Alors qu'il est un des joueurs qui a le plus la cote auprès des supporters, Lucas Mendes devrait pourtant quitter l'OM.
Il va finalement partir comme il est arrivé, dans l'incompréhension la plus totale. Débarqué à la fin du mois d'août 2013 pour mettre Jérémy Morel en concurrence dans le couloir gauche, Lucas Mendes devrait quitter l'OM deux saisons plus tard, après avoir fait ses preuves en charnière centrale aux côtés de Nicolas Nkoulou. Si sa deuxième saison n'a pas été au niveau de sa première, il figurait parmi la poignée de Phocéens qui a surnagé. Discret, travailleur, il a les faveurs du public marseillais. Son départ a du mal à se comprendre d'ailleurs chez les supporters, alors qu'il joue dans un secteur où l'OM a déjà besoin de recruter et que son salaire ne semble pas compter parmi les plus importants de l'équipe. "Mais un club est prêt à mettre 5 millions sur lui, ça n'arrive pas tous les jours à l'OM" coupe un observateur avisé du marché des transferts français cette saison. Sur les derniers exercices, cela concerne en effet peu d'éléments (Valbuena, Rémy, MBia, Azpilicueta), achetés plus cher encore pour la plupart. "Vu le prix, pour un joueur au départ inconnu en Europe et en France, il s'en est pas mal sorti. Pour moi, il a réussi deux belles saisons. Après, tout bouge dans le football, c'est comme ça" commente son ancien entraîneur à Marseille, Élie Baup, que vous pouvez retrouver en interview exclusive dans la vidéo ci-dessus.
Le technicien à la casquette assure que la direction du club a toujours été satisfaite du Brésilien : "Il a une très bonne relance, excellent dans le jeu de tête, offensivement, il a même marqué quelques buts. On a toujours été très content de ses prestations". Mais lorsqu'on gratte en surface auprès de celui qui a aussi entraîné notamment Bordeaux, Toulouse et Saint-Étienne, la plus grande qualité de Mendes, c'était peut-être bien Nicolas Nkoulou : "Ce qui n'est pas perceptible, c'est l'intelligence tactique entre les joueurs, comment ils se complètent, ils se retrouvent. Ce n'est plus pareil en jouant à trois. Il n'avait pas de mal à trouver ses repères avec Nkoulou. La défense centrale, c'est toujours ça. On peut être moins bon, mais associé à un défenseur en particulier, on est très performant". Ce qui amène notre intervenant mercato à appuyer la démarche des dirigeants phocéens : "Quand on voit les tarifs de Nantes pour Djilobodji et le fait que Mendes ait tout juste 24 ans, on a l'impression que l'OM ne fait pas l'affaire du siècle. Mais 5 millions d'euros pour un élément qui est peut-être promis au banc de touche, car il n'est plus aussi performant dans une défense à trois, ça peut être une belle somme, et ça peut même laisser de la place à Sparagna pour éclore". En solution de repli, alors que l'OM aura peut-être de quoi recruter un titulaire fait pour ce nouveau schéma tactique.
Un central gauche de préférence. Mais le staff marseillais pourrait ne pas faire la fine bouche si une bonne opération se présente. C'est notamment le cas avec Mapou Yanga-Mbiwa. À Montpellier, le défenseur international français a déjà joué dans le couloir gauche. Pas à son aise la saison dernière à Newcatle, il pourrait se relancer en Ligue 1. Bordeaux était intéressé pour le récupérer en prêt, mais s'est finalement tourné sur Tiago Ilori de Liverpool. La voie est libre donc pour un joueur qui supportait l'OM étant petit. Mais dont les émoluments sont au niveau des mieux lotis à Marseille et dont la bonne préparation a agréablement surpris les dirigeants des Magpies. Il existe d'autres pistes en Ligue 1, comme Cédric Mongongu d'Evian TG, ou Papy Djilobodji, de Nantes. Mais les deux joueurs ont de fortes chances d'être concernés par la Coupe d'Afrique des Nations qui se jouera l'hiver prochain. Reste une autre piste dans le championnat de France, celle menant à Marko Basa, qui n'a plus qu'un an de contrat avec Lille et qui pourrait être sur le marché si les Dogues ne se qualifient pas pour la prochaine Ligue des champions. Vincent Labrune et Michel Seydoux ont de toute façon l'habitude de négocier dans les dernières heures du mercato. À moins que Marcelo Bielsa soit décidé à sortir une recrue de son chapeau.