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Saison

PSG 2-1 OM : Et Michel, il a été bon ?

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 05/10/2015 à 00:25

PSG 2-1 OM : Et Michel, il a été bon ?PSG 2-1 OM : Et Michel, il a été bon ?

Tout va très vite dans le football. De technicien étranger de renom qui apporte à la Ligue 1 comme Ancelotti ou Bielsa après des rencontres maîtrisées contre Troyes ou Bastia, Michel est rapidement passé au statut de pantin de lobby du football mondial, après une gestion d'effectif qui n'a rapporté qu'un point face à Toulouse puis Angers. En milieu de semaine, l'Espagnol s'est défaussé expliquant qu'il n'avait pas le choix avec des joueurs qui voulaient se préserver. Une communication catastrophique car elle a été perçue à Marseille comme un manque de poigne, d'emprise sur son groupe, et donc d'aveu de faiblesse. Plus que ses joueurs, Michel se devait de réagir face à Paris. Y est-il parvenu ? 

Oui, Michel a surpris.

Au moment de révéler les compositions d'équipe, Cabella était présenté dans l'axe, Barrada à gauche. Soit l'inverse de ce qui se fait depuis le début de saison. Une erreur ? Non, l'entraîneur de l'OM a totalement repensé son schéma. De son fameux 4-3-3 avec "un 6, un 8, un 10" il est passé à un 4-4-1-1, avec Cabella juste derrière Batshuayi. Un schéma où le terrain est mieux quadrillé, avec deux lignes de quatre joueurs qui peuvent s'aider lorsqu'un adversaire réputé plus fort se met à attaquer. Qui peut aussi permettre à l'équipe de jouer plus en bloc. Donc de monter plus haut sans crainte. Ainsi, les Phocéens ont fait déjouer les Parisiens dès le début du match comme personne jusque là ne l'avait fait en Ligue 1 au Parc des Princes depuis près de trois ans. Diarra et Silva ont pu éviter d'être confrontés directement au trio Motta-Verratti-Matuidi, Barrada a pu montrer de belles dispositions dans son couloir, en témoigne sa passe décisive, alors que Cabella s'est montré à l'aise dans les petits périmètres lorsqu'il fallait amorcer des attaques en début de partie. Avec ce match, où l'OM mène avant de se faire reprendre sur deux erreurs individuelles, Michel a montré qu'il était un vrai technicien, capable d'insuffler une nouvelle tactique à son équipe en fonction de ses besoins et du contexte. 

Non, il a aligné Rolando et De Ceglie.

Si l'OM s'est finalement incliné, c'est donc sur deux penalties de Zlatan. Sur le premier, De Ceglie est à la ramasse le long de la ligne de touche. Batshuayi fait du zèle et se retrouve à envoyer en retrait directement pour le Suédois. Sur le second, Rolando met la main, après avoir été totalement mangé sur un duel aérien par le buteur du PSG. Ce n'était certainement pas les consignes du technicien ibérique. Mais pourquoi ne pas avoir aligné Karim Rekik et Brice Dja Djédjé, alors que les deux recrues de dernière minute au mercato, estampillées Doyen Sport, tout comme Michel, étaient présentées depuis des jours comme les points faibles de l'équipe ? Choisir les hommes, c'est aussi important. La posture de l'entraîneur après la rencontre, optimiste à souhait, promettant que l'équipe va bientôt se trouver, peut également agacer. L'OM est 16e, alors qu'un quart du championnat a déjà été joué. Enfin, le haut niveau se jouant à des détails plus que sur des photos montages sur Twitter, ça ne serait peut-être pas du luxe d'établir une liste claire des tireurs de penalty au sein de l'effectif.