PSG 2-1 OM : comme un air de déjà-vu...

C'est une bourde de rédaction, comme il en arrive de partout. Sur le site officiel de l'OM, après la rencontre, le compte-rendu avait pour titre "Paris tient sa revanche". Gênant. Quelques minutes plus tard, un responsable est passé par là pour rectifier le tir avec un "l'OM perd la seconde manche", histoire de faire tout de même un clin d'oeil à la victoire au Parc des Princes, il y a quatre mois désormais. Le raisonnement peut se comprendre, pourtant, ce n'est encore pas sur le bon chemin. Car si l'on veut parler football, cette défaite pour le trophée des Champions 2020 n'a tout simplement rien à avoir avec le succès en Ligue 1. S'il y a un lien à faire avec d'autres PSG-OM, c'est quasiment avec tout ceux des années 2010. Toute cette flopée de matchs que l'OM a perdus au Parc des Princes en tentant peu ou trop tard, en tout cas sans jamais procurer à ses supporters ne serait-ce que quelques secondes le sentiment qu'un exploit était possible. Comme le jour du déboulé de Lucas Moura, lors de la finale de la coupe de France 2016, ou encore celui où Balotelli rejoint le groupe au dernier moment, il n'y avait de l'espoir qu'à partir du moment où le tableau d'affichage était encore vierge. Derrière, Paris a donné cette impression de dominer sans trop forcer, et l'OM a sauvé les apparences, faisant le minimum syndical pour laisser croire, de loin, que ça ne s'est joué à pas grand-chose. Alors qu'en vrai...

---

à lire sur le même sujet : les notes des Olympiens après PSG-OM (2-1)

---

André Villas-Boas surjoue

Non, vraiment, ce match n'avait rien à voir avec le match aller. Pour gagner contre une équipe à ce point supérieure sur le papier, il faut être à 100%. Il faut se rappeler par exemple du match de Dimitri Payet en septembre, de sa détermination dès les premiers ballons touchés et de son accrochage avec Neymar. A cet instant, les supporters de l'OM savent que quelque chose est possible car c'est le super Payet, celui des grandes soirées au Vélodrome contre Leipzig, Lyon... Alors, oui, il marque le seul but marseillais dans ce trophée des Champions mais ce n'était pas le grand Payet, en témoigne son taux de passes réussies. Du coup, comme dans ces rencontres que l'OM a perdu sans même vraiment les jouer, on a l'impression que le folklore de la rencontre est à côté, sur la scène médiatique. Il y a quelques années, c'était une interview de Thauvin dans le magazine Surface pour faire monter la sauce. Autre époque, c'est désormais Neymar qui fait le malin sur Instagram ou André Villas-Boas qui force en conférence de presse après la rencontre, comme vous pouvez l'entendre en vidéo : "Évidemment, félicitation au PSG, qui a gagné le trophée, mais on était mieux. Mieux dans la surface, sur l'aspect technique, physique, tactiquement. Il y a eu un bon état d'esprit de la part de tous les joueurs. Je pense que le plus grand honneur que le PSG puisse nous faire, c'est cette fête qu'ils font, comme s'ils avaient gagné la Ligue des Champions. C'est l'importance qu'ils ont donnée à ce match. Donc un match maitrisé, et la meilleure équipe perd ce soir."  Il y avait peut-être la place de faire profil bas, vu la prestation. Ou alors, histoire d'être cohérent, il fallait montrer autre chose sur le terrain. A ce petit jeu, seul Alvaro s'est montré à la hauteur avec un engagement sur Neymar qui l'autorise à se la jouer le reste de l'année plus Marseillais que les Marseillais avec ses "c'est Marseille bébé". Pour les autres...