il arrive enfin le 16 octobre 2005, un but de Lorik Cana, l'ancien parisien, sur corner. Ce match sera aussi celui de la polémique du vestiaire parisien, qui sentait, parait-il, l'ammoniaque... Le match retour sera celui des Minots, qui arrachèrent un match nul devenu légendaire (0-0). Pape Diouf, président de l'époque, avait décidé d'envoyer la réserve, pour protester contre la non-sécurité des supporters marseillais au Parc, une polémique sur fond de quota de places non respecté. En revanche, la finale de Coupe de France 2006 fut beaucoup plus douloureuse. Le but de Toifilou Maloulida n'y changea rien et Paris s'imposa 1-2.
2006/2007 : l'OM marche sur le Parc |
L'OM marche sur Paris en ce 10 septembre 2006, avec deux penaltys, transformés par Niang et Nasri, et un but de Pagis en fin de match (1-3). Une rencontre maitrisée parfaitement par l'OM d'Albert Emon. Au retour, les Olympiens doivent se contenter d'un match nul (1-1), buts de Djibril Cissé (69e) et Pauleta (75e).
2007/2008 : la patte Gerets |
À l'aller, les deux équipes se séparent sur un match nul (1-1). Luyindula, ancien de la maison phocéenne, marque à la 20e, en réponse au but de Djibril Cissé (11e). Au retour, alors qu'Éric Gerets impose sa patte sur l'OM, les Marseillais font parler la poudre, avec un succès 2-1, et des buts de Taiwo et Niang.
2008/2009 : une défaite amère, une revanche éclatante |
À l'orée de cette dixième journée, l'OM de Gerets est ultra favori, le club est invaincu jusque-là, et Paris traine sa peine dans le ventre mou. Mais rien ne se passe comme prévu. Paris ouvre la marque par Hoarau, Niang et Valbuena répondent, l'OM mène à la mi-temps. Trois buts parisiens après la pause feront taire le Vélodrome, dans la stupeur générale. Mais la revanche n'a pas tardé. Le 15 mars 2009, l'OM explose Paris (1-3). Zenden, Koné et Cana sont les buteurs olympiens du soir. La célébration du Néerlandais restera dans les mémoires. Voulant fêter son but devant les supporters marseillais, il monte sur une boite publicitaire et le couvercle s'écroule, Brandao reste, lui, à califourchon. Un moment de solitude dans une grande soirée.