PSG-OM, 1990-1999 : entre ire et bonheur
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 05/11/2014 à 13:30
Le Phocéen vous propose un retour en arrière, aux heures où le PSG et l'OM se tiraient la bourre pour le titre de champion de France. Dans ce premier volet, focus sur les années 90.
À quelques jours du premier Clasico de la saison au Parc des Princes, Le Phocéen vous propose un retour en arrière, aux heures où le PSG et l'OM se tiraient la bourre pour le titre de champion de France. Dans ce premier volet, focus sur les années 90.
L'histoire est connue, mais il faut tout de même la rappeler, cette confrontation fratricide entre les deux équipes a été montée de toutes pièces par Canal+, diffuseur historique du championnat de France. En 1991, alors que l'OM règne sur la France du football, avec le titre en poche dès 1989 sous l'ère Bernard Tapie, l'intérêt pour la D1 est faiblard, et ce derby franchouillard est lancé.
1990/1991 : le commencement |
Trois rencontres sont au programme cette saison-là, avec un duel en 8e de finale de Coupe de France, qui sera remporté par les Olympiens, 0-2, des buts de Fournier et Papin. En championnat, le scénario est le même, avec deux succès. 2-1 au Vélodrome, grâce à Waddle et Cantona, et au Parc (0-1, Basile Boli).
1991/1992 : chocs annoncés, flops assurés |
Les deux chocs accouchent d'une souris, avec deux matchs nuls et vierges entre les deux formations. Le ton s'est néanmoins durci sur le terrain, avec l'expulsion de Carlos Mozer en fin de première mi-temps à l'aller à Paris.
1992/1993 : 29 mai 1993 dans la légende |
C'est la première vraie saison où le match débute médiatiquement une bonne semaine à l'avance. Artur Jorge, coach parisien de l'époque, met le feu dans L'Équipe à quelques jours du match : "On va leur marcher dessus''. La réaction de Bernard Tapie est réfléchie, il placarde l'article dans le vestiaire des joueurs avant la rencontre. Et ça fonctionne, l'OM s'impose 0-1 à Paris le 20 décembre 1992, but de Boksic, mais sur la pelouse, c'est une boucherie, qui se terminera miraculeusement sans carton rouge. Casoni, Di Meco, Sauzée et Boli sont tous avertis avant la demi-heure de jeu ! Angloma en prendra également un en fin de match, où pas moins de cinquante coups de sifflet seront donnés.
Le match retour est sans doute le plus beau de tous les Clasicos. L'OM est sacré Champion d'Europe trois jours plus tôt. Les jambes sont lourdes et les heures de sommeil depuis le sacre se comptent sur les doigts des mains. Qu'importe. L'ambiance est électrique et l'OM fera l'étalage de son talent, malgré l'ouverture du score de Guérin en début de match. Völler, Boli et Boksic se chargeront de remettre les pendules à l'heure. Et de quelle manière, notamment ce but de Boli exceptionnel, une tête en dehors de la surface qui fut précédée d'une action de génie qui trotte encore aujourd'hui dans toutes les mémoires. L'OM est champion de France à l'issue du match.
1993/1994 : malgré les tourments, l'OM s'accroche |
La saison de l'apothéose, croyait-on. Il n'en sera rien. Le club est englué dans l'affaire VA-OM, et le titre filera dans les mains des Parisiens en fin d'exercice. Boksic marquera le seul but du match à l'aller au Vélodrome. Au Parc, les deux équipes se quitteront sur un match nul (1-1, but de Voller), avec à nouveau, un match très engagé, qui débouchera sur l'exclusion d'Angloma côté marseillais.
1994/1995 & 1995/1996 : la période noire |
L'OM ronge son frein en D2 suite à sa rétrogradation. Pendant ce temps-là, le PSG est devenu la référence en France. Et lorsque les deux clubs se retrouvent en demi-finale de Coupe de France en avril 1995, l'OM d'Henri Stambouli ne peut rien et s'incline 2-0 (buts de Ricardo et Weah).
1996/1997 : le retour des bonnes habitudes |
C'est l'année de la remontée, avec Gérard Gili aux commandes. Et comme au bon vieux temps, l'OM sait se faire respecter, avec un 0-0 à l'aller à Paris, avec un Andreas Köpke de gala dans les buts. Au retour, un penalty d'Éric Roy fera chavirer le Vélodrome (1-0).
1997/1998 : Ravanelli... |
L'OM a changé de coach après sa onzième place de la saison passée. Rolland Courbis débarque sur le banc phocéen, avec une belle brochette à ses côtés. Laurent Blanc, Claude Makelele ou encore Fabrizio Ravanelli forment la nouvelle colonne vertébrale de cette équipe, qui l'emporte 1-2 à Paris (Gravelaine et Blanc) et qui concèdera le nul au match retour. Bien sûr le match aller sera marqué par la "simulation de Ravanelli" qui fera parler l'hexagone pendant des jours. Rabesandratana jura qu'il n'avait pas touché l'Italien, des kilomètres de bandes seront déroulés, et des années plus tard, Ravanelli, lui, jure encore qu'il a été touché ! Un match dans la légende des Clasicos.
1998/1999 : les espoirs déchus |
L'année où l'OM perd le titre contre le PSG. Le club olympien est à la lutte avec Bordeaux pour le sacre. À la dernière journée, alors que les Olympiens s'imposent à Nantes, Paris laisse filer, sous les vivats de la foule, le match face aux Girondins, qui sont alors sacrés sur la pelouse du Parc. L'OM n'a pas perdu le titre ce 29 mai 1999, non. Mais lors des confrontations face à Paris. À l'aller, les deux équipes se quittent sur un vilain 0-0, avec pas moins de huit avertissements distribués. Au retour, au Parc, alors que l'OM mène depuis la 21e minute et un but de Florian Maurice, Paris se réveille en fin de match. Simone et Rodriguez crucifient les Olympiens. Ces derniers ne prendront qu'un point cette saison là contre l'ennemi intime.
> En vidéo, les premiers Clasicos racontés par l'entraîneur de l'époque, Gérard Gili :